Le 20 octobre 2012 12:15, Gabrielle Desrosiers <chevalierbonjour6@hotmail.com> a écrit :

L'opposition de l'AFESH à ce boycott n'est pas le fruit d'une décision d'assemblée générale, mais celle de son exécutif ou sinon des individus qui se proposeront comme déléguation au prochain congrès ...

Je comprends bien que la dernière assemblée générale de l'AFESH a adopté plusieurs mandats qui concerne aussi le national, donc pourraient être interprêtés de manière à s'opposer à ce boycott.
Néanmoins, voir une opposition claire sur assé-support au nom de l'AFESH, alors que la question n'a pas été débattue je trouve ça franchement problématique.

Parce qu'il s'agit bien ici d'une critique politique que fait la sogéécom, la critique selon laquelle les considérations logiques soulevées invisibilisent souvent la situation des cégeps.

Avoir une réflexion sur ce sujet en Assemblée générale de l'AFESH me semble nécessaire, d'autant plus la propension récurente de cette organisation à s'auto-proclammer comme cheffe de file ou l'initiatrice d'un mouvement se voulant collectif et horizontal, ce qui me semble pas mal nuisible. Pour ma part, j'ai l'impression que l'attitude élitiste parfois mise de l'avant par ce milieu militant universitaire, dévalorise les mobilisations collégiales en s'en appropriant partiellement le mérite, en orientant les revendications par le biais d'une plus grande prise de parole dans l'association nationale au profit d'une université libre, gratuite, de qualité, mais délaissant les enjeux tout aussi criant des cégeps (ex: la revendication concernant le retrait de la contribution parental dans l'AFE, la dévalorisation du savoir technique à travers la marchandisation du savoir et par les ordres professionnels, etc). Bref, je ne dit pas que cette analyse aurait fait consensus (j'en serai bien surprise en fait), mais c'est le genre de chose que j'aurais aimé pouvoir partager dans une AG avant que ne sorte une position "officielle" d'être contre ce boycott du congrès à l'AFESH!

Enfin, je voulais juste attirés votre attention sur les derniers échanges de courriel, sur le fossé qu'il m'a semblé y avoir dans le ton entre les interventions des universitaires et des personnes étudiant au cégep. Le ton partenaliste usé par certaines personnes qui se sont permis de faire la leçon concernant ce débat, pour s'éviter le prix d'une réflexion sur les rapports d'oppression entre cégep et université, m'a semblé particulièrement innaproprié. Prêcher l'inclusivité c'est facile, lorsqu'on se contente du haut d'une prétendue sagesse d'y mettre le "hola" pragmatique dans la pratique.

Gabrielle

Date: Fri, 19 Oct 2012 14:43:57 -0400
From: lorekeeper@gmail.com
To: support@listes.asse-solidarite.qc.ca
Subject: Re: [asse-support] Boycott du congrès de l'ASSÉ - SOGÉÉCOM

Bonjour,

L'AFESH s'opposera à ce boycott. Le dernier Congrès était à la fin d'une semaine d'examen exténuante, dans la fin de semaine entre deux sessions sans semaine de repos, après une session de reprise avec horaire de cours doublé/semaine. Nous n'avions pas appelé à boycotter l'instance pour autant, et la SOGÉÉCOM avait même généreusement garni le cahier de propositions.

Des Cégeps ont voté en faveur de cette date, et des associations départementales s'y sont opposées; la situation n'est pas noire ou blanche. Prétendre à une intention de forcer les Cégeps à être spectateurs-spectatrices, c'est une très grosse accusation. L'épaisseur du cahier de mandats n'est clairement pas la seule cause faisant que les gens interviennent ou non en instance: l'aise à s'exprimer devant une foule joue pour beaucoup plus, tout comme la socialisation genrée et les rapports de pouvoir, âge, expérience, etc. Avec un mince cahier de mandat datant de l'hiver, certaines personnes interviennent plus que d'autres qui ont 30 ans de positions historiques sur tout sujet.

Qui plus est, puisque le RNE risque de ne pas se dérouler le 10-11 (Congrès de la FECQ en même temps?), rien n'empêche que notre Congrès se tienne là. Nous voyons cela comme une bonne solution de rechange puisque ça laisse une semaine de plus pour la tenue des AGs.

Conclusion: Le débat de Congrès avait été tranché en Congrès. Déplacer d'une semaine semble cependant adéquat, puisque le but était de se réunir avant le RNE et avant le 8-9 décembre. L'annulation par contre, non.

Cordialement,

-Frank
Étudiant en sciences sociales
Secrétaire à la coordination à l'Association facultaire étudiante des Sciences humaines de l'UQAM (AFESH-UQAM)

2012/10/19 Delphine Labrecque-Synnott <delphine.labrecque.s@gmail.com>
La seule assemblée d'ici le congrès contient déjà les élections de l'exécutif, de la radio et du journal et l'adoption du budget. Il n'y aura donc probablement pas de temps pour adopter des positions pour le congrès, ou pour adopter de boycotter le congrès.

Je crois que dans cette situation, c'est aux membres de l'exécutif de décider comment défendre le mieux leurs mandats, et ils ont décidé de boycotter le congrès.

Je pense qu'il faut aussi comprendre que le but, ce n'est pas boycotter juste pour bouder dans son coin. C'est aussi de faire prendre conscience aux autres associations d'un problème et de peut-être faire reporter le congrès si d'autres associations collégiale partagent cette vision.

Le 19 octobre 2012 00:46, Camille Robert <camille.f.robert@gmail.com> a écrit :

Bonjour,

C'est tout de même dommage, étant donné que vous étiez dans les premières associations étudiantes à prendre position sur le statut de la CLASSE et sur le sommet. Ce sont des positions qui auraient été tout à fait pertinentes lors du congrès de l'ASSÉ, à mon avis. Par ailleurs, je trouve que c'est une décision importante de boycotter un congrès, ça se discute en assemblée générale étant donné que les positions de l'association étudiante ne pourront pas être amenées au national. Qu'en pensent les membres de la SOGÉÉCOM?

Camille R

Le 18 octobre 2012 23:34, Louis-Philippe Véronneau <veronneaulp@gmail.com> a écrit :

Suite à une décision de conseil exécutif, la SOGÉÉCOM boycottera le prochain congrès de l'ASSÉ.

En effet, comme nos sessions ont débuté le 15 octobre, il nous semblait assez difficile de tenir une assemblée générale décente (lire avec un quorum significatif) dans un délai de deux semaines pour discuter d'éventuelles revendications pour le congrès des 3-4 novembre.

Suite à un très grand travail de la part de l'exécutif en place, nous aurons toutefois une AG le mardi 30 octobre. Cependant, celle-ci aura comme but principal l'élection d'un nouvel exécutif ainsi que l'adoption du budget annuel. Il serait surprenant que, dans les deux heures allouées pour notre AG, nous réussissions à parler de politique.

Nous tenons à souligner que nous avons été choqué lors du dernier congrès de voir le résultat du vote sur la date. Malgré les protestations vives de plusieurs associations de cégep et de l'exécutif national, avançant le fait que plusieurs n'auraient pas le temps de tenir des AGs pour parler de politique, la majorité des associations a tout de même décidé d'aller de l'avant et de tenir le congrès dans un délai selon nous beaucoup trop court.

Les cégeps ont des population plus grandes et moins uniformes, des rythmes de vie différents et des dynamiques internes plus volatiles. Le fait d'enchaîner les congrès à un rythme effréné dans un contexte normal tend d'après nous à nous réduire au rôle de simple spectateurs et de spectatrices.

Depuis plusieurs années, l'ASSÉ se demande comment mieux intégrer les associations collégiales dans ses structures et briser le clivage universitaire/cégépien-ne-s. Ce genre de décisions ne vont pas du tout dans ce sens. Pire même, elles semblent donner crédit aux positions de la FECQ sur la question.

Nous en appelons donc à un boycott politique du congrès pour que ce dernier n'atteigne pas le quorum et qu'il soit reporté par le CoCo ou le conseil exécutif à une date ultérieure.

Veuillez cependant noter que, la SOGÉÉCOM étant en faveur de la survie de la CLASSE, nous nous présenterons pour le congrès de la CLASSE. Si cette dernière a quorum, nous participerons à ce congrès et débattrons sur les propositions avancées. Si par contre elle ne parvient pas à se réunir, nous accepterons la dissolution de la CLASSE et quitterons pour que notre boycott du congrès de l'ASSÉ soit effectif.

L'apparente contradiction ne repose ici que dans le fait que les deux congrès sont jumelés. En effet, cela semblerait faire plus de sens s'ils avaient lieu à des dates différentes. De plus, nous avons des positions politiques (le plan d'action, le RNÉ, etc.) que nous avons traité dans le dernier congrès de l'ASSÉ et que nous pourrions apporter à la CLASSE si elle survit.

En espérant plus de considérations la prochaine fois,

Le conseil exécutif de la SOGÉÉCOM

__________________________________________Liste asse-support.

Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)

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