Camarades,


Je désire, par la présente, déposer ma candidature pour le comité femmes de l’ASSÉ. Si, dans les dernières années, j’ai occupé de multiples postes sur les comités exécutifs de l’AÉCS et de l’AFÉA, j’ai choisi, pour l’année 2012-2013, d’articuler principalement mon travail politique autour des luttes féministes. Au cours de cette grève qui est, contre toutes nos attentes, toujours en cours, j’ai constaté à quel point la mobilisation féministe était un travail qui avait été trop souvent négligé dans les dernières années. En faisant de la mobilisation sur d’autres campus, notamment dans des cégeps, j’ai pris conscience d’un grand besoin de formation et de mobilisation féministe. Car si les valeurs féministes et les pratiques organisationnelles qu’elles impliquent (alternance homme/femme dans les tours de paroles, féminisation des textes, etc.) ont pu me sembler être des choses acquises dans le milieu militant uqamien que je fréquente, elles sont loin d’être intégrées et comprises dans toutes les sphères du mouvement étudiant.


Selon moi, l’objectif principal d’un comité femmes national devrait être la création de comités femmes locaux sur le plus de campus possible, tout particulièrement dans les régions où les évènements à caractère féministe se font rares. Pour avoir moi-même milité pendant plusieurs sessions au sein du comité femmes du Cégep de Sherbrooke, je connais très bien le défi que peut représenter une telle implication; il n’est jamais facile pour quelques étudiantes qui en sont à leurs premières expériences militantes de coordonner et dynamiser la mobilisation féministe sur un campus. Voilà pourquoi je considère comme une nécessité l’organisation de plusieurs tournées de mobilisation féministe. À travers celles-ci, il sera possible de rencontrer les comités femmes locaux ou de regrouper les étudiantes intéressées à en créer. De cette manière, nous aurons l’occasion de fournir du matériel d’information et de mobilisation, de proposer des formations sur de multiples sujets (théories féministes, organisation d’un comité femmes, diverses thématiques reliées à la condition des femmes ou au patriarcat, etc.) ou encore de fournir notre aide dans  l’organisation d’actions et d’évènements féministes. Je souhaite aussi investir le plus de temps possible dans l’organisation d’un camp de formation féministe qui représenterait autant d’intérêt pour les militant-e-s de longue date que pour les militant-e-s qui ont besoin d’être introduit-e-s à la question féministe.


À mon sens, la principale différence entre un comité femmes national et un comité femmes local réside dans sa mission de formation et dans son devoir de s’investir non pas dans les projets qui plaisent à ses membres mais bien de répondre  aux multiples manques et besoins sur les campus locaux. Le comité femmes de l’ASSÉ est redevable au congrès, au même titre que tous les autres comités; c’est sur cette base que le comité doit agir en permanence.


Pour accomplir les projets énumérés ci-haut, qui peuvent sembler ambitieux, il sera nécessaire que le comité femmes travaille de manière constante en collaboration avec les autres comités, ce qui contribuera du même coup à ne pas marginaliser les luttes féministes au sein de l’ASSÉ.


Bref, bien que je souhaite conserver un regard critique dans mon implication au sein de l’ASSÉ, je souhaite d’abord et avant tout mettre de l’avant des méthodes travail pragmatiques, dynamiques et inclusives. Je suis confiante, considérant la qualité et la quantité des candidatures déposées cette année pour le comité femmes, que celui-ci pourra mettre de l’avant un plan d’action à la fois combattif et adapté aux besoins locaux.

 

Au plaisir de poursuivre cette lutte à vos côtés,

 

Camille Toffoli

Étudiante au baccalauréat en études littéraires

 

 


--
Camille Toffoli
Coordonnatrice à la vie étudiante
AFEA-UQAM
Pavillon Judith-Jasmin, local J-M880
www.afea.uqam.ca