*Faut croire que ça arrive toujours au
mauvais moment. Mon courriel est parti sans qu'il soit terminé. Je
le continue donc ici en assumant que ce n'est sans doute pas la
formulation finale que j'aurais gardé après une relecture (que je
n'aurai toutefois pas eu l'occasion de faire).*
Si je nomme ces exemples, c'est que
je ne peux pas ne pas les lier aux considérant de la récente
proposition de Marie-Victorin sur les hausses de cotes ; au
présent texte sur la nouvelle plateforme ; ou à une multitude
de discussions informelles ou en AG qui participent de ce mépris,
voire de cette haine dans certains cas, et qui visent l'ASSÉ comme
structure, mais qui s'attaquent aussi souvent à des personnes bien
concrètes. Ce que j'essaie de dire, c'est que je m'inquiète de voir
se multiplier des initiatives qui me semblent particulièrement
motivées par une charge de jugements, de procès d'intention et
d'attaques et qui me paraissent viser moins la poursuite ou
l'organisation d'une lutte, quelle qu'elle soit, qu'une division
irréconciliable au sein de l'ASSÉ.
À mon sens, on ne peut sous-estimer combien peuvent être démobilisatrices en ce moment l'absence d'une campagne politique capable de répondre au contexte actuel, les divisions internes qui accaparent de plus en plus d'énergie militante et le malaise généré par ces attaques. Il me semble qu'il y a, à ce sujet, des leçons à tirer de l'expérience du printemps 2015 à l'UQAM et de la démobilisation qui s'en est suivie, que l'on ne peut pas honnêtement faire reposer sur l'ASSÉ.
J'ajouterais donc finalement que j'espère que les gens se saisiront de cette plateforme, comme des prochaines instances de l'ASSÉ, pour débattre réellement de ces questions en faisant preuve du plus d'ouverture possible. J'espère aussi que l'on pourra concevoir que cette plateforme répond, et je le crois, à des besoins réels de pouvoir diffuser une information et des réflexions plus libres et plurielles ; mais que le fait de diffuser un matériel d'information commun sur les différents campus, qui correspond aux mandats pris collectivement, et qui sert d'abord et principalement à la rencontre en mob un par un avec la population étudiante, n'est pas forcément contradictoire avec ces objectifs.
Solidairement,
Marie-Pier