Je crois que dans le contexte actuel, savoir qu'une association reconduit la grève et entre en GGI peut mobiliser plusieurs autres assos. Voici donc le libelé de la proposition de grève qui a été adoptée à forte majorité aujourd'hui.


L'AFESH demeure en grève, en grève illimitée! Le PV suivra demain; pour l'heure, voici la proposition adoptée ce soir, à majorité forte :

Considérant l’intensité sans précédent de la répression politique à l’UQAM, opérée via la vidéosurveillance, le fichage, la hausse fulgurante du nombre d’agent-es de « sécurité » et du budget « sécuritaire », les expulsions ciblées et la judiciarisation;

Considérant que cette répression vise à couper court à la mobilisation politique en cours et à venir, en l’occurrence celle contre l’austérité et les hydrocarbures;

Considérant que de cesser la grève maintenant équivaudrait à accorder la victoire à l’administration de l’UQAM et au gouvernement dans leur entreprise de destruction de l’action politique dissidente, et qu’il deviendrait alors de plus en plus difficile de réétablir des rapports de force importants;

Considérant que les décisions et les déclarations du gouvernement rappellent tous les jours que la présente mobilisation, contre les mesures d’austérité et les hydrocarbures, conserve toute sa pertinence et toute son urgence;

Considérant que cette mobilisation est forte et continue quotidiennement à prendre de l’ampleur, mais que tout reste encore à gagner;

Que l’AFESH demeure en grève, de façon illimitée, contre les mesures d’austérité et les hydrocarbures, en respect des mêmes exemptions de cours appliqués jusqu’ici;

Et que l’on réaffirme : Que l’AFESH exige la révocation immédiate et définitive des neuf convocations devant le comité de discipline;

Que l’AFESH exige que l’administration s’engage à ne pas engager de poursuite judiciaire contre les individu-es visé-es par ces convocations;

Que l’AFESH demeure en grève avec des assemblées générales de positionnement politique à chaque semaine tant et aussi longtemps que des étudiant-es seront l’objet d’expulsion ou de menace d’expulsion politique, ou de judiciarisation en lien avec les mandats de l’AFESH;

Qu’une Assemblée générale de grève soit convoquée sur-le-champ, chaque fois que des personnes seront menacées d’expulsion politique ou de judiciarisation en lien avec les mandats de l’AFESH;

Que l’AFESH exige la fin de la répression politique à l’UQAM, et donc la fin du fichage, des convocations devant le comité de discipline, de la judiciarisation des étudiant-es, de l’embauche d’agent-es de sécurité, et de l’acceptation de la présence d’agent-es du SPVM dans les murs de l’Université;

Que l’AFESH rappelle que l’autogestion de l’UQAM par les les étudiant-es, les chargé-es de cours, les professeur-es et tou-tes les employé-es de l'UQAM, à l'exception des cadres, serait le meilleur moyen de prévenir les attaques, les malversations ainsi que les orientations néolibérales de l’administration;

Que l’AFESH exige une limitation claire des pouvoirs des gardien-ne-s de sécurité en ajoutant au règlement 10 de l’UQAM sur la protection des personnes et des biens qu'ils-elles ne puissent pas utiliser de menottes, ni de bâtons ou toutes autres formes d’armes et qu’ils et elles n’aient ni le droit de toucher, ni de séquestrer quiconque, et qu’ils-elles n’aient pas le droit de demander à une personne dans l’UQAM de s’identifier.

Que l’AFESH invite les autres associations facultaires, de même que l’ensemble des associations modulaires, à se pencher sur la question et à adopter des mandats similaires.