Bonjour à tous,

Suite à notre participation au congrès de la FECQ d’en fin de semaine, nous ( de Marie-Victorin et Bois-de-Boulogne) voulons vous transmettre les informations que nous avons reçues et les notes que nous avons prises, dans un souci de transparence et de démocratisation de l’information.


Nous sommes conscients que nos informations proviennent de l’exécutif national de la FECQ et qu’ainsi, il peut très probablement y avoir une différence entre ce qui a été dit par l’exécutif et ce que connaît réellement l’exécutif. Par contre, nous avons aussi discuté avec les associations membres de la FECQ et nous tenons à vous rapporter leurs propos. Nous considérons qu’il est primordial de donner une voix à ces associations qui ne peuvent pas nécessairement en avoir une librement dans leurs propres instances nationales.


Lutte aux hausses tarifaires


L’alliance sociale représente le véhicule que la FECQ compte utiliser pour lutter contre le budget. Selon la FECQ, il y un consensus au sein de l’alliance sociale pour travailler sur 2 revendications uniquement et de ne pas parler des autres points du budget. Ces deux revendications sont l’abolition de la taxe santé et le gel des frais de scolarité. La raison motivant le choix de ces revendications est que, selon l’alliance sociale, il s’agit des endroits où il est le plus probable d’obtenir des gains. Les autres mesures régressives du budget n’ont pas réellement été abordées et ça semble pas à l’agenda de la FECQ ou de l’alliance sociale de travailler sur ces questions. La stratégie préconisée par l’Alliance sociale semble être d’offrir un discours unitaire mettant l’accent sur l’importance des deux revendications nommées préalablement dans les rencontres prébudgétaire. Il ne faut donc pas s’attendre à rien de plus de la part de l’alliance sociale.


Campagne nationale – Pour que cesse la hausse des frais!


Rapport d’avancement : Bilan des nombreuses rencontres avec les différents ministres et avec les députés des partis d’opposition. Un exécutant national est d’ailleurs membre de l’ensemble des parties politiques du Québec parce que, de ce fait, ça leur coûte moins cher pour aller aux différentes instances. De plus, ça permet à la FECQ de porter ses positions dans tous les partis du Québec puisqu’ils possèdent des droits de vote dans les différents congrès du PQ, du PLQ, de l’ADQ et de QS.


Rencontre des partenaires universitaires : La FECQ affirme toujours vouloir participer à la rencontre et ne pas pratiquer la politique de la chaise vide (ce fût répété au moins une bonne dizaine de fois). L’exec national et les assos disent que la rencontre est totalement biaisée, que les questions sont orientées, mais qu’il est nécessaire d’amener un discours différent pour que, dans son rapport, la ministre ne puisse pas parler de consensus et que dans l’espace médiatique, les revendications des étudiants soient entendues. L’exec national parle de concerter ses stratégies avec celles des autres participants partenaires de la FECQ, soient les centrales syndicales, la FEUQ et la TACEQ, sur les façons de répondre aux questions adéquatement. Entre autre chose, la FECQ a affirmée avoir eux l’assurance de la part des centrales syndicales qu’elles allaient revendiquer le gel des frais de scolarité lors de cette rencontre.


À ce propos, rien n’est moins certain que la FECQ claquera la porte. Il ya eu beaucoup de discussions à ce propos, et si jusqu’au dernier congrès ce semblait être ce que croyait faire l’exécutif de la FECQ, une discussion avec les centrales syndicales les auraient fait changer d’avis. Cela semble diviser les associations étudiantes, alors que certaines (Rimouski en tête de file) souhaitaient un engagement ferme de la FECQ de claquer la porte lors de la rencontre, alors que d’autres (Rosemont les premier) semblaient dire que c’était un geste enfantin et pouvant entacher le sérieux et la crédibilité de la FECQ. Il fût finalement décider de laisser à l’exécutif national la responsabilité de juger du meilleur geste à poser, en soulignant que l’exécutif national savait mieux que quiconque ce qui était bon pour les étudiants. Notre perception des choses est que l’exécutif de la FECQ n’a aucune volonté de sortir de la rencontre, et qu’on laisse planer un doute afin de ne pas froisser certaines associations étudiantes, mais au final il serait bien surprenant de les voir quitter. Aux yeux de l’exécutif et des assos les plus près de celui-ci, le tout nuirait aux relations avec leurs partenaires et remettrait en question leur stratégie d’unité avec les centrales syndicales, au cœur des plan de la FECQ. La seule possibilité que l’on voit qui pourrait forcer la FECQ a sortir, c’est que les assos récalcitrante fasse une pression suffisante sur l’exec le jour même. En effet, il a été discuté officieusement que la FECQ consulte ses assos membres sur l’heure du diner le 6 décembre pour trouver un terrain d’entente selon le déroulement de la journée. Toutefois, si la FEUQ et la TACEQ minimalement (et possiblement les centrales) ne sortent pas, il nous semble tout simplement improbable que la FECQ le fasse seul.

L’exécutif a mentionné avoir rencontré l’ASSÉ, la FEUQ et la TACEQ lors d’une réunion commune. L’exécutif national a mentionné qu’il était difficile de négocier avec l’ASSÉ à cause des mandats de méfiance à l’égard de la FECQ de certaines de ses assos membres, et ce même s’ils étaient en «contact constant avec l’ASSÉ».



En ce qui à trait aux possibilités d’ententes entre la FECQ et l’ASSÉ pour la journée du 6 décembre, nous avons eu plusieurs discussions avec l’exécutif de la FECQ en dehors des instances sur ce sujet. (Il est à noté que le tout n’a jamais été discuté officiellement avec les assos membres). La FECQ a mentionnée qu’elle avait un désir de tenir une manifestation commune avec l’ASSÉ lors de la journée du 6, mais que l’ASSÉ avait clairement refusée. Toutefois, la FECQ nous a dit que l’ASSÉ avait ultérieurement recontacté l’exécutif dans une volonté d’arriver à une entente avec la FECQ sur le déroulement de la journée du 6. C’est donc sur une volonté de l’ASSÉ que s’est dessinée une ébauche d’entente que vous avez préalablement reçu sur ASSE-support. Toutefois, la FECQ nous a dit qu’elle n’avait aucune volonté de signer une telle entente, ne serait-ce que parce certaines des modalités demandées dans l’entente ne pourrait être respectées.


Dans un autre ordre d’idée, nous avons confronté la FECQ en instance à savoir si, advenant le cas où des lignes de piquetage bloquait l’entrée de la Rencontre lors du 6, si ceux-ci comptaient les contourner ou les traverser. Les réponses de l’exécutif de la FECQ furent d’abord vagues et évasives. La première chose qui fut dit est que, pour en avoir discuté avec l’exec de l’ASSÉ, il n’y aurait pas de ligne de piquetage le 6 décembre au matin. En effet, toujours selon l’exécutif de la FECQ, l’ASSÉ aurait dit qu’elle ne comptait pas faire de ligne de piquetage puisque certaines des organisations alliées de l’ASSÉ (notamment la FNEEQ-CSN et la FQPPU) ayant manifestées leur volonté de participer à la rencontre, l’ASSÉ ne voulait pas les empêcher de rentrer car elle ne voulait pas nuire à ses alliés. Trouvant cette réponse profondément douteuse, nous avons néanmoins insisté afin de savoir ce que la FECQ ferait en cas de présence de ligne de piquetage, d’autant plus que la question avait tout simplement été détournée. Rosemont a alors pris la parole pour dire que la FECQ avait un mandat de participer à la rencontre, et qu’elle y participerait peu importe les moyens. Ce commentaire fut contredit par quelques associations étudiantes, ainsi que par Mathieu Morin, vice-président de la FECQ, et Mathieu Oligny, exécutant de la FEUQ, qui ont dit que, personnellement, ils ne traverseraient jamais une ligne de piquetage, surtout pas si celle-ci était composée d’étudiants. Finalement, Rimouski a proposé que ‘’La FECQ ne franchisse aucune ligne de piquetage le 6 décembre’’, mais cette proposition fut battue à la quasi-unanimité en disant que l’exec de la FECQ prendrait la bonne décision si décision il y avait à prendre le 6 au matin.


Ce flou nous amène à penser qu’il faudra être très préparé pour faire des lignes de piquetage, assurer une forte présence à chaque porte et s’arranger pour trouver un moyen de surveiller les passages sous-terrains. Il faut s’attendre à ce que la FECQ décide qu’elle passera les lignes de piquetage pour ne pas être la seule organisation à ne pas entrer en dedans et pour assurer la bonne entente avec ses partenaires, les centrales syndicales.


Finalement, il est à noté qu’aucune discussion sur le déroulement de la journée du 6 décembre à l’extérieur n’a eu lieu lors du congrès.


Un petit mot en terminant pour vous dire que vous trouverez en pièce jointe le modèle de loi cadre écrit par la FECQ. Cette ébauche a été adoptée par la FECQ et sera remise à un député quelconque du PQ qui a accepté de présenter leur pétition.


Si jamais vous voulez d’autres infos sur le congrès n’hésitez pas à nous contacter à l’asso de BdeB ou de Marie-Victorin. Nous pourrons répondre à vos questions et vous transférez les documents de congrès si cela vous intéresse.


Question à l’exécutif de l’ASSÉ


Notre passage au congrès de la FECQ nous amène à nous poser certaines questions auxquelles nous aimerions bien avoir réponse de la part de l’exécutif de l’ASSÉ.


  1. Lors du Congrès d’automne, il fut voté que l’ASSÉ rencontre les fédérations étudiantes, et qu’un rapport de rencontre soit transférer à tous par la suite. Hors, à l’heure où ces lignes sont écrites, l’ASSÉ a rencontré par au moins deux reprises selon la FECQ chacune des fédérations étudiantes. À quand irons ces rapports de rencontres promis, qui permettrait à tous et à toutes d’être au fait sur ce qui c’est dit?


  2. Nous aimerions avoir certaines précision sur la cadre ayant amené l’exécutif de l’ASSÉ à proposé une entente à la FECQ pour la journée du 6. Voyant clairement que ce n’était pas une volonté de la FECQ de faire cette démarche, et voyant visiblement au regard de notre fin de semaine de congrès qu’aucune possible collaboration ne pourrait s’effectué vu la vision diamétralement opposé des fédés et de l’ASSÉ sur cette rencontre, qu’est-ce qui a motivé l’ASSÉ a approché la FECQ sur une possible entente et pourquoi est-ce que cette proposition d’entente fut privilégier?


  3. L’exécutif de la FECQ a affirmé que l’exécutif de l’ASSÉ avait dit qu’aucune ligne de piquetage n’aurait lieu lors du 6 au matin, puisque en aucun cas, l’ASSÉ voudrait empêcher ses alliés de participer à la rencontre si celle-ci n’était pas annulée. Sans prendre les paroles de l’exécutif de la FECQ pour de l’or, nous aimerions que l’exécutif commente cette déclaration de la FECQ. Si ces propos sont vrai (et nous tenons à dire que nous utilisons le conditionnel et qu’il ne s’agit pas ici d’une accusation à l’exécutif de l’ASSÉ) il nous semble que le tout est en totale opposition avec les positions de l’ASSÉ. Dans tous les cas, nous aimerions bien savoir qu’est-ce qui aurait pu amener la FECQ à affirmer cela, que ce soit vrai ou non?


  4. Toutes ces discussions au tour de la journée du 6 décembre avec les fédérations étudiantes nous ont amené à une conclusion toutefois : La journée du 6 décembre semble pour le moins chaotique et, de notre perception, peu préparé. Avant de négocier une entente avec d’autres organisations sur le déroulement de la journée, il nous semble important que, au sein même de notre organisation, nous sachions comment nous comptons procéder pour mener à terme nos mandats. S’il va sans dire qu’un mandat d’annulation de rencontre nécessite une certaine discrétion dans la manière utilisé pour le mener à terme, il nous semble tout de moins que certaines lignes directrices devraient être connues de tous. Hors, pour l’instant, à l’exception de la manif en après-midi, nous n’avons aucune idée de ce que compte faire l’ASSÉ. En ce sens, nous demandons des explications sur la façon dont l’ASSÉ compte mener à terme son mandat de perturber le sommet, puisque nous nous sentons actuellement dans un flou total.


Solidairement,


Fanny Lavigne
Keena Grégoire
Laurence Meunier-Dubé


PS : Le présent courriel n’est pas féminisé pour bien être à l’image de la fin de semaine que nous venons de passer.

PPS : Comme l’on rappelé de vive voix et en cœur les membres de la FECQ durant toute la fin de semaine :


‘’Corpo, Calabo, la FECQ-FEUQ sont des salauds.’’
‘’FECQ, FEUQ, Flic, toute la même gamique. Le vent de droite ne passera pas. Syndicalisme de combat’’.