Salut,

De ce que j'avais compris on les a pas mal forcé à démissionner (putsch est en effet un terme inapproprié) après le congrès de la CASSÉE au Vieux Montréal (pas tous, d'autres étaient partis avant). Je me basais sur mes discussions avec un ancien de la gang de com à l'UQAM en disant ça, et j'ai entendu de vagues histoires sur des bris de procédure en congrès de la part des gens contre eux ou je sais pas quoi (y a un retour sur ça dans le PV du congrès suivant). En tout cas je vais vérifier ça plus en détails, ce serait en effet dommage que de mauvaises informations soient véhiculées (et tant mieux si ce pan de l'histoire de la CASSÉE inspire et intéresse le comité de mobilisation du Vieux Montréal). Le document que tu donnes est un rapport du Conseil exécutif au congrès annuel de mai. En lisant rapidement le PV du congrès du 13 mars au Vieux Montréal, moment clé de l'histoire, j'ai plus compris (www.asse-solidarite.qc.ca/documents/fr/instances/cassee/pv/Cahier%20PV%20CASS%C9%C9.pdf). Il y a eu de gros débat sur la violence (le fait de ne pas la dénoncer nous a bloquait l'accès aux tables de négociation) et je pense que c'est entre autre suite à quelques uns de ces votes que le restant du comité a démissionné le lendemain. Aussi le congrès a voté qu'une personne contre l'équipe de com soit élue sur le comité médias "advenant une vacance sur le comité". 

Je tiens aussi à souligner que ma lecture depuis quelques semaines de plusieurs documents/recherches/communiqué de presse m'ont fait constater que l'équipe de communication à l'époque de la GGI était arrivé un peu "out of the blue", au sens où on sent un gros clash culturel entre la façon de faire les communications avec eux et sans eux. Toutefois depuis plusieurs années l'ASSÉ a tenu plusieurs réflexions sur la question des médias en congrès, camps de formations, etc., et même si il continu à avoir des débats de fond à avoir, je tire la conclusion que les différentes tendances à l'ASSÉ concernant l'utilisation des médias sont plus arrimées entre elles qu'elles ont pu l'être en 2005. En lisant le PV du congrès de la cassée du 13 mars au Vieux, je me suis rendue compte que les conférences de presse et les sorties étaient votés en congrès. Je ne sais pas si c'était le cas pour chaque sortie, mais si oui, on comprend que le clash devait être profond à l'époque. Depuis quelques années, on fait certaines sorties sans les faire avaliser par le congrès et je pense que tout le monde est relativement à l'aise avec ça. Je veux dire, mettons que la ministre de l'éducation dit que "les étudiants québécois sont les mieux traité au monde", je vais avoir aucun malaise à organiser le lendemain un point de presse pour dénoncer ses propos avec des chiffres à l'appui, sans demander l'accord du congrès mais en demandant bien sûr celui du comité exécutif, pour que notre réplique apparaisse dans les médias. Ça semblait moins bien perçu à l'époque, mais je continue mes lectures sur le sujet.

Sinon la source sur les priorisations de négo de la feuq sur les 103 millions, ça vient d'une discussion sur 2005 que j'ai eu avec une des personnes de la feuq qui était sur la table de négo en 2005. Considérant la source qui m'a dit ça, je juge que c'est une information assez fiable au point où je l'ai mise dans ce document. Comme quoi parler à des miitants des fédés, ça peut s'avérer intéressant de temps en temps.

Anne-Marie Provost
Pour le comité médias de la CLASSE

Le 2011-12-12 à 00:47, Dominique Bordeleau a écrit :

Bonjour!

J'aimerais seulement souligner une petite erreur qui s'est glissée dans le compte rendu de 2005 envoyé aujourd'hui. Il est écrit à la p.4 que le comité médias a été putché au congrès du 13 mars au Vieux-Montréal, mais sans précision. Cela m'a intriguée et je suis allée vérifier dans les Procès-verbaux. En fait, c'est le comité médias qui a démissioné au lendemain du congrès. Voici un extrait du cahier de congrès du congrès annuel de l'ASSÉ, les 14 et 15 mai 2005 au cégep de St-Jean-sur-le-Richelieu, p.55:

"Mais le problème le plus profond encouru avec cette équipe de communication fut d’ordre politique et stratégique. À plusieurs reprises, ses membres ont voulu revoir la ligne politique de la Coalition, en qui à trait à l’argumentaire défendant ses revendications mais aussi à ses moyens d’action. Cette ligne politique devait désormais être formatée selon un cadre médiatique tel qu’établi par l’équipe de communication. Devant le refus du Comité de coordination, les membres de cette équipe ont affirmé qu’ils et elles se sentaient considérées comme de simples machines qui devaient faire leur travail sans que soient entendues leurs opinions personnelles. Le 14 mars, l’équipe de communication mettait fin à sa collaboration avec la CASSÉÉ et deux des membres du Comité médias démissionnaient, suivi par un troisième quelques jours plus tard. Pourtant, le mandat de l’équipe de communication était clair, il devait assister le Comité médias de la CASSÉÉ. De plus, le Congrès avait clairement établi que « l’équipe de communication de l’UQÀM [devait répondre] directement des Comités de coordination et médias de la CASSÉÉ en ce qui a trait au contenu et à la stratégie médiatique du mouvement de grève ». Les individus ayant démissionné ont, en fait, ni plus ni moins exigé que soient oubliés certains principes de base de l’ASSÉ ou, encore, ont voulu devancer le Congrès quant à la présentation médiatique des moyens d’action. En aucun moment des individus peuvent se permettre de trancher des questions qui reviennent au Congrès et aux assemblées générales par souci de bien paraître dans les médias; si la CASSÉÉ se réclamait de la démocratie directe, ce n’était pas pour charmer les journalistes!"

http://www.asse-solidarite.qc.ca/documents/fr/instances/congres/cahiers/Cahier%2014-15%20mai%202005.pdf

Aussi, je me demandais quelles étaient les sources au sujet des revendications des fédérations étudiante durant la grève. Aux p.1 et 2, les revendications suivantes sont énumérées, pourtant je n'ai jamais entendu parler de celles-ci:

"Les fédés, de leur côté, demandent que la décision de transférer 103 millions de bourses
vers des prêts soit abolie.
Leurs préférences en négociation étaient, en ordre de priorité à gagner:
1- Abolition complète rétroactive du 103 millions de prêts et le ramener vers des bourses;
2- Abolition complète au prochain budget;
3- Abolition partielle au prochain budget;

4- Programme de remise de dette de valeur de 103 millions pour les plus démunis;
5- Programme de remise de dette de moins de 103 millions pour les plus démunis;
6- Autres mesures d'atténuation"

Enfin, j'invite tout le monde à lire le bilan de la grève du conseil exécutif dans le cahier de congrès ci-dessus, il est très éclairant.

Dominique Bordeleau
membre du comité de mobilisation de l'AGECVM

Le 11 décembre 2011 18:37, Anne-Marie Provost <exocortex@gmail.com> a écrit :
Bonjour tout le monde,

en fin de semaine j'ai lu religieusement les annales de la grève de 2005 (http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.php?article1590&lang=fr), qui fait 472 pages de revue de presse et de résumé de mandat de congrès de la CASSÉE (ancêtre de la CLASSE en 2005).

J'ai pris les points saillants dans le temps et j'en ai fait un document d'une dizaine de pages, un peu pêle mêle mais complet. Je n'ai pas fait d'analyse critique dans ce document, mais il m'a permis de dégager des patterns médiatiques des différents acteurs impliqués dans la ggi de 2005 et une réflexion sur l'opinion publique. Donc je vous le partage, si jamais ça vous intéresse. Comme certains pattern vont se représenter pendant la ggi cet hiver, c'est certain que je vous suggère d'en faire la lecture et d'en tirer vos analyses par rapport aux médias et à la CLASSE. En plus, ça permet d'avoir un bon rappel de ce qui est arrivé pendant la grève de 2005.

Anne-Marie Provost
Pour le comité médias de la CLASSE


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