Résumé des négociations entourant la manifestation du 10 novembre avec la Table de concertation des associations étudiantes du Québec (TACEQ), la Fédération étudiante collégiale de Québec (FECQ) et la Fédération étudiante universitaire de Québec (FEUQ).


Voici le bilan des négociations en vue de la manifestation du 10 novembre entreprise par le comité de négociation composé de Jean-Michel Thériault, Delphine Labrecque-Synnott, Alain Savard et Anne-Marie Provost entreprises avec le mandat suivant :


Que l’ASSÉ participe à la manifestation conjointe du 10 novembre 2011 et que les balises soient :

• Que toutes les organisations nationales participantes aient une visibilité équivalente lors des sorties médiatiques, dans la promotion de l’événement et sur les bannières de tête lors de la manifestation.

• Que le service d’ordre soit effectué par des étudiantes et étudiants et qu’il soit organisé conjointement avec chacune des associations étudiantes nationales participantes;

• Que la collaboration avec la police pendant la manifestation soit minimale et n'ait comme but quela protection et la sécurité des manifestantes et manifestants face à une répression possible des forces de l'ordre;

• Que les associations étudiantes nationales s’engagent à ne pas dénoncer les actions entreprises par les autres organisations nationales et associations locales qui pourraient avoir lieu pendant la manifestation;

• Que pendant la manifestation se tienne des actions de visibilités et de perturbations.

• Qu’une entente écrite soit signée afin de consolider ces balises


Le trajet de la manifestation sera public et disponible aux associations en faisant la demande. Ainsi, la contribution entre les forces policières et les différentes organisations ne sera pas directes. Toutefois nous ne sommes pas dupes, il est pour ainsi dire assurer qu’une association membre des fédérations étudiantes va le transmettre à la police, c’est en ce sens que fut interpréter le mandat de collaboration minimal avec la police.


L’organisation de la manifestation sera prise en charge conjointement par les quatre organisations, et ce à tout les niveaux. Le trajet sera décidé en commun, l’arrivé/départ des autobus ainsi que le service d’ordres. En ce sens, le service d’ordre sera composé uniquement d’étudiantes et d’étudiants. Ainsi, chaque équipe dans le service d’ordre aura un membre provenant de chacune des organisations nationales. Par ailleurs, le service d’ordre sera non-contraignant et n’empêchera pas la tenue d’actions au sein de la manifestation, inversement le service d’ordre ne les appuiera pas. De plus, la manifestation sera divisée en trois sections : une section étudiante, une section pour les groupes communautaires et syndicaux et, à l’arrière, une section pour les partis politiques. Cette mesure ayant pour but de s’assurer qu’aucun groupe, particulièrement les partis politiques, ne tentent de récupérer la manifestation. Au sein de ces sections, aucun contingent ne seront ferme, ni policé par l’équipe organisatrice. Le seul élément vis-à-vis duquel les équipes de sécurité seront fermes sera sur la présence à l’avant de la manifestation de la bannière de tête, bannière portant un message générique contre la hausse des frais de scolarité ne mettant pas de l’avant aucune organisation nationale. Les discours au sein de la manifestation seront répartis au hasard et aucune ligne ne sera fixé quant à leurs contenues.


Au sujet des actions dans la manifestation, toutes les parties se sont engagées à ne pas les dénoncer si elles devaient dépasser leurs niveau de radicalité mais simplement de s’en dissocier. Une action de visibilité sera organisée par le comité organisateur de la manifestation et les discussions sont toujours ouvertes quant une action à la fin de la manifestation organisé conjointement.


Au niveau de la visibilité avant la manifestation, il a été décidé de ne produire aucun matériel d’information commun, mais que les affiches faisant appel à la manifestation fasse soit mention que la manifestation est organisée communément par toutes les organisations ou ne mettent de l’avant le logo d’aucune organisation.


Au sujet des médias, les organisations se sont engagées à concentrer l’ensemble des communications médiatiques au niveau nationale, autrement dit la FAECUM et autres grandes associations étudiantes n’enverront pas de communiqué indépendant le 10 novembre. En outre, le jour même de la manifestation, la conférence de presse ainsi que les interviews en découlant, seront assumés par les quatre porte-parole nationaux équitablement, les différentes entrevues seront réparties par une équipe d’attaché de presse des quatre organisations. En ce sens, les portes paroles ne pourront se séparer du groupe afin de tenter de recevoir une plus grande couverture médiatique. Finalement, certaines tensions plus vives furent mise de l’avant quant au communiqué de presse. En effet, les fédérations étudiantes préféraient produire quatre communiqués de presse séparés et les envoyés au même moment à la même heure, supposément afin de permettre une plus grande diversité dans le discours. L’ASSÉ ainsi que la TACEQ ont au contraire pousser pour un seul communiqué de presse avec entente commune et citation à l’interne répartie au hasard, et ce dans l’idée d’empêcher qu’une plus grande attention soit porté par les journalistes quant aux communiqués des fédérations étudiantes. La FEUQ et la FECQ se sont engagés à plier sur ce point et produire un communiqué commun.


Au sujet d’une entente écrite, seule l’ASSÉ semblait faire un point d’importance de cette question. La TACEQ c’est rapidement retirée de cette discussion en soulignant toutefois que bien qu’ils et elles soient en faveur d’une entente écrite, il ne s’agissait pas là d’une raison suffisante pour faire échouer la manifestation commune. La FECQ quant à elle à d’entrée de jeu soulignée que bien qu’ils et elles s’engageaient à signer une entente, il fallait respecter les différentes organisations et permettre à tous et toutes de prendre part à la manifestation. Finalement, la FEUQ elle a catégoriquement refusé de signer toute entente, signifiant qu’elle n’avait de compte à rendre que devant ses membres et que notre négociation devait se baser sur la bonne foi et la confiance. Toutefois, elle acceptait d’entériner en instance l’ensemble des mesures prescrites dans l’entente signée ratifié par la FECQ, la TACEQ et l’ASSÉ, et de rendre ce procès-verbal public. Le comité de négociation a jugé que c’était le mieux que nous pouvions tirer de cette situation et que nous ne pouvions faire avorter la manifestation pour cette raison, surtout contenu que la FEUQ prendra tout de même une position publique quant au respect des clauses de la manifestation. Nous entendons rapidement aller de l’avant avec la signature de l’entente avec la FECQ et la TACEQ afin de l’envoyer à toutes les associations du Québec.