Bonjour,

Après y avoir été invité par certaines personnes, je prend la peine d'écrire un court message afin de vous faire part de ma version des faits relativement à l'affaire impliquant Anne-Marie Provost et moi-même, dont on vous a informé par le biais d'ASSÉ-Support dans les derniers jours.

Vous excuserez mon délai de réaction: j'ai cru que les explications d'Anne-Marie suffirait à éclairer la situation, et que le doutes seraient dissipés. Il semblerait que plusieurs attendent mes propres explications, notamment après la lecture des propositions adoptées par le Conseil exécutif de la CLASSE.

Je pourrais refaire l'histoire au complet, mais je me contenterai de vous partagez ce dont j'ai été le témoin direct. Je crois que les explications d'Anne-Marie compléteront le portrait.

Mon implication dans cette histoire rocambolesque débute dimanche soir dernier, alors qu'Anne-Marie m'informe de la demande de Philippe Lafrance de tenir une rencontre FECQ-ASSÉ au sujet du maraudage dans les associations étudiantes. Elle me fait aussi part de sa "menace" de provoquer simultanément quatre désaffiliations à l'ASSÉ. Sur le coup, ma réaction fut de dire à Anne-Marie que c'était une très mauvaise idée, que cela sentait extrêmement mauvais. Je lui conseille donc deux choses: de trouver une manière de calmer les magouilles de Lafrance et d'informer rapidement Jean-Michel Thériault des intentions de ce dernier. En tant que Secrétaire aux affaires externes, c'est à lui de gérer ce genre de menaces et d'informations sensibles, lui dis-je. Elle était d'ailleurs bien d'accord avec moi. Vous connaissez la suite: Anne-Marie écrivit ce fameux message Facebook, en prétextant des tensions internes à l'organisation pour se débarasser de Lafrance sans provoquer l'exécution de ces menaces de désaffiliations.

Pour moi, le prochain épisode n'a lieu que mardi soir, alors qu'Anne-Marie m'appelle pour me dire que Lafrance l'a appellée, que c'était un piège et qu'elle n'a pas eu le temps de raconter l'histoire en totalité à Jean-Michel, celui-ci étant parti à Matane dans les derniers jours. J'informe donc l'exécutif de la situation. Un peu plus tard dans la soirée, Lafrance déballait son piège sur les réseaux sociaux.

Voilà la nature de mon implication dans cette histoire. Jamais je n'ai même pensé à accepter l'offre de Lafrance, jamais je n'ai eu dans l'intention de cacher de l'information à l'exécutif ou aux membres de la CLASSE. La preuve: dès lundi, Anne-Marie écrivait à Jean-Michel pour le mettre au courant. Un message qui, pour des raisons incontrôlables, arriva trop tard.

Si le Conseil exécutif m'a blâmé en réunion (mes collègues me corrigeront si j'interprète mal leur geste), c'est parce que j'aurais dû mettre l'ensemble du Conseil exécutif immédiatement au courant des manoeuvres de Lafrance. J'ai confié à Anne-Marie la responsabilité d'informer un membre de l'exécutif a lieu de le faire moi-même. J'ai également fait l'erreur de conseiller à Anne-Marie de se débarrasser de l'offre de Lafrance, au lieu de référer la question à l'exécutif.  La réponse aurait dû être formulée par l'ensemble du Conseil exécutif. Je reconnais ces erreurs et j'ai accepté le blâme de mes collègues.

J'espère que ces erreurs n'ont pas définitivement brisé la confiance de mes collègues et des militants et militantes envers moi. Si c'est le cas, j'accepterai les décisions du Congrès.

Tout crime a un mobile. Ce qui s'est passé cette semaine, je me permet de le rappeler, est une tentative délibérée d'un employé et du vice-président de la FECQ de diviser la CLASSE et de se débarrasser de son équipe de communications. Cela ne doit toutefois pas nous empêcher de prendre les mesures adéquates si la confiance envers des élu-e-s est brisée. Ce qui importe le plus, c'est que nous ressortions du Congrès d'en fin de semaine plus déterminé-e-s que jamais. Pour ma part, j'ai, depuis les derniers jours, une rage plus forte que jamais de vaincre, une volonté plus vive que jamais de faire en sorte que le mouvement de grève appartienne avant tout à ceux et celles qui l'auront construit et d'éviter les récupérations de toutes sortes.

Solidairement,

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Gabriel Nadeau-Dubois
Secrétaire aux communications et porte-parole
Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
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