Bonjour,
J'aimerais avoir plus de précisions sur la deuxième position adoptée par l'AESPEP. En effet, je ne comprends visiblement pas certains constats qui sont faits dans le précédent texte:
«Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pendant les derniers mois.» [...] Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pour les rencontres préparatoires du sommet.»
Que s'est-il donc passé? Je suis d'accord sur le fait que les associations étudiantes n'auraient jamais dû permettre aux délégué-e-s de l'ASSÉ (1) de se retirer du processus du Sommet. Elles auraient en effet dû avoir des mandats, mais le PQ oblige, cela ne fût pas possible pour beaucoup d'entre elles. Comme le fait si bien remarquer le texte de l'AESPEP, l'exécutif a toutefois décidé de référer la question au CoCo, qui a lui-même décidé de ne pas décider.
Bref, je ne comprends pas en quoi les délégué-e-s de l'ASSÉ (dont je fais d'ailleurs parti) ont manqué à leur devoir de transparence et de respect des mandats. À ma connaissance, nous avons fait ce que nous demandait explicitement le congrès: défendre les positions de l'ASSÉ et rédiger des bilans critiques.
Si l'AESPEP en a après le texte de réflexion de l'exécutif sur le Sommet, la chose est différente. Il ne faut néanmoins pas mélanger les deux questions car elles forment des événement distincts. L'exécutif a selon moi le droit à son opinion et n'a pas commis de faute majeure. Il serait cependant possible de déposer un avis de motion pour leur enlever ce droit.
«Que l'ASSÉ cesse de s’attribuer le monopole de la démocratie directe»
Je ne crois pas que le fait que le congrès délègue des pouvoirs à une autre instance (2) soit une mauvaise chose en soi. Je suis bien content que le congrès réfère à l'exécutif le choix du lieu de départ des manifestations et au CoCo le choix des maquettes du journal. Cela ne devient un problème que lorsqu'il réfère une question aussi politique que d'aller ou non au Sommet.
Bonjour à tous et à toutes,
L’AÉSPEP (association des étudiants et étudiantes en science politique et philosophie de l’Université de Montréal) tient à vous faire part des décisions qu’elle a prises lors de ses deux dernières assemblées générales.
Le 18 décembre 2012 :
L'AÉSPEP encourage un modèle de démocratie participative et directe.
Considérant que son mode de fonctionnement est sensiblement le même que celui des fédérations étudiantes;
Que l'ASSÉ cesse de s'attribuer le monopole de la démocratie directe.
Le 22 janvier 2013 :
Que l'ASSÉ participe au sommet sur l’éducation et que son conseil exécutif ne puisse pas le quitter quand il le semble pertinent.
Mesdames et Messieurs, ces propositions se veulent performatives. Nos étudiants et étudiantes savent que l’ASSÉ n’est pas la FEUQ et encore moins la FECQ. Nous ne sommes pas dans une position de défiance envers l’ASSÉ. Mais nous voulons que l’ASSÉ soit cohérente, reconnaisse ses torts, aille vers un meilleur fonctionnement.
La « démocratie directe » suppose, dans le cadre d’une association regroupant plusieurs associations locales, avant tout un réel contrôle des exécutants et exécutantes. Ces derniers et dernières doivent être directement responsables devant les associations locales. Ils et elles doivent être transparents et transparentes. Ils et elles ne peuvent prendre des décisions, qui engageraient politiquement les membres dont ils et elles doivent retransmettre la parole.
Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pendant les derniers mois. Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pour les rencontres préparatoires du sommet. Mais ce que nous pensons en Philosophie et Politique c’est que les responsables de cette situation ne sont pas les exécutants et exécutantes de l’ASSÉ. Les responsables c’est nous, les associations membres.
Le mandat qui a été donné aux exécutants et exécutantes concernant les rencontres préparatoires au Sommet ne rendait pas honneur au fonctionnement dont veut se prévaloir l’ASSÉ. Dans leur infinie sagesse, les exécutants et exécutantes ne se sont pas prévalu(e)s de l’immense liberté que leur donnait ce mandat. Soit de pouvoir quitter les rencontres préparatoires selon, leur propre appréciation (car c’est à cela qu’il conduisait). D’où notre position sur le sommet. Nous considérons que ce n’est pas aux exécutants et exécutantes de juger par eux-mêmes de rester ou non dans des rencontres auxquelles l’ASSÉ participe.
Une association qui se réclame de la démocratie directe et qui permet ce genre de mandat doit pouvoir se remettre en cause immédiatement. Voici pourquoi, nous, étudiants et étudiantes de Philosophie et Politique de l’université de Montréal, pensons que l’ASSÉ fonctionne de la même façon qu’une fédération. Nous voulons que le débat soit lancé et que l’autosatisfaction ne devienne pas la norme.
Dabin Simon, externe de Philosophie et Politique
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