Bonjour,

Voici et ci-joint le premier bilan de la GSA (Graduate Students’ Association) de l'Université Concordia pour le cahier de congrès.
 

Bilan de la 3e semaine de GGI de la GSA (Graduate Students’ Association) de Concordia

Contexte général :

 

Le contexte à Concordia diffère à bien des égards de celui d’autres institutions d’enseignement. Nous vivons notre première GGI de l’histoire de l’institution, c’est donc le début de la création d’une culture de grève, et nous sommes donc confrontés à plusieurs enjeux à cet égard : faible participation aux AG, besoins criants d’éducation et de sensibilisation par rapport à ce que la grève représente, sa légitimité, la légitimité et le respect de piquets de grève, auprès de la population étudiante très diversifiée et multiethnique.

 

De plus, les grévistes à Concordia sont sujets à une forte intimidation de la part de l’administration, qui a choisi d’engager des gardes de sécurité supplémentaires provenant de compagnies privées. Ces gardes sont omniprésents dans l’établissement, et accourent en groupe aux salles de cours qui se font piqueter. La position de l’administration, loin d’être neutre, jette de l’huile sur le feu autant au niveau des professeur(e)s qui sont sommés de poursuivre leur enseignement comme d’habitude (qui est le cas d’une forte majorité(e) des professeur(e)s), qu’au niveau des étudiant(e)s en les encourageant de porter plainte et d’appeler la sécurité lors de piquets de grève. Cette situation fait monter la tension au sein du corps étudiant, et résulta plus tôt cette semaine en une agression physique dirigée vers une étudiante par un garde de sécurité lors d’une opération de piquetage. De plus, les syndicats des professeur(e)s ne prennent toujours pas une position ferme sur la grève, il n’y a aucun précédent sur lequel se baser, ce qui contribue à diviser le corps professoral. Ceci n’a pas empêché plus d’une centaine de professeur(e)s de signer une déclaration s’opposant à la hausse des frais de scolarité et à la privatisation de l’éducation.

 

 

Le GSA et la grève :

 

Il est à noter que ce ne sont pas tous nos modules qui ont une association officielle. À ce jour, la Faculté d’Arts et Sciences est bien mobilisée, une dizaine de ses départements ont un mandat de grève plus ou moins appliqué. Notons que les départements de Géographie, Urbanisme et Environnement (GeoGrads)ainsi que celui de « School of Community and Public Affairs » (SCPA)respectent et appliquent leurs mandats de grève de façon efficace et généralisée. De son coté, la Faculté d’Ingénierie a perdu son mandat de grève faute de quorum dans sa deuxième AG. Quant à elle, la Faculté de Commerce n’a jamais voté ni respecté le mandat de la GSA.

 

Étant donné ce contexte, la GSA qui représente tous les étudiant(e)s de deuxième et troisième cycle a choisi de se doter d’un mandat de grève tôt dans la mobilisation. Le mandat de la GSA protège donc de cette façon les droits de grève des étudiants qui ne sont pas mobilisés par leurs associations respectives/qui n’ont pas leurs propre mandat de grève.


Durant la dernière AG du GSA qui s’est tenue lundi dernier, nous avons voté en faveur de l’entente minimale.

 

- rushdia

co-déléguée de GSA