PASAJEROS

Le groupe musical Pasajeros, dont le travail est encr� dans l'expression latine am�ricaine, est influenc� par les rythmes andins. Cette influence contribue au travail de cr�ation du groupe, tant au niveau musical que celui litt�raire. De plus, l'un des principaux objectifs du groupe s'inscrit dans l'adaptation et la diffusion du travail des diff�rents acteurs de la chanson sociale et de la nouvelle chanson latine am�ricaine, tout en conjuguant leurs diff�rents styles et en permettant, � travers l'arrangement vocal et instrumental, de r�cr�er notre style pour avancer une nouvelle proposition d'art musical populaire.

Donc, � partir de cela, nous avons con�u la Chanson proposition dont le concept est r�sum� ici:

  • Transcender, � partir de l'art musical, la valorisation purement esth�tique pour approfondir, � travers l'oeuvre, la r�alit� quotidienne de l'�tre humain.
  • D�velopper la capacit� cr�atrice de l'�tre humain tout en stimulant son d�veloppement.
  • Contourner et surmonter, en respectant le caract�re propre � notre culture, les entraves et les obstacles pour arriver � une bonne d�finition de notre identit� latine-am�ricaine.
  • Favoriser la reconnaissance de la m�moire culturelle des peuples am�ricains.

Convaincus que la qualit� d'un morceau musical n'est pas n�cessairement proportionnelle � la sophistication de l'instrument utilis�, nous avons tenu le d�fi de notre production, en profitant des caract�ristiques in�galables qui sont offertes par les instruments traditionnels comme la guitare, el charango, el bombo leguero, las claves, el bongoe, las quenas et las zampognas ou capadores, entre autres. Ces instruments t�moignent de la grande diversit� d'expression propre � notre territoire colombien et latin-am�ricain.

Le groupe a quatre enregistrements sur bande magn�tique, sur lesquelles figurent quelques-unes de ses chansons. Le lancement du premier enregistrement intitul� Conqu�te et trace (Conquista y Huella) a �t� effectu� en 1994 dans l'auditorium Diego Echavarr�a Misas dans la ville d'Itag��; le deuxi�me, intitul� Vive cit� ( Vive Ciudad), f�t pr�sent� � l'automne 1996 dans l'auditorium Luis F�lipe V�lez de l'association d'Instituteurs d'Antioquia (ADIDA) dans la ville de Medell�n; le troisi�me, nomm� Encore au bout du si�cle (A�n afin de Siglo), a �t� pr�sent� en d�cembre 2002 dans le m�me auditorium et le quatri�me, appel� Avec �motion Int�rieure ( Con Emoci�n Interior ), a �t� pr�sent� en 2003 et �crit avec les musiciens Francisco Montoya et Jos� David Zapata.

Pasajeros a �t� invit� � participer dans quelques programmes diffus�s � la radio, dont La casa del canto ( La demeure du chant) de la cha�ne culturelle de la chambre du commerce de Medell�n; Passez l'apr�s-midi (Pase la tarde) de la cha�ne radiophonique Caracol; Signaux de fum�e ( Se�ales de humo) et Du Coin ( Desde la esquina), ces deux derniers �mis par la cha�ne culturelle de l'Universit� d'Antioquia. Aussi, il y a quelques reportages qui ont �t� publi�s par la presse locale de El Tiempo et El Mundo.

Le groupe a accompli pendant ses dix ann�es d'existence plus de six cents pr�sentations artistiques dans divers lieux et milieux : universitaire, de quartier, esplanades et th��tres, transmettant le message de la Chanson Proposition dans les villes et villages de diff�rentes r�gions du pays.

Au niveau international, nous soulignons la participation au Festival Mondial de la Jeunesse et des �tudiants de Cuba durant le mois de juillet 1997 avec registre de presse dans le journal appartenant aux jeunes, ainsi qu'une interview � la radio de La Habana. Aussi, pendant les mois de novembre et d�cembre 2001, le groupe a �t� invit� � un �change culturel en Espagne. Durant cette visite, nous avons fait vingt-cinq concerts dans les diff�rentes provinces: Aragon, Navarra, La Roja, le Pays basque et dans les villes de Madrid et Bilbao.

Action urgente

Le Collectif des Droits Humains Semences de Libert� (CODEHSEL) fait conna�tre � la population tant au niveau national qu'international l'arrestation arbitraire et injuste qu'ont subi les membres du groupe musical Pasajeros arriv�e le 12 juin 2004 dans la ville de Copacabana, lors d'un concert de solidarit� envers la communaut� du nord de Medell�n, qui a manifest� son d�saccord face � la mise en place de ce que le gouvernement colombien appel � p�age social � et face � l'imposition d'une hausse d'imp�t.

Ce journ�e-l�, dans la ville de Copacabana, se tenait une r�union culturelle durant laquelle des organismes sociaux et un nombre d'artistes se sont engag�s, solidaires � la gr�ve civile organis�e par la communaut� de la r�gion. Pendant l'activit�, des inconnus, refusant de s'identifier, se sont mis � photographier et � filmer les participants de l'�v�nement; strat�gie employ�e par les � organismes de s�curit� � de l'�tat avant de proc�der � une op�ration polici�re. Du d�j� vu dans les diff�rents quartiers occup�s par les D�plac�s Internes pour la Paix et les Droits Humains, dans les quartiers La Cruz et La Honda de la ville de Medell�n.

Parmi les personnes photographi�es et film�es se trouvaient HERN�N R�A, LEONARDO R�A et ROLAND HIGUITA, membres du groupe musical Pasajeros, tr�s connus dans la ville de Medell�n pour leur apport constant de solidarit� envers les diff�rentes initiatives des organismes sociaux et de droits humains. Vu la situation, les repr�sentants du Comit� Civique de Copacabana et les artistes se sont prononc�s et ont exig�, de la part des personnes qui photographiaient, de respecter l'activit� culturelle et pacifique qui avait lieu.

Suite � cela, des membres du Corps d'�lite Anti-terroriste (CEAT) sont arriv�s pour demander les documents d'identit� de HERN�N R�A, LEONARDO R�A et ROLAND HIGUITA, les mettant sous arrestation sans raison ni explication valable sur le motif de leur arrestation. Il est important de noter que cet escadron n'a pr�sent� aucun mandat d'arrestation. Ce n'est qu'apr�s leur arrestation qu'une fiscale rattach�e � cette unit� est venue l�galiser leur d�tention, d�clarant que des d�lateurs les avaient reconnu comme �tant partie int�grante de l'insurrection.

Les Pasajeros, comme on les appelle affectueusement dans la ville de Medell�n, sont toujours priv�s de leur libert� et se trouvent dans les cachots de la Police technique judiciaire (Sijin) � c�t� des leaders de communaut�s d�plac�es, arr�t�s dans le quartiers de La Cruz et La Honda ainsi qu'avec d'autres habitants des municipalit�s de Yarumal et Campamento.

Comme tous ces leaders communautaires, les Pasajeros sont aussi accus�s de r�bellion, de terrorisme et d'autres d�lits. On les pr�sente au public comme de dangereux d�linquants qui agressent notre � d�mocratie �. En r�alit�, ces accusations sont appuy�es par le t�moignage de d�linquants qui, en �change de b�n�fices �conomiques et juridiques se pr�tent � attribuer aux personnes innocentes des d�lits graves.

Tout ceci est une preuve ind�niable de la partialit� de la politique de � s�curit� d�mocratique � fond�e sur le principe du soup�on et qui a comme objectif de faire taire tous ceux qui diff�rent de la politique du gouvernement central d'Uribe V�lez, en utilisant un recours l�gal mod�lis� d'avance. Une fa�on de gouverner qui trouve son �gal dans les dictatures connues dans les pays du sud de l'Am�rique o� la chanson et la po�sie furent emprisonn�es.

Nous faisons un appel de solidarit� nationale et internationale pour que justice soit faite dans les plus bref d�lais, pour que les droits de toutes ces personnes soient respect�s et pour que la parole des d�lateurs, qui ont fait des faux t�moignages une affaire tr�s lucrative, ne l'emporte pas sur la v�rit� et la justice.

 

Sign�,

 

Collectif des Droits Humains Semences de Libert�-CODEHSEL-

 

solidaridadpasajeros@yahoo.es

 

Pasajeros � dans le cachot �

Querelle contre le terrorisme d'�tat

� tous les amies et amis qui nous envoient leur voix de r�confort dans ce moment si difficile, un profond remerciement pour leur pr�sence. C'est encore frais dans la m�moire, cette journ�e particuli�re aux c�t�s de la communaut� de Copacabana. Il est beau de se souvenir de l'enthousiasme des enfants, des voisins de Villanueva, de San Juan et le bonheur de retrouver les vieux amis, les artistes et les complices de Medell�n. Une harmonie qui trouva sa fin dans le terrorisme d�une arm�e de b�rets verts, lanc�e contre trois chanteurs et une communaut� unie par la chanson.

Aujourd'hui d'ici... du couloir de la Police Technique Judiciaire (SIJIN), nous r�sistons � arr�ter de chanter ce que nous chantons et � dire ce que nous disons.

�a valait la peine parce que c'�tait n�cessaire et cela continue de l'�tre, car, simplement, nous avons raison, une fois de plus.

Nous ne sommes pas seuls... avec nous, il y a les sages-femmes du quartier de La Honda et La Cruz, d�tenues avec des centaines d'autres travailleurs et ouvriers de la construction, arr�t�s massivement, et avec la m�me tactique de � s�curit� d�mocratique �, par de multiples irruptions abusives dans la zone nord-est.

Quelques fermiers et habitants de Yarumal et Campamento sont aussi avec nous, accus�s de terrorisme, de tentative de terrorisme... accusations devenues une mode mondiale pour pr�-juger, condamner, stigmatiser..., au nom de la d�mocratie, ceux qui osent proposer une autre alternative ou manifester leur opposition.

Aujourd'hui nous savons que :

- Nous luttons pour une meilleure nation aux c�t�s des habitants du nord, des travailleurs et des �tudiants qui nous appuient

- Notre engagement est encore plus fort et solide.

- Nous sommes prisonniers politiques et non pas d�linquants, comme on veut le faire croire.

- C'est une raison de plus pour se rassurer et continuer � chanter.

- Notre situation est une � source d'inspiration � comme l'a dit la fiscale.

Que notre chant continue son chemin!

Medell�n, 14 juin 2004. Pasajeros

solidaridadpasajeros@yahoo.es



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