Le Ras-le-Bol un projet créé par les étudiantEs pour les étudiantEs.



La précarité étudiante est une réalité bien présente et peu exposée sur la scène publique. Effectivement, plus de la moitié des étudiantEs vivent sous le seuil de la pauvreté tout en ayant un emploi (plus de 80%). Avec ce maigre revenu, après avoir payé le loyer, les frais de scolarité, les frais de transport, il ne reste qu’une petite part du budget allouée à la facture du panier d’épicerie qui ne cesse d’augmenter. Avec l’augmentation des prix, Moisson Montréal reçoit une demande grandissante émanant d’étudiantEs montréalaisEs voulant bénéficier des paniers alimentaires. D’autant plus, l’UQAM accueille une importante proportion de parents étudiants dont la situation est plus préoccupante encore.



Suivant ce constat, depuis environ 10 ans, des groupes étudiants de l’UQAM se mobilisent pour venir remédier à ce problème de précarité alimentaire et pour permettre à tous les étudiantEs de se nourrir sainement, sachant que l’alimentation est déterminante pour le bon fonctionnement de l’apprentissage. Plusieurs projets traitant des besoins alimentaires ont été proposés à l’administration de l’UQAM et tous furent refusés sous différents motifs. Plus particulièrement, le projet de soupe populaire a été rejeté sous le couvert de menace de fermeture de groupes étudiants militants (perte de locaux, de subventions) s’y étant impliqué, car il ne répondait pas, selon l’administration, aux besoins de la communauté uquamienne.



Il faut bien comprendre que ce refus nie le fait même qu’il y a des espaces inutilisés depuis des années pouvant servir de cuisine pour la soupe populaire Ras-le-Bol. Le projet est d’autant plus réalisable vu l’engouement de la communauté uqamienne et d’organismes externes, comme Moisson Montréal, disposés à envoyer des dons (nourriture, argent, matériels de cuisine, etc.). Cette aide nous permettrait de préparer des repas sains et nutritifs dans une optique végétalienne (aucun produit animal) dans le but de servir quelques centaines de repas par jour. De plus, ce projet s’établit suivant une philosophie d’école populaire organisée autour d’un environnement commun d’échange et d’apprentissage visant à encourager la solidarité et à contrer l’isolement. Cet échange de connaissances désire répondre à des lacunes tant d’accès à la nourriture saine, locale et écologique que du savoir-faire culinaire.



Le Ras-le-Bol est définitivement réalisable, pertinent, mais surtout nécessaire, si on se réfère aux exemples du Midnight Kitchen à McGill et au People’s Potato à Concordia, deux soupes populaires en activité depuis plusieurs années.


La mobilisation est entamée, après avoir distribué de la nourriture gratuite aux étudiantEs dans les dernières semaines, nous sommes impressionnés par l’engouement qu’évoque le projet. Nous organisons, jeudi le 24 janvier, un souper populaire ouvert à tous et à toutes dans l’Agora. L’événement commence à 18h et sera suivi d’une projection organisée par Cinema Politica au Café des Arts. Le film projeté sera « Les Glaneurs et la glaneuse », documentaire portant sur le mouvement du Dumpster diving en France. Nous vous y attendons en grand nombre!


https://www.facebook.com/events/397776866978951/


Nous en avons définitivement RAS-LE-BOL, cette soupe populaire, nous l’aurons!



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