Allo,

Ce message a pour but d'apporter ma contribution personnelle, sociologique et féministe, au débat. Je ne m'exprime pas en tant qu'élue de l'ASSÉ, ni en tant que membre du comité-femmes de l'ASSÉ.

Je crois utile de m'impliquer dans ce débat principalement puisque lors des interventions dans le débat, autant sur assé-support que sur facebook, j'ai souvent noté une interprétation à tendance libérale des instances décisionnelles (assemblée générale et congrès) de l'ASSÉ. Je m'explique. Certaines personnes utilisent l'argument que les assemblées générales s'étant positionnées pour la tenue d'une manifestation conjointe et que le congrès s'étant ensuite positionné pour la tenue de cette manifestation implique que ces décisions "viennent de la base", puisque votées de façon majoritaire dans les instances. Cette analyse semble impliquer ensuite qu'il ne serait plus possible de formuler une critique qui aille au delà des mandats pris en assemblées générales et en congrès. Ces interventions ne tiennent pas compte à mon sens de tous les aspects informels des instances décisionnelles. Avoir une interprétation à tendance libérale serait, selon moi, s'en tenir à une analyse de base des instances, telle: tout le monde est égal dans une assemblée, que tout le monde peut s'exprimer, les procédures s'appliquent de façon égale à tous et toutes  et que tout le monde a un vote, donc les décisions qui y sont prises représentent la décision majoritaire et tous et toutes doivent ensuite s'y rallier. Une analyse critique et sociologique demande de s'intéresser aux aspects informels d'une assemblée: qui prend véritablement la parole (nombre d'hommes, nombre de femmes, nombre de nouveaux-nouvelles)? Qui a le plus (ou assez) d'information pour pouvoir prendre une décision éclairée? Qui maitrise les procédures? Qui ne les maitrise pas? Qui peut les utiliser à son avantage? Qui s'est préparé-e-s aux débats (entre autres, l'exécutif de l'asso)? Qui peut faire changer l'assemblée d'idée sur un enjeu par un commentaire ou un discours enflammé? Qui ne le peut pas? Quelle est l'attitude du preasidium/de l'assemblée vis-à-vis les propositions qui semblent "déviantes" (soit puisque jugées trop "radicales", maladroites ou semblant dévier trop de ce qui était prévu/apporté par exemple par l'exécutif de l'association, ou qui se trouvait dans le cahier de préparation du congrès de l'ASSÉ, etc.)?

 Avoir une analyse des lieux de pouvoir comme les AG qui tient en compte les rapports informels, les rapports sociaux, permet de garder une distance par rapport au contenu de celles-ci. C'est essentiel pour pouvoir permettre la critique des décisions prises en assemblées générales ou en congrès, et d'éviter la dictature de la majorité sur les minorités qui peuvent etre dissidentes de ces décisions ou qui n'ont pu etre entendu-e-s  à un moment ou à un autre du processus démocratique. Est-ce qu'un mandat d'assemblée générale ou de congrès est supposé bâillonner la critique subséquente? Ce ne sont pas les critiques et les débats subséquents qui devraient former la base des prochaines propositions d'AG et de congrès dans l'optique d'un mouvement vivant et ouvert (plutot que de tenter de les faire taire à tout prix). Sommes-nous un mouvement si total ou totalitaire?

Par ailleurs, je tiens à mentionner que ma position critique face aux assemblées générales ne me mets pas du coté des défenseur-e-s des référendums et des formes de démocraties représentatives. Les assemblées générales sont des formes d'instances décisionnelles qui permettent les véritables débats politiques entre les individus et qui permettent la (quasi)réalisation de la démocratie directe, entre autres en permettant de modifier les propositions (et pas seulement de voter oui ou non pour celles-ci), etc. Mon intervention vise seulement à inviter à prendre une distance critique face au mode de prise de décision, telles les assemblées générale, qui reste un des moins pires de ceux qui s'offrent à nous...

Pour moi, la critique du mouvement auquel je participe (le mouvement étudiant) passe principalement sous une forme féministe. Je trouve intéressant et essentiel qu'il y ait à l'ASSÉ un espace pour les critiques des rapports informels comme le comité-femmes. En effet, des mécanismes sont mis en place et une légitimité est donnée aux féministes et aux pro-féministes pour permettre la remise en question nos modes d'organisation interne et de pouvoir faire cette analyse de manière à etre entendu-e-s. Les caucus non-mixtes en sont de bons exemples. En permettant de sortir du cadre des délégations en congrès, les caucus peuvent permettre la mise en lumière de malaise, de frustrations, une mise de l'avant d'une critique  des modes de fonctionnement et peut permettre de voir émerger des solutions et des propositions. C'est dans ce meme sens que je vois comme pertinente, voire essentielle, l'union de personne partageant une meme critique. Le regroupement de personne dans un contexte politique, qu'elle se fasse sur la base de l'appartenance objective à une classe opprimée (les femmes) ou sur la base d'opinions politiques divergentes de la majorité, l'auto-organisation de ces groupes et leur passage à l'action politique est, selon moi, essentiel à une saine démocratie. Sinon, la politique devient le royaume du ou de la plus charismatique, par exemple, celui ou celle qui influence la majorité atomisée, ayant un accès inégal à la prise parole et à l'influence. Cependant, je soutiens cela en maintenant fermement qu'au moment de prise de décision, du vote par exemple, c'est l'opinion individuelle qui doit primer sur l'appartenance au groupe "affinitaire".

Je remarque aussi que la question de la différence entre  la légitimité et la légalité se pose souvent à propos de nos actions  et de nos modes d'organisation face au gouvernement. À la question est-ce légal de faire la grève? Est-ce légal de faire une occupation? Est-ce légal de faire du piquetage ferme? Nous répondrons par l'argument de la légitimité: nous sommes peut-etre hors des lois, mais notre but est équitable et juste: que nous sommes légitimes d'agir comme nous le faisons.

Si nous transposons cette analyse de la légitimité contre la légalité au débat sur les lieux de prises de décision à l'ASSÉ et la possibilité de formuler une critique à l'égard des décisions qui y sont prises, l'argument de la légitimité serait  selon moi toujours applicable et supplanterais la question de la stricte légalité.

Je terminerai mon intervention par une anecdote qui est assez parlante dans la situation actuelle. En automne 2007, alors que j'en étais à ma première session de CÉGEP au Vieux-Montréal, j'ai reçu une invitation de mon amie qui étudiait au CÉGEP de Jonquière à se joindre à une manifestation contre la hausse des frais de scolarité qui se tenait à Montréal et pour laquelle son association étudiante lui offrait le transport. Je me suis rendue sur les lieux et le spectacle qui s'offrait à moi soulevait plusieurs interrogations dans mon esprit. Il y avait des milliers de pancartes pareilles que les gens tenaient sans grande convinction, il y avait un truck qui crachait de la musique populaire et un peu après quelqu'un a pris la parole pour nous assommer de son discours. C'était une manif des fédérations. J'en étais à des réflexions confuses sur la différence entre cette manif-là et les deux ou trois autres auxquelles j'avais participé au cours de l'automne, organisées par le Cégep de Sherbrooke, par le Cégep du Vieux, etc. et qui était ma foi plus vivantes, plus spontanées, plus collectives, quand j'ai vu débarquer une vingtaine de mes camarades du Vieux (que je connaissais à peine à cette époque) avec des pancartes et une bannière dénonçant les fédérations étudiantes. Ils et elles chantaient et quelques un-e-s jouaient des instruments de musique. Ils et elles venaient de participer à une action critique et "de perturbation". En en étant témoin, tout en n'y participant pas, cela m'a porté à aller poser des questions autour de moi, à vouloir connaitre les différences entre les fédérations et l'ASSÉ. Je me suis aussi questionnée sur l'indépendance de mon association étudiantes, etc. Je crois que cet événement, parmi d'autres, loin de me dégouter de la politique étudiante, de me dissuader de participer à un mouvement soi-disant "désuni", m'a plutot apporté à garder un esprit critique, à toujours me questionner et à accepter mes malaises comme pertinents. Je suis bien contente qu'un groupe de gens ce jour-là aient posé une telle action "trash"...

Je crois que les différentes prises de positions autour de ce débat sont  fondées à la fois sur l'incompréhension et le manque de communication flagrant, mais aussi par de véritables divergences politiques qui sont présentes à l'ASSÉ. En ce sens, le débat est sain et nécessaire. Cependant, ce qui m'inquiète, c'est qu'au travers tout ça, la véritable question est la pertinence d'une union de l'ASSÉ avec les fédérations étudiantes et la place que devraient occuper les média dans notre lutte. Et ces questions semblent occultées par des débats sur la légalité, la légitimité et une interprétation que je conçois comme libérale des instances décisionnelles de l'ASSÉ.

Vanessa

Date: Tue, 8 Nov 2011 04:25:26 -0500
From: alex.antaki@gmail.com
To: etsimard@msn.com
CC: support@listes.asse-solidarite.qc.ca
Subject: Re: [asse-support] Fwd: Rapport sur l'action du 10 novembre

Yo,

Je ne comprend toujours pas cette histoire de 'collaboration par le haut'. De ce que j'en sais, il y a eu le RNE, où toutes les assos locales étaient, et comme le dit le texte de Alain, cette manif commune à été plus que débattue dans  les AG locales. Qu'on soit d'accord ou non avec cette manif, on ne peut pas dire qu'elle n'a pas été votée de façon démocratique (à l'ASSÉ tout le moins). S'appuyer sur un mandat d'exec de l'AFESH (surtout si on veut exécuter les exécutants...) ce n'est pas des plus démocratiques... en faites, ca peut faire penser aux instances des fédés, non?

Pour ce qui est de l'Ultimatum (à ne pas mettre en lien avec l'exécutif de l'ASSÉ, parce qu'ils n'y font que l'éditorial), le fait est que le congrès à demandé que ce journal soit passable AVANT et APRÈS la manif du 10 novembre et même au début de l'hiver. Ils voulaient qu'il soit 'intemporel' 
Encore une fois, cette position peut être critiquable( (je ne suis toujours pas convaincu de la pertinence de la chose), mais est démocratique, on ne peut pas dire le contraire. Avec cette 'intemporalité', on nous a demandé de produire 2 ultimatums express, un avant et un après la manif. Celui 'avant' est sorti le même jour que le résumé des négos produit par Alain. (c'est un mandat qu'on avait de le sortir la semaine du 16 octobre). 

J'aimerai par ce même email faire une mise en garde: Parler en termes de " l'ASSÉ fait-ci ", " l'exec on une tendance de ca " , " FEC sont-ci " est extrêmement néfaste pour les débats.

La tendance 'molle' qui est visible à l'ASSÉ n'est pas le fruit de 8 élu-e-s à l'exécutif dans une tour d'ivoire qui impose un contrôle par le bas (à moins qu'on croit aux diverses théories du complot). Premièrement, l'exécutif est rempli de personnes ayant un point de vue radicalement différents les uns des autres. Deuxièmement, ayant entendu parlé du cégep de Sherbrooke de 2005 et ayant vu celui de 2011 (même chose pour drummond), j'ai de la misère à voir dans la 'mollitude' de l'ASSÉ comme étant le fruit d'une élite dictatoriale. Selon moi, cette tendance se reflète évidemment dans l'exécutif et dans l'ASSÉ en général de façon de plus en plus prononcée et c'est un réel problème, auquel FEC essaye de répondre de façon maladroite à certains égards (mon avis toujours), surtout par cette action.

Ce qui m'amène à poser un deuxième problème, celui de la polarisation de la critique. J'ai l'impression de ne pas pouvoir avoir une position autre que celle du 'méchant exec. de l'ASSÉ rendu concertationniste et votant pour QS' et des 'méchants FECistes conspirationnistes encore plus déconnecté de 'la base' que ceux qu'ils critiquent'. Peu importe à qui je parle provenant de ces 2 'tendances', il faut prendre position: c'est comme si on me demande de choisir entre de la merde et de la marde...

CA VA FAIRE CALISS! on peut rester critique sans être une force? Être élu à l'ASSÉ sans se faire laver le cerveau et voter pour QS est encore possible...

Alexandre Antaki, toujours et encore insomniaque. Élu au comité journal à ses heures perdues.

D'ailleurs, après cette vague d'exaspération j'ai décider de mettre un peu de bonne entente et j'invite tout le monde À FINIR LEUR EMAIL PAR UNE BLAGUE et que celle-ci ne vise personne sur Assé-support...

J'ouvre le bal, avec cette succulente blague: 

Quand aura lieu le Retour du Jedi ?
Entre mercredaï et vendredaï





Le 8 novembre 2011 01:23, Etienne Simard <etsimard@msn.com> a écrit :

Nous confirmons sans gêne l'authenticité des documents internes autour de la manifestation du 10 novembre qui ont été coulés sur Internet. Dans les commentaires qui circulent, il nous est reproché d’avoir soutenu le comité mob du Vieux-Montréal dans leur initiative pour mettre en œuvre l’idée avancée par l’exécutif de l'AFESH de perturber le point de presse de la FEUQ lors de la manifestation, remettant ainsi en question l'unité du mouvement qui seule pourrait garantir une lutte victorieuse. On nous reproche également de vouloir nous organiser pour faire dérailler une collaboration au sommet entre les organisations étudiantes “les plus représentatives”, sur laquelle la stratégie de l'ASSÉ semble désormais reposer et qui serait absolument nécessaire pour gagner l’importante lutte qui vient.


Tous ces reproches sont vrais. Par contre, tous les arguments véhiculés publiquement pour condamner ces démarches sont jusqu’à maintenant issus d'une logique tronquée et dissimulatrice et d'une réflexion politique dont la pauvreté n'a d'égale que l'opportunisme. Car si nos documents internes circulent sur Internet et si certaines personnes s’emportent avec démagogie sur les résultats nécessairement confus d’un brainstorm de slogans, ceux que nous dénonçons n’ont encore reçu que trop peu de publicité. En secret, dans les bureaux proprets de leur fédération sans assemblée générale, les exécutant-es de la FAECUM préparent la prochaine trahison, de concert avec la FEUQ.


En effet, non seulement la FEUQ refuse-t-elle elle-même de s’entendre avec les autres associations pour la lutte à venir - un fait par ailleurs trop souvent occulté par les tenant-es de la collaboration - mais ses chefs s’affairent à peaufiner scrupuleusement, à l’aide de leurs complices de l’Université de Montréal, des propositions ayant pour effet d’amener d’importants reculs à la condition étudiante. Comme elle le fait régulièrement depuis vingt ans, elle se prépare encore une fois à ressortir des boules à mites sa proposition d’impôt post-universitaire (IPU). C’est ce que nous indique un document interne de la FAECUM, datant de décembre 2010 et signé par la totalité de l’exécutif, dans lequel elle revendique une pudique «contribution des diplômés universitaires» sous laquelle se cache l’impôt post-universitaire.


À l’ASSÉ, on sème les germes d’une alliance avec des fédérations qui préparent donc en sous-main le projet de remplacer la revendication du gel des frais de scolarité par celle de l’IPU. C’est depuis sa fondation en 1990, en plein milieu d’une grève qu’elle a largement contribué à torpiller, que la FEUQ promeut cette mesure. Elle l’avait par ailleurs mise de l’avant à l’annonce du dégel en 2007 et tout indique que cette revendication surgira de nouveau la session prochaine comme base «raisonnable» de négociation avec le gouvernement.


La FEUQ possède un agenda caché pour la grève générale de cet hiver comme elle en a d’ailleurs toujours eu lors des mobilisations précédentes. La grève de 2005 a laissé de profondes marques à la FEUQ, qui a perdu 80 000 membres qui s’étaient pour la plupart mis en grève, et les associations qui y sont demeurées comptent parmi les moins démocratiques et les plus réactionnaires du mouvement étudiant, à l’instar de la FAECUM. Par conséquent, une alliance avec la FEUQ actuellement est encore plus nuisible et naïve qu’elle ne l’aurait été en 2005.


L’ASSÉ se targue d’être démocratique et combative mais ferme les yeux sur les pratiques de ses nouvelles alliées qui ne l’ont jamais été. Au-delà d’un simple égarement momentané, ce sont en fait les pratiques mêmes de l’ASSÉ qui sont de plus en plus calquées sur celles de la FEUQ. Accepter de s’allier avec celle-ci, c’est accepter une négociation par le haut, dans le dos de centaines de milliers d’étudiantes et d’étudiants en grève, alors que les seules véritables alternatives qui risquent d’être discutées lors des négos sont des solutions néolibérales telles que l’IPU, mesure historiquement mise de l’avant par l’économiste de droite Milton Friedman.

 

Dans ce cadre, proposer de perturber le point de presse de la FEUQ pour les forcer à faire entre autres leur coming out sur l’IPU fait largement écho au mandat de méfiance envers les fédérations qu’ont adopté l’AGECVM et l’AFESH en assemblée générale, et représente certainement l’opinion de beaucoup d’étudiant-es dont bien des militant-es. Se taire reviendrait à se condamner à l’impuissance politique lorsque le moment crucial sera venu, c’est-à-dire au moment où la FEUQ tentera de se montrer “raisonnable” envers le gouvernement et sortira de sa besace des propositions de clairs reculs historiques, probablement au sommet de la grève. Il ne s’agira alors pour la FEUQ que d’attendre l’accord du gouvernement sur ces propositions et l’essoufflement du mouvement pour crier victoire et appeler tout le monde à rentrer au bercail.


Si l’ASSÉ, bercée par ses puériles illusions sur les fédérations étudiantes, accepte de se menotter politiquement, nous, de notre côté, ne mangeons pas de ce pain-là. Nous n’accepterons pas d’unité du mouvement étudiant dealée au sommet plutôt que construite à la base et qui diluerait nos pratiques et nos positions à un point tel que la lutte étudiante se condamnerait elle-même à l’insignifiance. Les différences entre l’ASSÉ et les fédérations ne relèvent pas seulement de vulgaires “guerres de clocher”, ce sont de véritables différences d’orientation politique entre des fédérations ayant toujours joué le jeu de la gouvernance néolibérale et l’ASSÉ qui a jusqu’à maintenant, tant bien que mal, essayé d’y résister. Ces différences ne sont pas réductibles à une unité de façade qui soumettrait toutes les associations à un compromis, parce que les visions du monde et les stratégies historiquement portées par les différentes associations sont irréconciliables et mutuellement exclusives. Alors que la FEUQ a déjà rejeté les propositions d’unité du Rassemblement National Étudiant et prépare en douce l’IPU, comment peut-on sereinement envisager la collaboration?


L’occultation de ces différences fondamentales et les dissimulations de l’exécutif de l’ASSÉ sur le rejet par la FEUQ des principes d’unité proposés par le RNÉ - notamment l’étrange silence de l’Ultimatum sur cette question - ont permis à nos petits chefs de se targuer d’avoir ressenti une volonté d’unité à la base, dans les assemblées générales. Mais cette unité de façade ne repose que sur des mensonges par omission, une bonne dose d’aveuglement volontaire et l’occultation systématique des différences fondamentales qui séparent l’ASSÉ des fédérations. Nous comprenons parfaitement la volonté des étudiantes et des étudiants d’unifier le mouvement étudiant, mais cette unité doit se construire par et pour la base, entre associations démocratiques et pleinement informées, pour permettre au mouvement de lutter contre l’agenda néolibéral de l’État et non de s’y enchaîner.


Voilà pourquoi il ne faut empêcher rien ni personne de dénoncer la FEUQ, ses positions de droite et ses pratiques corporatistes. Si l’ASSÉ accepte de naviguer ainsi en eaux troubles avec des carriéristes, elle trouvera assurément une opposition de gauche sur son chemin tôt ou tard. C’est à cette fin que nous invitons toutes les étudiantes et tous les étudiants qui questionnent ou refusent la collaboration avec la droite, qu’elle soit mineure ou majeure, à se rassembler devant le Cégep du Vieux-Montréal pour rejoindre la manif du 10 novembre.


Le point de rassemblement est à 13h, mais si vous voulez participer aux discussions préalables sur la collaboration et les enjeux en éducation, vous pouvez vous y présenter dès 10h.



Force étudiante critique


Date: Fri, 4 Nov 2011 17:01:38 -0400
From: ruel.marieve@gmail.com
To: support@listes.asse-solidarite.qc.ca
Subject: [asse-support] Fwd: Rapport sur l'action du 10 novembre


Étant membre du Comité de mobilisation du Cégep du Vieux-Montréal, j'ai eu accès à ce rapport. Je n'ai pas jugé pertinent de laisser la liste des présences, mon but n'étant pas de viser directement certaines personnes tant que de susciter le débat sur le fond de l'action en tant que tel. Si j'ai finalement décidé de le diffuser sur ASSÉ-Support, c'est qu'au delà de mon opinion personnelle sur la collaboration (ou non) avec les fédérations étudiantes, je crois que la décision de l'ASSÉ de participer à une manifestation conjointe découle réellement de la volonté des membres des assemblées générales et qu'en ce sens, cette action me rend très mal à l'aise.

Rapport sur la rencontre avec le comité mob de l'AGECVM

sur l'action du 10 novembre



Matériel à produire :


Matériaux :

  • Bâtons (Dominique et Étienne + AGECVM)

  • Tissus (Camille et Pierre-Luc)

  • Cartons (AGECVM)

  • Impression (AGECVM)

  • Peinture (AGECVM)

  • Rétroprojecteur (AGECVM)

Plan :

Fin de semaine

  • Produire un message générique invitant les gens de nos réseaux fiables à venir au Vieux pour 13h30 le jeudi 10 novembre pour une action de dénonciation de la collaboration.

Début de semaine

  • Obtenir le trajet et les info du point de presse

Lundi soir

  • Production de matériel au cégep du Vieux (FEC et AGECVM)

  • Ramener les pancartes sans bâtons chez Pierre-Luc

  • Laisser 50 bâtons dans le local de Libertad.

Jeudi

Entre 10h et 12h (l'heure sera confirmée par AGECVM)

  • Participation de membres de FEC à une discussion / éducation pop sur l'histoire de la récupération dans le mouvement étudiant

À 13h30

  • Point de rencontre devant le Vieux

  • On explique le plan et invite à prendre des pancartes

  • FEC se rend à la manif avec le contingent du Vieux

  • Scander les slogans

  • Arrivé à la manif, on se place des deux côtés, à partir de l'avant vers l'arrière de manière à être visible par les caméras et on scande nos slogans


Pendant la manif

  • Des gens iront se placer en avance sur le trajet avec la première bannière de FEC (ou peut-être deux ou trois), à un (ou des) endroit visible.

  • Déroulement de la bannière géante de l'AGECVM, qui dénonce l'alliance.

  • Rester visible pour les caméras, rester à l'affut de menaces du service d'ordre ou d'autres manifestant-es, être solidaire des camarades

  • Perturbation du point de presse : personnes désignées par FEC et par AGECVM lancent le call pour la perturbation du point de presse

Il va falloir qu'on:
  • Désigner 2 responsables AGECVM pour le call perturbation




__________________________________________Liste asse-support. Liste de discution de l'Association pour une Solidarit� Syndicale �tudiante (ASS�) support@listes.asse-solidarite.qc.ca

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Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)

support@listes.asse-solidarite.qc.ca


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