Il y a une action qui circule sur Facebook en lien avec le Grand Prix.

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Manif - Action féministe : Cassons leur party

Dans le cadre du Grand Prix du Canada, allons cassons le party des clients de l'industrie du sexe!

Rendez-vous à 17h au Square-Philips (métro McGill) le samedi 9 juin pour perturber l'hôtel Sheraton, une des cibles privilégiées de ces crosseurs internationaux.

Pourquoi? L'industrie du sexe subsiste à cause des cadres patriarcaux, sexistes, capitalistes, racistes, colonialistes, impérialistes, classistes, hétérocentristes et âgistes. La mondialisation néolibérale accroît, renforce et aggrave les réseaux prostitutionnels. En tant que tel, elle est le reflet de nos sociétés : ainsi, selon les recherches de l'Action ontarienne contre la violence envers les femmes, 99% des clients-prostituteurs sont des hommes, tandis que 90% des personnes prostituées sont des femmes et des fillettes. Par ailleurs, ce phénomène est si répandu que 11% de la main d'œuvre mondiale s'y retrouve.

Pour nous, la prostitution est de l'exploitation sexuelle commerciale : la prostitution s'est un viol monnayé à répétition. Le système prostitutionnel repose sur les soi disant besoins sexuels irrépressibles des hommes, primant sur l'intégrité et la dignité des femmes. C'est également de cette manière qu'il se perpétue.

Il y a une forte corrélation entre l'exploitation sexuelle des femmes et la tenue des grands évènements sportifs. Le Grand Prix ne fait pas exception, il en est plutôt le cas figure. À croire qu'il s'agit là de l'expression type de la construction sociale d'une certaine «virilité masculine».

Au Canada, le tourisme sexuel se pratique surtout dans les trois grandes métropoles, à savoir Montréal, Toronto et Vancouver. Les clubs des danseuses ont d'ailleurs tristement positionné Montréal comme endroit de prédilection pour des milliers de touristes sexuels. (p.15, «Dire les maux : lexique d'une lutte contre l'exploitation sexuelle», CLÉS.)

Dans le cadre de la F1 à Montréal, les bars de danseuses obligent les femmes-prostituées à être présentes pendant toute la durée de l'évènement. Elles peuvent être présentes plus de 12 heures par jours pendant les quatre journées consécutivement. Les agences d'escortes, quant à elles, font des rabais aux clients du Grand Prix et incitent fortement les femmes-prostituées à doubler sinon tripler leur disponibilités tout au long de l'évènement.

Qui sont les clients-prostitueurs de la F1? Selon une étude de Scotland Yard, les clients dit occasionnels (comme ceux du Grand Prix) sont 96% du temps des hommes, 73% d'entre eux sont blancs. Comme le relate Julie, une ex-danseuse : «On parle de gars lâchés lousses loin de leur pays et de leur femme. Le client du Grand Prix, ce n'est pas le p'tit monsieur. Ils veulent beaucoup plus...».

Cet appel à la perturbation est lancé par des féministes radicales montréalaises et des pro-féministes.