Le gouvernement du PLQ, appuyé par la CAQ, a décrété lors de la mise en application du projet de Loi 78 que les sessions des étudiant-es en grève seront suspendues et devront reprendre unilatéralement dès la mi-août. Cet affront vis-à-vis les décisions prises par les différentes assemblées générales est non seulement antidémocratique, mais hautement inquiétant pour ce qui est de la reprise des cours forcée par une répression sans précédent. On l'a vu avec les injonctions au printemps passé, les étudiants ne
sont pas près de se laisser imposer un retour en classe par cette (in)justice partisane.
Depuis, Charest menace de lancer la prochaine campagne électorale sur le dos des étudiant-es. Il souhaite profiter de la crise sociale actuelle pour s'attirer un capital de sympathie en défendant la loi et l'ordre qu'il instrumentalise avec mépris et violence envers la jeunesse et le peuple qui se soulèvent.
Nous savons que les élections ne régleront en rien le conflit actuel. Ce dernier a été orchestré de toutes pièces par les stratèges du PLQ cherchant à polariser la population en marginalisant les étudiant-es qui ne cherchent qu'à défendre l'accessibilité aux études supérieures pour les futures générations (n'ayant pas encore le droit de vote). Les prochaines élections ne sont pas l'exercice d'une prise de position collective sur les frais de scolarité et l'avenir de nos universités, il s'agit plutôt d'une récupération politique de tous les sacrifices que nous avons faits depuis le 13 février. Lors de cette rentrée forcée que nous contesterons assurément, six mois se seront donc écoulés depuis le début la grève. Six mois pour en arriver là : une élection opportuniste et notre bâillonnement pur et simple par une loi anticonstitutionnelle décriée notamment par l'ONU, Amnistie Internationale, la Ligue des droits et libertés, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse et le Barreau du Québec. Le 9 août prochain, à la veille d'une semaine qui s'annonce plutôt corsée, montrons que la population québécoise mérite mieux que ce que nous servent les élites au pouvoir et OPPOSONS-NOUS À CETTE RENTRÉE FORCÉE!
***Le point de départ est le Parc Laurier (plateau Mt-Royal), en plein coeur d'un des nombreux quartiers où la population se soulève contre la Loi 78 et le gouvernement en place.Une initiative du Conseil Régional de l'ASSÉ à Montréal (CRAM).