1. Quel est votre rapport au féminisme ? Comment la lutte féministe devrait s'articuler dans le mouvement étudiant et dans les exécutifs ?

Au delà de la féminisation et de la parité, qui sont soit dit en passant d'excellents moyens à adopter afin de tendre vers une réelle égalité femme/homme, je crois que le féminisme doit s'inscrire dans un discours beaucoup plus large d'égalité sociale. En ce sens, je trouve qu'il est primordial de favoriser l'implication des femmes sans toutefois tomber dans le paternalisme en leur laissant d'emblée toute la place et en les guidant par la main. Il est important de reconnaître que la lutte féministe est une branche importante du mouvement étudiant et nous devons la favoriser, notamment par le biais des comités femmes et de la création d'un argumentaire touchant plus spécifiquement les femmes et plus particulièrement les mères étudiantes. Il est également important de porter des revendications prônant le féminisme et l'égalité femme/homme ainsi que de conscientiser et mobiliser les étudiant-e-s et aussi les citoyens et citoyennes, etc.

2. Quel est votre rapport aux fédérations étudiantes ?

Bien que le comportement des fédérations étudiantes fut nettement plus respectable que plusieurs l'avaient prévu au début de la mobilisation, je crois cependant qu'elles ont commencé à errer à partir de l'annonce des élections et même un peu avant. Pour ce qui est de la FECQ et la FEUQ, j'en connais à peu près autant que le commun des mortel-le-s et je trouve qu'il y a un manque flagrant de transparence dans leurs communications avec leurs membres ainsi que dans l'application de leurs mandats, quand elles travaillent avec des mandats. Je crois également qu'elles sont à blâmer pour leur réaction face aux élections, leurs membres, du moins ceux de la FEUQ, n'ayant jamais été consulté pour l'élaboration d'un discours post-électoral.

J'en connais plus sur la FAÉCUM, où j'ai assisté à plusieurs instances lors de l'année 2011-2012 (Conseil Central, Conseil des Affaires Sociopolitiques, Comité Mob, Congrès, etc.). Je dois avouer que lorsque j'ai commencé à militer au sein de mon association étudiante, je ne connaissais de la FAÉCUM que ce qui en ressortait directement (information sur la hausse, début de mobilisation, etc.). Lorsque j'ai commencé à siéger aux Conseils centraux, j'ai cependant bien vite déchanté face à un bureau exécutif qui semble avoir la main mise sur le-dit conseil ainsi que sur plusieurs associations étudiantes qui ne fonctionnent définitivement pas par démocratie directe. J'ai donc décidé de tenter de renverser la vapeur avec d'autres associations étudiantes en tentant d'amener à la FAÉCUM des mandats plus combatifs et la forçant à faire preuve d'une plus grande transparence envers ses membres. Devant un succès mitigé d'une telle tentative, j'ai plutôt opté pour militer pour que mon association étudiante s'affilie à la CLASSE. L'AÉMUM s'est finalement affiliée à l'ASSE il y a deux semaines. Je crois que le problème de la FAÉCUM en est un de transparence principalement, mais il est aussi structurel, où le bureau exécutif a beaucoup de pouvoir et de liberté. Il revient aux associations étudiantes de l'UdeM de décider si elles doivent tenter de réformer la FAÉCUM ou si elles doivent créer un regroupement alternatif permanent.