J'aimerais bien savoir qui, par cette prise de position, se fait le ou
la porte-parole des "étudiants" de l'UQAM. À ce que je sache, il n'y a
pas à l'UQAM d'association qui rassemble l'ensemble des étudiants et
des étudiantes. Si quelqu'un-e a une réponse à cette question...
François
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De: "Mathieu Jobin" <jobin(a)webarabic.zzn.com>
Date: lundi 16 février 2004 8:52
Objet: [asse-support] (unknown)
Les étudiants des trois grandes universités de la
métropole, soit
ceux de l'Université de Montréal et de son affilié, l'École
polytechnique, de l'UQAM et de McGill, ont décidé de faire front
commun pour demander à Québec de réinvestir massivement dans le
financement de leurs établissements de haut savoir, sans augmenter
les droits de scolarité, et de forcer la main des milieux
d'affaires pour qu'ils financent leur part du perfectionnement de
leur future main-d'oeuvre.
C'est demain que les associations étudiantes universitaires vont
présenter à l'Assemblée nationale leur mémoire sur le financement
des universités, un financement d'autant plus urgent que «les
universités manquent d'argent, qu'elles manquent de tout : les
infrastructures et le matériel sont vétustes, alors que les
bibliothèques sont dans un état lamentable», affirme Jonathan
Harvey, de la fédération étudiante de l'Université de Montréal.
Les associations étudiantes universitaires craignent comme la
peste que le gouvernement Charest ne mette de côté une autre de
ses promesses électorales, soit celle de ne pas augmenter les
droits de scolarité, comme il l'a fait pour les garderies à 5 $ ou
la production d'électricité au moyen de centrales thermiques. Les
associations étudiantes s'opposent à toute hausse en soutenant
que, si les étudianrts bénéficieront financièrement de leur
formation universitaire, la société, disent-ils, en tire encore
davantage de bénéfices et de revenus sous forme de services et
d'impôts.
Si les étudiants refusent qu'on augmente leurs droits de
scolarité, actuellement de 1800 $, ils veulent cependant que le
financement gouvernemental des universités rejoigne le niveau des
établissements concurrents du Canada anglais. Là-bas, les droits
de scolarité atteignent en moyenne 4000 $ par an, mais ils peuvent
être beaucoup plus élevés selon les établissements, les facultés
et les régions.
Pour placer le financement des universités québécoises,
actuellement de 2,25 milliards, au niveau des autres provinces, il
faudrait y investir 375 millions additionnels par an, précisent
les universitaires. Si on respectait la même répartition des
fonds, 114 millions devraient provenir des fondations
universitaires, généralement financées par les anciens et les
entreprises. Le reste, soit 261 millions, proviendrait alors
essentiellement des subventions gouvernementales. Les étudiants
estiment que les 114 millions que les entreprises d'ici ne versent
pas, contrairement à leurs concurrentes des provinces anglophones,
devraient leur être retirés au moyen d'un impôt de 0,18 % de la
masse salariale globale, qui atteint au Québec 63 milliards.
Les étudiants d'ici rejettent l'idée d'une hausse universelle des
droits de scolarité avec une modification à la hausse des prêts et
bourses d'étude au profit des plus démunis, comme on le fait au
Canada anglais. Ce système, affirme Jonathan Harvey, n'a réussi
qu'à rendre plus difficile, au cours de la dernière génération,
l'accès aux études universitaires pour les jeunes provenant d'un
milieu moins favorisé, et cela au prix d'un endettement, qui
atteint le double de celui des étudiants québécois.
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