Bonjour, 

Ma réponse à cette soi-disant lettre d'excuse sera brève, et je laisserai les actuel.le.s membres de l'AFESH débattre des problèmes au sein de leur conseil exécutif en assemblée générale, où les mesures appropriées pourront être prises. 

La réponse du Secrétaire aux affaires externes tient carrément du mansplaining. J'ai rarement vu une lettre d'excuse s'excuser moins. L'attitude de Laurent Hotte commence désagréablement à ressembler à de l'antiféminisme. 

J'inviterais l'exécutif de l'AFESH ainsi que les autres militant.e.s sur cette liste à réfléchir au fait que ce n'est pas la première fois que deux événements militants ont lieu en même temps. Jamais on ne ferait grand cas de ce conflit d'horaire - il arrive souvent que deux événements militants ont lieu le même jour - si ce n'est pour un événement féministe. Il existe peut-être des frictions et désaccords politiques entre certain.e.s élu.e.s de l'ASSÉ et des militant.e.s de Printemps 2015, mais il n'y a certainement pas de complot du Comité femmes pour faire tomber la grève avec un camp de formation féministe. La prochaine fois que l'exécutif de l'AFESH - et, plus particulièrement, le Secrétaire aux affaires externes - ferait bien de réfléchir avant de cliquer «sur le mauvais bouton». 

Historiquement, la lutte des femmes a trop souvent été reléguée au second plan en temps d'effervescence politique. À nous de faire en sorte que ce ne soit pas le cas en 2015. 

La grève sera féministe où elle ne sera pas, 

Mathilde Létourneau
Ex-membre de l'AFESH

Le 6 mars 2015 21:59, Laurent Hotte <laurent.hotte.lariviere@gmail.com> a écrit :

Une lettre d’une violence difficilement pardonnable s’est retrouvée dans le courriel du comité femme de l’ASSÉ. La lettre fut rédigée par moi avec le consentement du comité exécutif de l’AFESH. Conséquemment, il m’apparaît évident que j’ai des erreurs à admettre et des excuses à faire.

La première chose que j’ai à dire concerne ce qui sans doute provoque le plus de confusion. Le fait que cette lettre soit destinée directement au comité femme est un accident. Aussi absurde que cela puisse paraître, j’ai appuyé sur la mauvaise touche sans m’en rendre compte. Cette lettre était destinée à l’ensemble d’ASSÉ-support, où elle n’avait pas plus sa place, du moins dans sa forme et sa violence. Il est de mon avis que, à leur manière, tous les gens qui s’impliquent dans l’ASSÉ tentent de lutter contre les oppressions sous leurs diverses formes et de diverses manières. Sujettes à débat, elles ne devraient pas être sujettes à menaces ou discutées de manière autant agressive. Je tiens à demander à l’ensemble des militantEs de l’ASSÉ des excuses pour avoir rédigé une lettre aussi cavalière. Cependant, sans aucunement m’enlever le poids de la responsabilité qui m’incombe au regard de la crise qui sévit, je tiens à souligner que le politique est partout et que la violence viendra toujours l’accompagner pour autant que touTEs apportent un effort constant de compréhension et de communication pour l’endiguer.

Le deuxième point à apporter est que cette lettre concernait le comité femme. Autant que je m’attriste de la situation puisque ce n’était pas mon intention ni celle des membres du comité exécutif présent au moment de la rédaction, je ne peux pas non plus blâmer qui que ce soit pour avoir interprété cette lettre comme étant une attaque aux mouvements féministes ou encore une volonté de diminuer son importance. Ces mouvements et les personnes qui les portes sont trop souvent la cible de violences injustifiables. Puisque c’est de mon savoir et puisque ceux-ci ont cet historique d’êtres sous attaques constantes, je reconnais avoir fait preuve d’un manque total de sensibilité vis-à-vis des luttes sans lesquelles aucune lutte ne serait ni cohérente ni pertinente et je m’en excuse. Je n’ai pas pensé que cette lettre deviendrait aussi rapidement une question autant féministe et c’est une faute grave et je demande pardon aux gens qui ont pu se sentir attaqués.

Troisièmement, il est important de souligner que personne dans l’exécutif de l’AFESH ne pense qu’une association étudiante et encore moins un comité exécutif ont la légitimité d’exiger quoi que ce soit d’autre à un comité ou d’unE éluE que de respecter ses mandats. La dernière ligne, apportée avec la pire des formulations, était une recommandation. Si nous voulions en débattre afin de trouver une situation qui plairait le maximum de partis, nous ne voulions pas l’imposer.  


Maintenant, si cette lettre n'était pas une attaque contre le féminisme elle se voulait tout de même un cri d'exaspération. La simultanéité des deux événements à notre avis relève d'un manque de communication et de coordination entre les militantEs de printemps 2015 et des instances de l'ASSÉ. Nous ne voulons pas que l'ASSÉ soit soumise aux comités printemps 2015, nous voulons que ces deux organisations fasse front commun et prennent en considération l’existence de l'une et l'autre dans leurs actions puisqu'elles ont des pratiques, objectifs, terrains et militantEs communs. Ce manque de communication, dont témoigne la simultanéité des deux dates est à notre avis grave. Ce qui nous inquiète le plus est ce que cette absence de communication semble être volontaire et c'est la source de notre frustration. Sans appeler à cette solution, car nous n’en avons pas le mandat, le débat que nous voulions poser est celui de la possibilité de destitutions comme solution a l'application utilitaire, mécanique et insensible des mandats à l'ASSÉ qui causent de grave frictions comme nous avons pu le constater. Nous nous demandons, l’exécutif de l'AFESH et d'autres, si cette approche aux mandats ne découlerait pas de la difficulté de certains membres à bien appliquer les mandats avec lesquels ilELLEs sont en désaccord ou encore même de respecter les positions adoptés avec les quelles ils et elles sont en désaccord. Ce problème, nous apparaît suffisamment grand, après les autres tentatives de remédier à ce problème, pour commencer a considérer ce genre de solutions.

Maintenant, si cette lettre n'était pas une attaque contre le féminisme elle se voulait tout de même un cri d'exaspération. La simultanéité des deux événements à notre avis relève d'un manque de communication et de coordination entre les militantEs de printemps 2015 et des instances de l'ASSÉ. Nous ne voulons pas que l'ASSÉ soit soumise aux comités printemps 2015, nous voulons que ces deux organisations fasse front commun et prennent en considération l’existence de l'une et l'autre dans leurs actions puisqu'elles ont des pratiques, objectifs, terrains et militantEs communs. Ce manque de communication, dont témoigne la simultanéité des deux dates est à notre avis grave. Ce qui nous inquiète le plus est ce que cette absence de communication semble être volontaire et c'est la source de notre frustration. Sans appeler à cette solution, car nous n’en avons pas le mandat, le débat que nous voulions poser est celui de la possibilité de destitutions comme solution a l'application utilitaire, mécanique et insensible des mandats à l'ASSÉ qui causent de grave frictions comme nous avons pu le constater. Nous nous demandons, l’exécutif de l'AFESH et d'autres, si cette approche aux mandats ne découlerait pas de la difficulté de certains membres à bien appliquer les mandats avec lesquels ilELLEs sont en désaccord ou encore même de respecter les positions adoptés avec les quelles ils et elles sont en désaccord. Ce problème, nous apparaît suffisamment grand, après les autres tentatives de remédier à ce problème, pour commencer a considérer ce genre de solutions.

Avec toute la sympathie et l’importance que j’accorde aux mouvements et luttes féministes,

Laurent Hotte Larivière,

Secrétaire aux affaires Externe de l’AFESH


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