C���geps: Qu���bec choisit la m���thode douce

Le gouvernement Charest enclenche la fusion des formations professionnelle et technique

Marie-Andr���e Chouinard
���dition du vendredi 20 ao���t 2004

Mots cl���s : Qu���bec (province), ���ducation, c���geps, gouvernement charest, formations professionnelle

Au terme d'une ann���e de douloureux d���bats sur l'existence m���me des c���geps, Qu���bec donne le feu vert ��� des projets-pilotes dirig���s par les commissions scolaires et les c���geps pour fusionner les formations professionnelle et technique.



En lieu et place du secondaire 6 mari��� ��� un baccalaur���at de quatre ans -- une proposition qui a litt���ralement enflamm��� les d���bats au forum de juin dernier sur l'avenir de l'enseignement coll���gial --, le gouvernement retient plut���t cette voie comme ���piste strat���gique actuellement privil���gi���e��� : des ���projets-pilotes de nouvelle jonction entre commissions scolaires et c���geps en formation professionnelle et technique��� sont donc au menu pour l'automne 2004.

Plut���t que d'avoir recours ��� des moyens draconiens, Qu���bec emploie la m���thode douce : l'engagement sera volontaire, nul ne se fera forcer la main et aucun des r���seaux ne perdra la gestion de ses ouailles.

Voil��� ce que r���v���le le Tableau de bord des priorit���s gouvernementales, dont Le Devoir a obtenu copie. La fusion des deux formations, qui a fait l'objet de tous les d���bats ��� l'hiver et au printemps derniers, constitue l'un des projets minist���riels que le Secr���tariat aux priorit���s et aux projets strat���giques cible comme l'une des actions prioritaires du minist���re de l'���ducation. Ce secr���tariat rel���ve du minist���re du Conseil ex���cutif et doit ���pauler le Comit��� des priorit���s pour d���cider des urgences gouvernementales.

���En ce qui a trait aux transformations de syst���me ���voqu���es par diff���rents intervenants (principalement quant au regroupement de la formation professionnelle et technique et quant ��� l'articulation du cheminement conduisant ��� l'universit���), la piste strat���gique actuellement privil���gi���e est celle de l'engagement volontaire dans des projets-pilotes ��� fort potentiel d'essaimage et d'imitation���, peut-on lire dans le document, dat��� de l'���t���.

On y annonce des modifications possibles ��� la Loi sur les c���geps, ��� la Loi sur la Commission d'���valuation de l'enseignement coll���gial de m���me qu'au R���glement sur les ���tudes coll���giales. Les travaux du minist���re ont commenc��� sit���t apr���s la fin du forum et des ���s���ances de travail��� sont pr���vues en ao���t et septembre avec les directions de coll���ge, de m���me qu'au Comit��� de liaison de l'enseignement sup���rieur.

Lors de la cl���ture du forum, en juin dernier, le ministre de l'���ducation, Pierre Reid, avait conclu les deux journ���es d'���changes avec la promesse de ne pas abolir les c���geps. ���En octroyant plus d'autonomie aux coll���ges, ne pourrait-on pas leur permettre de trouver, avec leurs partenaires des commissions scolaires et des universit���s, des fa���ons de faire nouvelles, in���dites m���me, adapt���es ��� leur contexte particulier et aux besoins des populations qui les desservent ?���, avait-il toutefois indiqu��� dans son discours de cl���ture.

Pas question d'engager le r���seau dans des ���d���veloppements anarchiques ou dans la confusion du n'importe quoi���, avait-il ajout���. ���Mais la coh���rence n'exige ni l'uniformit��� ni l'embrigadement forc���.���

Cette phrase r���sonne encore dans la t���te du pr���sident de la F���d���ration des c���geps, Ga���tan Boucher, qui y a d���cel��� l'engagement volontaire auquel le gouvernement fait allusion. ���Il n'y aura pas de r���forme de structures, c'est ce qu'il nous dit. Mais il faut voir comment on peut mieux servir la collectivit��� sur la base de projets volontaires. Rien ne sera forc���.���

Sit���t le forum termin���, M. Boucher a rencontr��� le ministre Reid afin d'effacer certains doutes du ���paysage���. ���On m'a confirm��� que les c���geps sont l��� pour rester, mais il y a une ouverture ��� certains projets-pilotes���, a expliqu��� le pr���sident de la f���d���ration, ce qui correspond tout ��� fait aux priorit���s strat���giques d���finies par le minist���re du Conseil ex���cutif.

���Compte tenu de l'���volution d���mographique, des baisses de client���le scolaire, est-ce que, effectivement, il n'y a pas int���r���t ��� ce que commissions scolaires et c���geps, ou universit���s et c���geps, essaient de travailler sur certains projets ?���, demande M. Boucher.

Le pr���sident de la F���d���ration des c���geps a d���j��� amorc��� des ���changes avec ses homologues de la F���d���ration des commissions scolaires du Qu���bec et de l'Universit��� du Qu���bec autour de projets possibles. Des rencontres doivent suivre sous peu.

Si plusieurs des acteurs du d���bat du printemps dernier ont en effet reconnu que la fusion des formations professionnelle et technique pourrait ���tre int���ressante, les groupes ne s'entendaient pas du tout sur la gestion de l'arrimage. ��� qui confier la nouvelle cr���ature ?

��� la FCSQ, on affirmait cette semaine avoir eu l'assurance que la formation professionnelle demeurerait du ressort des commissions scolaires. ���Et la formation technique restera aux coll���ges���, ajoute Denis Pouliot, directeur des communications ��� la FCSQ.

Pour ceux qui tenteront le mariage, peut-���tre en r���gion, bien des questions sont ��� r���soudre. O��� offrir les formations, au coll���ge ou dans une ���cole secondaire ? Comment marier les deux corps enseignants ? De quelle mani���re partager les ���quipements ?

Le document gouvernemental laisse ���galement entrevoir une volont��� de Qu���bec de solidifier l'arrimage des formations professionnelle et technique entre elles, mais avec l'entreprise, pour assurer leur viabilit��� en r���gion. Afin de ���pr���server les services de formation offerts aux citoyens des diff���rentes r���gions���, le gouvernement Charest a invit��� les ���tablissement ��� fournir des ���projets sp���cifiques li���s au d���veloppement socio���conomique r���gional dans une perspective de partenariat ���largi avec les entreprises���.



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