Adoptée à très forte majorité lors de l'AG à l'AECSSP du 7 avril:


CONSIDÉRANT que la communauté universitaire de l’UQAM doit, au-delà des luttes politiques nationales, faire tout en son pouvoir pour conserver la liberté d’expression politique de quelque nature qu’elle soit qui est au cœur de l’université depuis sa création;


QUE l’AECSSP réclame le départ des gardien-ne-s de sécurité, facteur principal des tensions dénoncées lors, notamment, des levées de cours;


QUE l’AECSSP exige de l’administration de l’UQAM la fin immédiate de la répression politique, notamment en s’engageant officiellement à ne plus réclamer d’injonctions;


QUE l’AECSSP exige la fin immédiate de la judiciarisation des étudiantes et étudiants;


QUE l’AECSSP exige de l’UQAM un réinvestissement immédiat de fonds de sécurité dans l’enseignement, la recherche et les services à la communauté universitaire.


QUE l'AECSSP ne reconnaisse pas la légitimité de l'injonction obtenue par l'UQAM et que l'AECSSP invite ses membres à respecter et faire respecter les mandats de grève de l'association.




GGI:



Considérant la position de l’AECSSP prise lors de l’AG du 26 mars 2015 sur les expulsions politiques;


Considérant que les convocations ont été remise au 24 avril (dans l’espoir d’expulser les étudiant-e-s lorsque le mouvement étudiant sera essoufflé);


Considérant que les expulsions s’inscrivent dans une stratégie avouée de répression politique orchestrée par le rectorat de l’UQAM et le gouvernement québécois pour décimer la lutte sociale et la mobilisation politique contre l’austérité;


Considérant l’attitude autoritaire des dirigeant-e-s uqamien-ne-s et québécois-es qui cherchent à apathiser la population par une individualisation massive et par l’utilisation outrancière de la violence étatique;


Considérant que les expulsions politiques visent à museler les membres de la communauté uqamienne et menacent leur liberté d’association et d’expression;


Prenant acte des appuis du syndicat des professeur-e-s, du syndicat des chargé-e-s de cours, du syndicat des employé-e-s étudiant-e-s, de la Faculté de science politique, du département de science juridique, de l’École des médias et plusieurs autres, bref, de l’appui massif de la communauté à l’effet de retirer immédiatement les convocations;


CONSIDÉRANT TOUTEFOIS qu’un rapport de force face à l’administration doit être établi dès maintenant pour éviter que les expulsions se fassent à l’été, alors que la mobilisation sera difficile, voire impossible;


NOTANT que ce rapport de force doit être établi pour mettre fin à la dérive sécuritaire de l’UQAM, rétablir une collégialité au sein de l’université, faire diminuer les tensions malsaines que l’administration et le Service de prévention et de sécurité (SPS) font régner et rétablir un dialogue bidirectionnel entre la communauté universitaire et l’administration;


NOTANT également les votes de grève générale illimitée contre les expulsions politiques déjà pris par plusieurs associations étudiantes, comme l’ABICEP, l’AFESH ,


Considérant les idéaux de solidarité et de justice sociale qui animent les citoyens-nes étudiants-es;



Que l’AECSSP entre en grève générale illimitée jusqu’à ce que les menaces d’expulsion contre les étudiant-e-s visé-e-s tombent, et qu’il en soit de même pour toute menace d’expulsion politique qui pourrait advenir plus tard.


Qu’une assemblée générale de grève soit convoquée sur-le-champ, chaque fois que des personnes seront menacées d’expulsion politique ou que les luttes étudiantes uqamiennes seront judiciarisées ;


Que l’AECSSP affirme sa détermination à demeurer en grève, peu importe les délais imposés par l’UQAM en reportant les convocations des étudiant-e-s visé-e-s devant le conseil disciplinaire;


Que l’AECSSP exige de l’administration de l’UQAM qu’elle s’engage à respecter la légitimité des votes des associations étudiantes;


Que l’AECSSP mette sur pied, avec les autres associations étudiantes ayant un mandat similaire, un comité ayant comme mandat de rencontrer l’administration pour transmettre les revendications et rapporter aux assemblées générales les réponses de l’UQAM;


Que ce comité ne puisse pas signer d’ententes sans l’accord des assemblées générales;


Que l’AECSSP poursuive sa lutte contre l’austérité au sein de cette grève générale illimitée.


Adoptée à très forte majorité



Association étudiante des cycles supérieurs de science politique

UQAM