Bonjour à vous,

Les deux premières questions sont rapidement répondues. Le dernier congrès n'avait pas donné de mandat clair à l'exécutif concernant cette fameuse Alliance sociale. Il y avait eu une plénière, dont le ton général avait été méfiant envers cette nouvelle "supra-coalition", particulièrement au niveau des revendications et des risques de récupération politique et médiatique. Nous partageons d'ailleurs l'essentiel des critiques d'Alex sur le sujet. De plus, la raison pour laquelle nous n'avions pas été en mesure de prendre officiellement position sur la question est bien simple : nous avons appris la possible existence de cette «supra-coalition» durant le congrès et n'avions que très peu de détails sur elle.

Lors de la réunion de la Coalition, l'exécutif de l'ASSÉ a donc voté en défaveur de la proposition qui stipulait que "La  Coalition  demande  au  comité  de  suivi  d’explorer  avec  l’Alliance  sociale  les  meilleures voies  de  collaboration  possible  au  plan  national  et  régional  compte  tenu  du  fait  que  la composition de la Coalition rend difficile une adhésion directe de cette dernière à l'Alliance".

Puis, n'ayant pas eu de mandat clair et ayant perçu la méfiance des associations membres de l'ASSÉ envers l'Alliance sociale, l'exécutif s'est abstenu sur la proposition suivante: " Que la coalition propose à l’Alliance d’organiser conjointement une manifestation nationale d’envergure à l’hiver demandant le retrait des mesures régressives contenu dans le dernier budget".

De plus, ces deux propositions ne sortent pas de nul part. Au départ, le comité suivi de la Coalition voulait proposer de joindre directement l'Alliance, mais les position des groupes autour de la table étaient plutôt diverses : certains en faveur (plusieurs syndicats avaient d'ailleurs fait pression sur leur centrale pour que la Coalition soit invitée à faire partie de l'Alliance), certains étaient en désaccord et d'autres voyaient mal l'intégration de la Coalition à cette structure compte tenu de la composition particulière de la coalition. Durant l'heure du dîner, la première proposition mentionnée plus haut a donc été écrite dans le but de tenter de faire consensus autour de la table et fut adoptée à forte majorité.

Pour ce qui est de la proposition sur la manifestation conjointe, au moment où celle-ci a été votée en réunion de la Coalition, l'Alliance n'avait en effet toujours pas de revendications officielles. Bien que nous soyons très critiques de cette manifestation commune, il est clair que pour les organisations syndicales autour de la table, un refus de la part de la Coalition aurait été très mal vu dans le contexte où la Coalition venait déjà de refuser d'entrer tout de suite dans l'Alliance. Nous ne croyons pas qu'une telle manifestation commune peut se faire à n'importe quel prix.
 

La troisième question se répond tout aussi facilement. L'AGEBdeB et l'ASSÉ ont reçu le courriel de la Coalition en même temps. Nous n'avions pas encore lu le message de Marie-Ève que Keena l'avait déjà envoyé sur ASSÉ-Support. Nous aurions évidemment fait la même chose, l'AGEBdeB a simplement été plus rapide que nous.  Et nous n'avons pas eu de réunion d'exécutif depuis, ce qui fait en sorte que le plan d'action n'a pas encore été adapté. Nous savons qu'il s'agit d'un enjeu important, mais il faut tout de même laisser le temps à l'exécutif de se réunir: le courriel a quand même été envoyé il y a moins de 24 heures. Le cahier de Congrès sera mis à jour dès demain.

Quoi qu'il en soit, tout cela sera largement discuté au Congrès du 4 décembre. Les associations membres de l'ASSÉ pourront alors exprimer leurs malaises et fixer leurs balises quant à l'action commune du 13 mars (ou simplement de ne pas y participer), et adapter la proposition de plan d'action en conséquence.

Solidairement,

Le Conseil exécutif