Considérant que le gouvernement détient le monopole de la violence légitime et qu’il s’en sert sans remords depuis le début de la grève (et avant) dans une tentative désespéré de faire taire tout mouvement social au Québec : notamment le nombre effarent d’abus de pouvoir et de force des policiers et policières du Québec, menant entre autres à plusieurs blessé-e-s, presque exclusivement du côté étudiant (oreille quasi-arrachée, œil détruit, dents cassées, coma, malaise respiratoire, traumatismes crâniens, blessures demandant des soins dans les 6 heures, et ce, seulement lors du congrès du parti libéral) et à plusieurs centaines d’arrestations arbitraires (interceptions d’autobus sur le chemin du retour; interceptions et arrestations de masse pendant des manifestations, des étudiants devant comparaître pour des accusations au criminel);
Considérant que nous ne pouvons rester immobiles devant ces atrocités;
Considérant que nos revendications les plus essentielles n'ont même pas encore été abordées ; soit l'annulation de la hausse des frais de scolarité;
Considérant que notre moyen de pression le plus efficace reste la grève;
Considérant que nous ne convaincrons pas nos adversaires, mais nous les vaincrons…
Que l'AÉAUM demeure en grève jusqu'à l'annulation de la hausse ou jusqu'à un plancher de 75 000 étudiantes et étudiants en grève;
Si élection il y a, que l'AÉAUM suspende tout vote de reconduction jusqu'à la fin;
Que l'AÉAUM encourage toutes les autres associations étudiantes à faire de même afin d'augmenter la pression faite sur le gouvernement et le décourager de déclencher des élections.
Adopté à 86%
Que, si l'IPU est accepté par la FAÉCUM, comme alternative à la hausse, que l'AÉAUM consulte l'AG au sujet d'une campagne de désafiliation massive de la fédération qu'elle pourrait orchestrer et qu'elle se dissocie de cette décision
Que, en vue d'éventuelles négociations avec le gouvernement, la CLASSE lui demande de dénoncer la brutalité poolicière et l'usage excessif de la force
Que l'AÉAUM reconnaisse le travail fait par le comité de négociations de la CLASSE et dénonce les méthodes surnoises utilisées par le gouvernement lors de négociations
Dans l'éventualité où de nouvelles négociations se tiennent avec le gouvernement
Qu'après 8 heures de négociations, une pause de 8 heures soit décrétée;
Que la CLASSE et la FEUQ refusent toutes discussions dans le couloir, soit hors de la table de négociations;
Que des points de presse publics dévoilant les résultats de négociations soient fait de façon conjointe entre tous les partis présents lors de négos;
Que dans le cas où le gouvernement exige un seule représentant-e par délégation, la CLASSE et la FEUQ exigent la présence d'un-e conseillier-ère de sa délégation pour consultation et que ce-tte conseillier-ère puisse échanger de place avec un-e autre membre de la délégation si il-elle le souhaite.
Considérant que l'arsenal à soi-disant « létalité réduite » du SPVM et de la SQ peuvent très bien servir à commettre des meurtres;
Considérant que la SQ et le SPVM ont manifestement reçu l'autorisation, sinon l'ordre, de viser la tête;
Considérant que ces pratiques sont assimilables à des tentatives de meurtre et qu'elles ont causé, comme de fait, plusieurs traumatismes crâniens, pertes d'oeil et d'oreille, et autres handicaps permanents et qu'elles auraient aussi bien pu causer la mort;
Considérant l'adoption d'un règlement anticonstitutionnel par la Ville de Montréal qui vise à encadrer de manière à supprimer le droit de manifester au profit du pouvoir discrétionnaires des policiers-ères;
Considérant l'éclosion d'une vague de fascisme au Québec, telle que recensée par le site web « Facho-Watch Québec »;
Considérant la lenteur, voire la réticence et le refus des médias à rapporter tous les faits énumérés ci-haut.
Que l'AÉAUM exprime lors du prochain congrès de la CLASSE sa plus vive inquiétude quant à une résurgence du fascisme au Québec et qu'elle demande une plénière sur le sujet afin d'en faire ressortir des propositions.
Bonne soirée !
Myriam Tardif
Pour l'AÉAUM