L'Association facultaire étudiante des arts de l'UQAM a adopté à la majorité cette proposition en assemblée générale, aujourd'hui.

Attendu que la promesse faite par Pauline Marois sur la tenue d’un sommet sur l’éducation contenait celle « que toutes les propositions des étudiants, y compris la gratuité scolaire, seraient considérées » et « qu’aucun sujet ne serait tabou » (Le Devoir, 27 août 2012);

Attendu que l’ASSÉ, dont la position en faveur de la gratuité scolaire est connue, est invitée au Sommet sur l’Éducation qui aura lieu les 25 et 26 février prochains;

Attendu que le ministre de l’Éducation supérieure admet que la gratuité scolaire est un « idéal à long terme » cependant considéré comme « non réaliste dans le contexte actuel » (La Presse, 27 janvier 2012), et qu’il a annoncé qu’il ne serait pas possible d’en discuter lors du Sommet;

Il est proposé :

Que l'AFÉA-UQAM critique la forme qu'a prise le Sommet de l'éducation 2013, qui empêche un véritable débat sur la mission et les finalités de l'éducation publique et qui ne correspond pas à la revendication d'États généraux;

Que l'AFÉA-UQAM demande tout de même à l'ASSÉ d'y participer;

Que l’AFÉA-UQAM donne le mandat aux délégué-e-s de l’ASSÉ de :
1) défendre au Sommet la position de l’ASSÉ en faveur d'une éducation post-secondaire gratuite, accessible, émancipatrice, non-discriminatoire, libre de toute ingérence des élites économiques, et contre l'instauration d'une assurance-qualité menant à une plus grande marchandisation de l'éducation;
2) annoncer publiquement leur intention de parler de gratuité scolaire et d'accessibilité au Sommet sur l’éducation, dont la programmation ne saurait être le privilège exclusif du gouvernement;
3) préparer une intervention et des questions, hors d’ordre s’il le faut, visant à déterminer comment agir sur le « contexte actuel » pour le rendre propice à l’atteinte de cet « idéal à long terme », et atteindre enfin les objectifs établis en 1966 par le rapport Parent;
4) quitter le Sommet sur l’éducation si les organisateurs tentent de censurer les discussions portant sur la gratuité, de l’accessibilité et de la marchandisation.

Que, parallèlement au Sommet, l'AFÉA-UQAM invite ses membres et les autres associations étudiantes à organiser des actions et des manifestations dans les jours précédant et suivant le Sommet, et qu'elle y encourage la diversité des tactiques.

Que l'AFÉA-UQAM demande à ce que la manifestation de l'ASSÉ du 26 février soit un off-sommet dans la rue;

Que l'AFÉA-UQAM affirme qu'elle entamera une escalade des moyens de pression suite au sommet, si elle constate une fermeture des autres participants au sommet face à ses revendications de base.

Que l’AFÉA-UQAM organise une assemblée générale de grève le 7 février.

Que l’AFÉA-UQAM, advenant la participation de l’ASSÉ au sommet, propose que celle-ci se fasse sous le thème de Le sommet est ridicule, ridiculisons le et,

Que l’AFÉA-UQAM invite la délégation de l’ASSÉ, au cours dudit sommet et à l’intérieur de celui-ci, à réaliser une action d’éclat.




Angéline Desaulniers
Coordonnatrice aux affaires externes
AFEA-UQAM
Pavillon Judith-Jasmin, local J-M880