Bonjour,

Voici une réponse d'Héloise Lanouette et moi-même suite à l'échange de courriels précédents sur cette liste.

La récente publication du “Manifeste pour une plate-forme médiatique étudiante en 2016” a entraîné plusieurs réactions allant dans tous les sens, et qui ont eu pour effet de noyer l’initiative dans un amalgame d’événements qui n’avaient aucun lien avec le projet. Décrits comme violents, ces événements auraient eu lieu dans les derniers mois. On parle de crachat sur un service d’ordre, de mépris et d’intimidation : ”des gens, notamment sur l'équipe nationale, ont peur pour leur sécurité [et] hésitent à se présenter sur des campus”. Nous savons qu’un climat de tension et de grogne existe présentement à l’ASSÉ; des critiques sont effectivement amenées, et lorsqu’on y répond par des bêtises telles que “que l’on brûle ces gens” en parlant des militantes de l’AECSL ou autres commentaires méprisants provenant parfois même d’élu-es de l’équipe provinciale comme ceux sur la page Facebook du SECMV, il n’est pas étonnant que la bienséance ne soit pas toujours au rendez-vous, et que certaines de ces personnes ne soient pas les bienvenues sur les campus en cause. Mais au-delà de ces frustrations, que reproche-t-on, et à qui ? Nous souhaitons brièvement répondre à ces questions en ce qui nous concerne.


Si on veut formuler des critiques sur les dynamiques à l’ASSÉ, faisons-le franchement:  nommons les choses, parlons d’événements réels, mais cessons les sous-entendus sur lesquels le débat est impossible. Si une ex-employée de l’ASSÉ s’est sentie intimidée au travail et qu’elle considère avoir vécu des attaques personnelles, comment se fait-il que le conseil exécutif n’a eu aucune réaction publique ou au moins à notre égard? Parce que si ces personnes ne l’osent pas, mettons nous-mêmes cartes sur table: les discussions de corridor veulent que l’intimidation viendrait de nous deux, lorsque nous avons eu une rencontre expéditive avec Marie-Eve Ruel en novembre dernier, afin d’avoir accès aux informations financières de l’ASSÉ, ou lors d’appels téléphoniques à ce même sujet. Malgré la gravité de la situation évoquée par certain-e-s, aucune critique ni suivi quelconque ne nous a été formellement adressé quant à ce supposé événement traumatique, malgré qu’il ait eu lieu il y aura bientôt trois mois. Beaucoup de gens ont même souligné le courage dont aurait fait preuve Marie-Ève Ruel pour annoncer sa démission en raison d’un climat de violence; visiblement, il lui en aurait fallu encore plus pour avouer qu'elle démissionnait aussi (surtout?) parce qu'elle vient d’accepter un emploi à Québec pour la CSN. Cette démarche d’emploi était entamée il y a de cela un bon moment déjà, d’ailleurs.


Les mensonges par omission et les rumeurs sont des moyens classiques utilisés par qui souhaite torpiller des débats et des démarches pertinentes. Ce que nous souhaitons, c’est de discuter de si les faits qui nous sont reprochés et dont nous parlons sont véridiques. Et il s’agit par-dessus tout de discuter des nombreuses dynamiques problématiques dans le mouvement étudiant avec qui le daignera bien, à l’ASSÉ comme ailleurs, au lieu de voir des initiatives militantes se faire salir démagogiquement de la sorte.


« il faut multiplier les occasions de débats, élaborer collectivement des analyses, ne pas craindre la confrontation des idées et surtout leur donner l’espace pour mener à des prises de décisions » -ASSÉ http://www.asse-solidarite.qc.ca/asse/presentation/ 


Chanel Fortin

Héloïse Lanouette