Le vendredi 14 septembre 2012, Blandine Parchemal a écrit :
Bonjour à tous,

Je vais par la présente répondre aux questions de Louis-Philippe.

1) Le rôle du où de la secrétaire académique

Un des rôle principal me semble-t-il est un rôle de coordination avec le CRAA (Comité à la recherche et aux affaires académiques): se renseigner sur l'avancement de leurs recherches, les aider au besoin dans la rédaction, dans la recherche de documents, dans le contact de certaines institutions ou personnes. A côté de cela, un travail de recensement des recherches déjà effectuées, de celles qu'il s'agirait de réactualiser et de celles qu'ils faudraient réaliser à l'avenir me semble nécessaire. À quoi s'ajouterait un travail de recensement des politiques mises en place en matière d'éducation non seulement au Québec mais aussi dans le reste du monde afin d'apporter à la réflexion critique et au militantisme des bases solides. Par ailleurs, je tiens a preciser que j'inscris toujours l'ensemble de ces recherches dans une perspective militante: il ne s'agit pas en effet de faire de la recherche pour la beauté de la recherche mais afin de donner des bases solides à nos revendications, afin de les étayer, les justifier et montrer en quoi elles sont justes, nécessaires et applicables. 

2) Du temps à investir

J'ai beaucoup de temps à investir dans ce poste là en cas d'élection. Le contexte étant chargé, je n'hésiterais pas à alléger mes futures sessions pour me consacrer au plein exercice de mes mandats. Par ailleurs, éprouvant beaucoup d'intérêt pour les tâches reliées à ce poste, je n'aurais pas de difficulté à m'investir dans un travail que j'aime.

3) Des expériences en recherches académiques

Je suis actuellement dans l'élaboration de mon sujet de thèse qui s'articulera autour de la question du rapport des étudiants face à l'université et de ce qu'il nous apprend de l'évolution de l'université. L'idée étant que si nous dénonçons aujourd'hui la marchandisation de l'éducation, nous avons nous-mêmes tendance à entretenir un rapport marchand avec l'université. Nous allons à nos cours tels des consommateurs puis nous rentrons chez nous. Nous participons, pour beaucoup d'entre nous, à la désertion du questionnement politique à l'université et c'est ce qu'il m'intéresse d'étudier et ce, dans une perspective historique.
J'ai écrit quelques articles sur la question de l'université et j'ai également fondé pendant la grève un groupe de recherche sur l'université.
Par ailleurs, en dehors de "pures" recherches, je me suis aussi employée pendant la grève à dénoncer la gestion de nos universités et à organiser des actions qui se voulaient des réappropriations de l'université par les étudiants. Comme je le disais dans ma lettre, je suis très attachée au principe d'autonomie des universités.

4) Le sommet sur l'éducation

Si je suis élue, c'est ce vers quoi je vais tourner mes énergies. Comme je le disais dans ma lettre, il me semble important, pour ce sommet, de donner une assise solide à nos revendications, de faire en sorte que nos slogans du printemps acquièrent une profondeur encore plus forte: que les "contre la marchandisation de l'éducation", "à vendre l'éducation", "pour la gratuité scolaire" donnent lieu à un argumentaire critique et bien construit. Il ne s'agit évidemment pas de renier la force de notre militantisme, loin de là, mais au contraire de la renforcer, de faire en sorte que nos pancartes soient fixées sur des bâtons on ne peut plus solides et incassables.
Il est certain également que ce n'est pas ce sommet qui va nous procurer les plus grands gains politiques, il se peut même qu'il n'y en ait aucun. Néanmoins, s'il nous permet par exemple de remettre la gratuité scolaire de l'avant, de montrer qu'ellle est applicable mais aussi qu'elle s'inscrit dans une certaine conception de l'education que nous défendons, à savoir autonome et non arrimée au secteur marchand, alors ce sera déjà ça. Pour les gains plus importants, j'ai confiance en la rue.

5) Les destinataires des recherches pour le sommet

J'identifie trois destinataires possibles: 
- Les étudiants et etudiantes comme futur matériel de mobilisation. Je sais qu'ils en existent déjà mais il s'agira ici de réflexions plus poussés.
- La population comme matériel de mobilisation et d'information. Il y a par exemple beaucoup d'ignorance sur la question de la gratuité scolaire. Il s'agirait de montrer que c'est possible et que nous ne sommes pas des doux rêveurs mais bien des réalistes. Il s'agirait aussi de réaffirmer et diffuser par ces documents querelle éducation nous souhaitons.
- Le gouvernement. Les recherches serviront de document de travail lors du sommet et de point d'appui à nos revendications en leur associant une argumentation claire.


Voilà. J'espère avoir répondu au mieux aux questions et pour corroborer Louis-Philippe, je suis également contente que ce poste suscie de l'intérêt.

Solidairement,


Blandine Parchemal.