Esther Paquette

Étudiante@distance

et l'an prochain, de Saint-Laurent

Appuie à venir

 

 

À touTEs, aux camarades de lutte qui liront, à temps perdus ou pas,

 

Le 21 janvier 2012, en conclusion de la journée féministe à Québec, j’ai dit au feu comité femmes : « S’il doit avoir un comité difficile à l'ASSÉ, ça doit être le comité femmes.» Vanessa et Gabrielle ont souri tristement. Aujourd'hui, après de longues réflexions, je pose ma candidature.

 

J’ai commencé à m’impliquer à l’AECSL dès ma première mi-session de cégep, en 2010. J’ai assisté à l’escalade des moyens de pression vers la grève générale en tant que militante du comité mob qui refusait d’être élue sur l’exécutif, puis en tant qu’Interne pour un mois, et finalement en tant que membre du comité Action-sensibilisation. Au début de la grève, j’avais un désir de m’impliquer au national, ce que j’ai fait pendant plus ou moins un mois en mobilisant plusieurs cégeps et universités, mais certaines difficultés – comme le manque de skills en anglais – m’ont amenée à me concentrer sur la situation au local de mon ancienne association locale, comme l’«ancienne génération de mobbeurs», à 18 ans. Si je me reviens au national, c’est que je pense que la mort de comité femmes a duré beaucoup trop longtemps et qu'il a laissé un vide cruel alors que l'ASSÉ se dit féministe.

 

Faire revivre un comité aussi crucial, absent pour l’entièreté de la grève, ne sera pas facile. La majorité des nouveaux membres de la CLASSE ne semblaient pas avoir de revendications féministes à leur entrée. Bien que c'est compréhensible qu'illes ne venaient que de commencer une tradition militante au local, plusieurs mois de grève plus tard, certaines associations ont toujours rien voté, voire même dans certains cas, des propositions de base ont été battues, comme l’alternance femme/homme. Ce n’est pas par des initiatives au nationale que l’ASSÉ sera réellement féministe, mais par la création de comité femmes locaux actifs qui votent des propositions en assemblée générale pour les ramener au national. Pour moi, un comité femme national a justement comme but d’aider l’initiative locale.

 

C’est pour cette raison, et beaucoup d’autres, je me présente pour le comité femmes de l’année 2012-2013.

 

Solidairement,

Esther Paquette