Allo,

il y a une vigile de solidarité avec les arrêté-es du 11 mai (métro) ainsi qu'avec toutes les personnes criminalisées, judiciarisées, toutes celles qui ont vécu de la répression. C'est lundi à 11h30 devant la Palais de justice (St-Antoine).

https://www.facebook.com/events/224287061020605/

« Plus nous serons nombreux et nombreuses en faisant face au Palais de Justice, en solidarité avec des camarades et ami-es qui vivent actuellement des heures sombres dans les geôles de la police, plus nous démontrerons que nous sommes nombreux et nombreuses à rester debout, à ne pas avoir peur, à être prêts et prêtes à continuer à défier le gouvernement, même si celui-ci inculpe des nôtres en vertu de mesures anti-terroriste.

Nous devons nous montrer solidaires car si nous ne le faisons pas, cela révélera une fracture, une division alors que ce n'est pas seulement 4 personnes qui se font juger, mais toutes les autres qui ont des procès en attente, qui ont été aussi emprisonnées, qui ont perdu un oeil, des dents, qui se font briser une jambe ou des côtes, intoxiquer par les gaz du SPVM et de la SQ. Montrer une solidarité lundi, c'est montrer un signe fort que le mouvement est solidaire et se serre les coudes pour aller de l'avant.

Pensez que ces 4 personnes, même si vous n'êtes pas en accord l'action pour laquelle il et elles sont accusées, ça pourrait être la personne qui est à côté de vous dans une manif ou une action, une personne avec qui vous avez crié des slogans, avec qui vous avez couru parce que les flics chargeaient dans le tas, et peut-être même une personne avec qui vous avez discuté, pris un tract, bu une bière. Ça peut être n'importe qui d'entre nous. »


Une invitation de Force étudiante critique:
http://www.forceetudiantecritique.org/

The show must go down.

Nous appelons plutôt à la solidarité active sans dissociation ni condamnation avec toutes les personnes criminalisées par l'État dans le cadre du mouvement de grève actuel, que ce soit en raison d'actions de perturbation, de manifestations ou dans les situations d'injonction. Cette solidarité s’exprime par une responsabilité collective vis-à-vis du sort de chacune et chacun. Dénoncer la criminalisation par des manifestations ou des vigiles, s’opposer aux arrestations ciblées et à la délation, apporter un soutien légal, financier et moral aux arrêté-es et exiger l’abolition de leurs chefs d’accusation, surveiller les pratiques de la police, soigner les blessé-es, se serrer les coudes. Tout ceci constitue les bases d’une culture de lutte qu’il faut entretenir et développer. La répression policière et ses conséquences à court, moyen et long terme est une attaque sans commune mesure avec les actions qui ont ponctuées le mouvement en cours. Nous nageons toutes et tous dans le même bassin de marde. Nous ne laisserons personne s’y noyer.

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Pour tout le monde écœuré de se faire agresser, blesser et insulter par les forces de police - qui laissent entre la vie et la mort des manifestantes et manifestants dont on ne daigne même plus, par la suite, s'interroger sur leur sort - pour toute cette masse de gens qui, partout dans le monde, luttent contre toutes les violences imposées par la restructuration capitaliste, pour toutes ces personnes-là, nous revendiquons le droit à la juste colère, à l'action directe et à la révolte contre un système politique, économique et social qui abrutit les consciences et détruit des vies.

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L'État cherchera désespérément des responsables et il s'en prendra aux plus combatifs et combatives d'entre nous : sa répression est politique et il trouvera tous les prétextes nécessaires pour tenter de mettre au pas celles et ceux qui, de plus en plus, osent le confronter, que ce soit dans la rue, dans les assemblées générales, dans les comités d'action et de mobilisation ou par la simple plume. On tente de présenter comme plus légitime les tendances qui exigent le moins possible, qui sont les moins dangereuses pour le maintien d'un semblant de statu quo afin de diviser le mouvement et d’isoler les tendances plus radicales de celles plus réformistes. Ne cédons rien. C'est seulement par la continuité du mouvement, l’expansion et l'intensification de celui-ci que nous pourrons aspirer à une société plus juste. The show must go down. La lutte continue.


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Fanny
Membre de l'AFESH-UQAM