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**English below**

La révolte syrienne : de l’organisation communautaire à la résistance
quotidienne —  Conférence avec Yasser Munif dans le cadre de
l'exposition photographique « Révolte et Déracinement »

20 Mars 2015
Café L'Artère, 7000 Av du Parc, Montréal, QC H3N 1X1 (Metro Parc)
19h-21h
Facebook : https://www.facebook.com/events/1616486931920395/

Suite aux présentations au Café Kahwa (été 2014) et au Café Aquin
(automne 2014), l'exposition photographique « Révolte et Déracinement:
réfugié(e)s de la lutte syrienne en photos et images » se déplace au
Café Artère à partir du 1 mars et jusqu’à la fin avril. L'exposition est
présentée par Tadamon!

Dans le cadre de cette troisième installation à Montréal, une conférence
sera donnée le 20 mars au café l’Artère par Yasser Munif, professeur à
l'Institute for Liberal Arts and Interdisciplinary Studies, Emerson
College, et co-fondateur du Global Campaign of Solidarity with the
Syrian Revolution
[<https://www.facebook.com/pages/Global-Campaign-of-Solidarity-with-the-Syrian-Revolution/147353662105485>]
avec une participation spéciale de Jessica Attar Adam, photographe et
cinéaste montréalaise qui parlera de son séjour dans le nord de la Syrie
en 2013. Des photos d’ Alep et du camp Atmeh présentées dans
l’exposition ont été prises par Mme Adam. Le titre de présentation de M.
Munif est  « La revolte syrienne :  de l’organisations communautaire au
résistance quotidienne » .


Sur l’exposition:

Le soulèvement populaire en Syrie pour la libération et la dignité ayant
éclaté en mars 2011, a rencontré, depuis le début, une réponse brutale
et sans limite de la part du régime syrien. Les conséquences de cette
réponse sont, jusqu’à présent, dévastatrices : la destruction de maisons
et des quartiers et de l’infrastructure urbain; l’aggravation des
divisions sociales et des conflits, parfois violents et armés, entre des
groupes divisés sur les plans socio-économiques, religio-sectaires et
identitaires; la mort des personnes civiles, chiffrant au-delà de
200,000; l’expansion de la méfiance et de la peur et vulnérabilité à
travers le tissu social; des blessures graves d’innombrables personnes;
le déracinement de millions de personnes. Suite aux bombardements, aux
blocus militaires, à l’agression et l’intimidation effectués par le
régime, des millions de personnes ont dû fuir et ont dû chercher l’asile
et la protection à l’intérieur de la Syrie, dans les États limitrophes
et, plus loin, à l’extérieur de la région.

Parmi les personnes ayant fuit la violence se trouvent les résidents et
résidentes de Yarmuk, zone urbaine située au sud-ouest de Damas,
comprenant un camp de réfugiés créé à la fin des années 50 pour les
Palestiniens et Palestiniennes déracinés lors de la colonisation
sioniste de la Palestine dont la Nakba de 1948 fut un point de
culmination. Le nombre de personnes ayant fui Yarmuk, surtout durant la
dernière année, remonte à plus de 500,000, y compris les résidents et
résidentes palestiniens et syriens.

Ceux qui restent à Yarmuk, soient quelques 18,000 personnes, font face à
de graves circonstances de besoin humanitaire – insuffisance
alimentaire, maladies, manque d’eau potable, famine – résultant d’un
blocus imposé par le régime et ses alliés dont l’objectif est de punir
les forces d’opposition et leurs sympathisants dans le territoire de
Yarmuk.

Le déracinement de millions de personnes dans le contexte de la lutte
révolutionnaire en Syrie constitue un exemple patent et frappant des
conséquences des actions des États et des acteurs non-étatiques peuvent
sur une population et un territoire. L’exposition «Révolte et
Déracinement » raconte une partie de l’histoire de la crise
des réfugié(e)s en Syrie qui a résulté des actions d’un État voulant
faire taire les voix de ses propres citoyens et citoyennes.

Les photos de cette exposition montrent des réfugiés syriens de
l’intérieur de la Syrie, du Liban et du camp de réfugié de Yarmouk.

À propos des photos de l’exposition :

Photos de l’intérieur de la Syrie par Ali Mustafa

Ali Mustafa était un photojournaliste pigiste de Toronto, activiste et
écrivain. Son travail a couvert plusieurs thématiques : de
l’organisation locale à Toronto, au Mouvement des travailleurs
sans terre (MST) au Brésil, et plus tard au photojournalisme en
Palestine, en Egypte et en Syrie. Ali a été tué avec sept autres le 9
mars 2014 à Alep, en Syrie suite à un bombardement aérien par le régime
syrien. Il était retourné en Syrie pour poursuivre son travail exposant
les profondeurs de la tragédie humaine qu’il croyait que le reste du
monde ne pouvait plus se permettre d’ignorer. rememberingalimustafa.org

Photos du camp de réfugié de Yarmouk par Niraz Saeid et Rami al Sayyed

Niraz Saied est né au camp de Yarmouk en 1991, il a travaillé dans la
photographie pendant huit ans et l’a étudié et enseigné en même temps.
Il est retourné au camp une semaine après le début de la crise et il y
reste jusqu’à ce jour. Ses photographies tentent de capturer les gens du
camp: leur vie quotidienne, la réalité, les souvenirs et les rêves. Il
offre un portrait intime de la misère et de l’humanité à Yarmouk. Son
message est: “ce qui fait le camp, ce sont les gens qui y vivent”.

Rami Al-Sayyed un photographe de trente ans est l’un de ceux qui restent
encore dans le camp de réfugié de Yarmouk. Photographe de talent, il
s’est concentré sur les photos représentant la souffrance des personnes
les plus vulnérables: les enfants de Yarmouk. Dix-sept de ces photos ont
été exposées sur Twitter et Instagram en tant qu’exposition en ligne
intitulée «Cri du cœur: les enfants de Yarmouk».

Yarmouk était une fois le cœur animé et dynamique de la communauté des
réfugié(e)s palestiniens en Syrie, abritant plus de 160 000 Palestiniens
et Palestiniennes. Maintenant, Yarmouk est dévasté, son nom est synonyme
de la souffrance des civils palestiniens et syriens pris dans le
conflit. Le camp a été submergé par les combats en décembre 2012; un
siège de plusieurs mois a commencé en Juillet 2013; et alors que la
quatrième année de conflit commence, environ 20.000 civils, avec une
majorité de réfugiés palestiniens demeurent privés de nourriture et de
médicaments, leurs cliniques et écoles fermées, les rues et les
bâtiments endommagés et en grande partie coupés d’accès au monde
extérieur

Photos du Liban par Umama Hamido

Umama Hamido est une artiste libanaise et photographe née à Beyrouth en
1987. Au début de la révolution syrienne, Umama était basée à Beyrouth,
la ville la plus touchée par la crise syrienne. Elle se sentait
bombardée par les contradictions et lesdifférentes positions à l’égard
de la crise syrienne. Ayant aussi des racines syriennes, elle a décidé
de visiter le Nord de la Beqaa, où sont basé(e)s les réfugié(e)s les
plus touché(e)s et les plus vulnérables. Elle a travaillé avec les
réfugiés syriens en essayant de comprendre leurs besoins et leurs
ambitions. Ces photos ont été prises à Ersel, un village à la frontière
syrienne avec le Liban, qui a un cas particulier en ce qui
concernel’hostilité de la grande masse envers les réfugié(e)s
syrien(ne)s. Ses photos sont le résultat d’une expérience de vie avec
les réfugiés syriens, où elle a été en mesure de découvrir le charmant
aspect qui va au-delà des souffrances.

Photos de la ville d’Alep et du camp Atmeh au nord de la Syrie par
Jessica Attar Adam

Jessica Attar Adam est une photojournaliste montréalaise qui, depuis
2011, a documenté des protestations populaires de justice sociale à
Montréal et en Syrie pour 99Media. Jessica a décidé de voyager en Syrie,
son pays d’origine, en 2013 afin de documenter le conflit qui dure,
maintenant, depuis plus de 3 ans. Lors de son séjour en Syrie elle a
enrégristré, en photos et vidéos, les conditions horrifiques dans
lesquelles se trouve le peuple syrien sous le régime de Bashar al-Assad.
Un des résultats est le court documentaire “Une histoire syrienne” dans
lequel elle raconte la tragédie syrienne à travers les images évoquantes
et les témoignages de militants syriens et syriennes. Durant cette
période en Syrie, elle a aussi documenté en photo les conditions du camp
d’Atmeh au nord de la Syrie, une espace de réfuge pour les personnes
déracinées dans la lutte syrienne pour la liberté et la dignité.

Tadamon! Montréal
mars 2015
www.tadamon.ca/
https://www.facebook.com/tadamonmontreal

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The Syrian Revolt: Grassroots Organizing and Everyday Resistance:
Lecture from Yasser Munif & the “Uprising and Uprooted” photo exhibit

March 20, 2015
Café L'Artère, 7000 Av du Parc, Montréal, QC H3N 1X1 (Metro Parc)
19h-21h
Facebook : https://www.facebook.com/events/1616486931920395/

After showings at Kahwa Café (Summer 2014) and Café Aquin (Fall 2014),
the photo exhibition “Uprising and Uprooted: refugees in the Syrian
struggle in photo and image”, is moving to Café L'Artère for a two-month
showing commencing 1 March. Presented by Tadamon!, the exhibit’s third
Montreal run will include  a feature event: a presentation by Yasser
Munif, [Assistant Professor in the Institute for Liberal Arts and
Interdisciplinary Studies, Emerson College, and co-founder of the Global
Campaign of Solidarity with the Syrian
Revolution<https://www.facebook.com/pages/Global-Campaign-of-Solidarity-with-the-Syrian-Revolution/147353662105485>]
on “The Syrian Revolt: Grassroots Organizing and Everyday Resistance”
with special guest Jessica Attar Adam, Montreal photogprapher and
filmmaker who will speak about her photographic work on northern Syria,
on display as part of the exhibit.

On the photo exhibit:

The popular uprising in Syria for liberation and dignity that broke out
in March 2011, has, since the beginning, been met with a brutal regime
response that has known no limits. The consequences of the Syrian
regime’s response have been devastating: destruction of homes, urban
neighbourhoods and infrastructure; deepening social divisions that have
taken the form of sometimes violent, armed confrontation; deaths of
civilians reaching over 200,000 persons; widening fear distrust and
vulnerability throughout the social fabric; countless injured; the
uprooting of millions. In the face, and in the aftermath, of regime
bombardment, siege, atrocity and aggression, millions have taken flight
and sought refuge within Syria, in neighbouring states and in states
beyond the region.

This flight from violence has included residents of the Yarmuk refugee
camp in south-west Damascus most of whom – until 2012 – were Palestinian
refugees whose original dispossession resulted from the Zionist
colonization of Palestine culminating in the 1948 Nakba. The number of
persons who have fled Yarmuk since 2013 is estimated to exceed 500,000
including the camp’s long-time Palestinian residents and the Syrians
who, since 2011, had sought refuge there following outbreaks of fighting
in nearby areas. The 18,000 or so residents who remain in Yarmuk face
circumstances of grave humanitarian need – malnutrition, illness, lack
of water, starvation – as a result of a regime-imposed
blockade on the area aimed at punishing opposition forces and their
sympathizers in the camp.

The uprooting of millions in the context of the Syrian revolutionary
struggle constitutes a graphic and all too vivid instance of the
devastation that can result for people from the actions of state and
non-state actors in a world of national borders, territorial-state
claims, colonial domination and exclusionary national projects.
“Uprising and Uprooted” tells some of the story of the refugee crisis
that has resulted from the actions of a state bent on silencing its own
citizens’ calls for liberation from oppressive, authoritarian rule and
on quashing popular demands for conditions of justice, respect, equality
and dignity.

The photos of the exhibition show Syrian refugees from inside Syria,
Lebanon and Yarmuk refugee camp.

About the photos of the exhibition:

Photos from inside Syria by Ali Mustafa

Ali was a Toronto-based freelance photojournalist, activist and writer.
His work and politics spanned from local organizing in Toronto to
working with the Landless Workers Movement (MST) in Brazil, and later to
freelancing as a photojournalist in Palestine, Egypt, and Syria. Ali was
killed along with seven others on March 9th, 2014 in Aleppo, Syria in an
aerial bombing carried out by the Assad government. He had returned to
Syria to continue his work exposing the depths of a human tragedy that
he believed the rest of the world could no longer afford to
ignore. rememberingalimustafa.org

Photos from Yarmuk refugee camp by Niraz Saeid and Rami al Sayyed

Niraz Saeid was born in Yarmouk Camp in 1991. He has worked in
photography for eight years and both studied and taught the medium. He
returned to the camp one week after the crisis started and he remains
there to this day. His photographs try to capture the people of the
camp: their daily lives, reality, memories, and dreams. He provides an
intimate portrayal of the hardship and humanity in Yarmouk. His message
is that what makes the camp, is the people who live there.

Thirty-year-old Rami Al-Sayyed is one of those who remain in Yarmouk. A
talented photographer, he has trained his lens on the suffering of those
most vulnerable: the children of Yarmouk. Seventeen of these photographs
were exhibited on Twitter and Instagram as an on line exhibition, ‘Cry
from the Heart: The Children of Yarmouk’.

Yarmouk was once the vibrant, bustling heart of the Palestine refugee
community in Syria, home to over 160,000 Palestinians. Now, Yarmouk is
devastated, its name a byword for the suffering of Palestinian and
Syrian civilians caught in conflict. The camp was overwhelmed by
fighting in December 2012; a months-long siege began in July 2013; and
as the fourth year of conflict begins, about 20,000 civilians, the
majority Palestine refugees remain – deprived of food and medicine,
their clinics and schools closed, their streets and buildings damaged,
their access to the outside world largely cut off.

Photos from Lebanon by Umama Hamido

Umama Hamido is a Lebanese artist and photographer, born in Beirut in
1987. During the beginning of the Syrian revolution, Umama was based in
Beirut, the most affected city from the Syrian crisis. She felt
bombarded by the contradictions and different positions towards the
Syrian crisis. Having also Syrian roots, she decided to visit the North
of of Beqaa, where the most affected and vulnerable refugees are based.
She worked with Syrian refugees trying to understand their needs and
ambitions. These photos were taken in Ersel, a village on the Syrian
border with Lebanon, which has a particular case regarding the hostile
of the big mass of Syrian refugees. Her photos are the result of a
living experience with Syrian refugees where she was able to discover
charming aspect that goes beyond suffering.

Photos of the city of Aleppo and of Atmeh camp in northern Syria by
Jessica Attar Adam

Jessica Attar Adam is a Montreal-based photojournalist who has covered
social justice protests since 2011 for 99Media. Jessica decided to
travel to Syria, her native country, in 2013 to cover the conflict that
has now lasted more than three years and to film the horrors suffered by
the Syrian people under the regime of Bashar Al-Assad. Through striking
images and testimonies of activists, she tells the
story of the terrible tragedy of the Syrian people in the short film “A
Syrian Story“. During her time in Syria in 2013 she also documented
conditions at Atmeh camp in northern Syria, a place of refuge for
those uprooted in the Syrian struggle for freedom and dignity.

Tadamon! Montreal
March 2015
www.tadamon.ca
https://www.facebook.com/tadamonmontreal