Bonjour comité exécutif de l'AFÉA et de l'AFESPED. C'est dommage de ne pas vous avoir vu cet été. Si vous aviez été des nôtres, vous auriez pu constaté que plusieurs de ces ateliers abordent les enjeux que vous nommez à l'instant présent sans nécessairement les mettre en évidence dans le titre. Ne pensez-vous pas que les enjeux liés au logement, à l'austérité, à la judiciarisation des femmes, aux luttes autochtones, aux hausses de tarif d'électricité, au droit des enfants sans-papiers d'aller à l'école et à la réforme de l'assurance-chômage ne questionnent pas les privilèges de certaines classes et l'oppression d'autres? L'exclusion de minorités ethniques, sexuelles, etc.? Les rapports de domination sont par ailleurs abordés dans chaque ABC du féminisme qui se donne pratiquement à chaque camp. De plus, un atelier-discussion aura lieu au prochain camp de formation pour se questionner sur l'inclusion des minorités sexuelles au sein de l'équipe national. Vraiment? On oublie d'inclure des ateliers sur les luttes sociales? Je dois mal saisir ce que sont les luttes sociales dans ce cas! Aussi, je vous suggère de nous blâmer en congrès, car demander via assé-support que l'on rajoute un autre atelier à votre demande me met mal à l'aise. Je perçois cela comme d'un rapport de domination des cercles militants de l'UQAM qui ont en effet un rapport de force informel au sein de l'ASSÉ. Je ne dis pas que c'est votre but, mais c'est ainsi que je le ressens. Notez que l'horaire des camps de formation est entériné en CoCo et que vous pouvez également vous impliquez sur des comités et même monter des ateliers et nous les suggérer pour le prochain camp. De plus, si vous voulez des formations spécifiques, prenez note que le comité formation n'organise pas que des camps de formation, mais se déplace également sur les campus pour organiser des ateliers selon les besoins des étudiantes et étudiants au local. Finalement, j'espère vous voir cette fois-ci et peut-être pourrez-vous partager avec les cinéastes, mais aussi les autres personnes (la projection n'est pas ouverte qu'aux étudiant-e-s) en quoi le film Carré rouge sur fond noir dresse un mauvais portrait de la grève en suivant des militantes et militants de la CLASSE. La vrai version n'ayant été accessible pratiquement qu'aux gens de Montréal, il nous apparaissait important que les gens de la région (Saguenay-Lac-St-Jean) ait accès à ce travail de mémoire réalisé par des militants. Donner un accès à la culture militante en dehors des centres urbains, c'est aussi ça contrer le montréalocentrisme.