(Faire tourner)
Pour le 1er mai anticapitaliste
Contingent de l'est
Métro papineau à 17h
Le contingent de l'est partira au métro papineau à 17h pour
rejoindre le rassemblement de la place Jacques-Cartier à
18h. Un contingent de l'ouest partira du métro lionel-groulx
en même temps. Venez en grand nombre!!! Amenez vos bannières
et drapeaux. Fuck le réglement P-6!
***
À pareille date l’an dernier, le paysage urbain montréalais
flamboyait par les manifestations infinies, les blocages et
les casseroles. Une coupure profonde d’avec le Montréal dont
le cœur bat pour ses méga-projets, dont les problèmes de
circulation et d’infrastructure effacent les oppressions et
où la police a reçu l’ordre de défendre les commerçants en
réduisant une à une les libertés civiles.
L’économie, cette politique du capitalisme, transforme la
vie même en marchandise. Montréal, maillon d’un réseau
urbain planétaire, en est un théâtre d’opération : elle est
sculptée par elle, elle en est l’édifice. La puissance de
l’économie, c’est de gérer pour mieux exploiter. Soumise au
travail, à l’endettement programmé et à la nécessité
d’engraisser les rentiers propriétaires pour survivre, la
vie semble s’effacer au profit des choses. Présenté comme
seul horizon valable de la pensée, le langage économique
même réduit en bouilli toute autre politique : l’Histoire
devient son histoire à elle et toute réflexion y est
soumise.
Tout semble avoir failli face à l’économie; cette situation
nous apparaît alors comme indépassable. Dans ce cas, il
faudrait dès lors jouer le jeu: être plus employable, laver
les rues des pauvres éviter toute forme de distribution de
la richesse et surtout, se taire, laisser aller et dans un
cas particulièrement aigu de colère, de rage, savoir
attendre et être patient pour la prochaine élection : un
messie viendra effacer les injustices, remettre le compteur
à zéro, faire payer ceux et celles qui le devraient.
Nous prenons plutôt le parti de ceux et celles qui
s’écartent d’une telle voix. À la fois de sortir de la
langue économique et de sa politique parlementaire, refuser
de se taire, être là partout où des luttes surgissent et
donc, où le capital et le travail n’ont pas su tout ruiner
des possibilités enfouies dans ce monde.
Ce premier mai 2013, prenons les rues de Montréal contre la
politique du capital, nous obligeant à obéir et à travailler
pour survivre et transformant nos environnement en milieux
hostiles à la liberté. Pour briser le monopole du 1er mai
aux institutions syndicales, plusieurs organisations mettent
en place une marche du premier mai révolutionnaire depuis 5
ans. Et cette année, des contingents partiront de différents
quartiers pour se retrouver au centre-ville afin de renouer
les solidarités et les amitiés. Notre rage contre les
profiteurs et les exploiteurs est plus forte que la
répression tout azimut auquelle est soumise toute
manifestation actuelle. Nous partons des petites solidarités
existantes dans les quartiers, des quelques luttes qui
surgissent sur ce territoire et des inspirations lointaines
de grands mouvements.
1- Contre l’accaparation du territoire capitaliste
L’aménagement urbain, dans sa splendeur c’est
l’embourgeoisement des quartiers; l’augmentation de la
surveillance policière et de la vidéosurveillance pour
chasser toute forme de dissidence et s’assurer de la
fluidité du capital. C’est une guerre du contrôle de
l’espace. Sécuriser l’espace nécessite d’engendrer un
sentiment constant de frayeur potentiel disséminé dans la
population. La docilité qui nous habite est le fruit de
toutes leur techniques de mise au pas.
2- Contre l’oubli, la récupération et la répression de
nos luttes
Si un grand mouvement ruine ce monde, celui-ci s’actualise
dans différents moments et espaces. On nous dit que c’est
fini, que le temps des luttes est fini. Pourtant partout sur
la planète, le mouvement qui met ce monde à terre se
construit à chaque heure. Le premier mai est ainsi
l’occasion, non pas de commémorer les luttes passées, mais
de souligner leur existence en les réactualisant dans nos
luttes ici et maintenant, en construisant nos propres
histoires. Guerre à la société!
3- Pour l’autonomie et l’auto-organisation
Ne pas laisser le capital s’imposer à nos identités à nos
organisations et à nos luttes. S’organiser sur nos propres
bases, favoriser les solidarités, créer des alternatives de
vie face au vide qu’on nous propose. La lutte exige à la
fois de constituer des liens soutenus étrangers à l’économie
et de forger des moyens extérieurs à la sphère du travail, à
la soumission à l’argent.