La Forme idéale (de l'Ultimatum évidemment - un débat c'est long!)

 

Je mets mon grain de sel dans ce débat sur la forme idéale que doit emprunter l’Ultimatum. Je ne suis pas membre de l’ASSÉ, seulement un sympathisant et l’organisateur communautaire d’une association étudiante : mon opinion ne vaut donc que celle d’un individu. Je ne veux pas juger du travail du comité, seulement du résultat et je peux évidemment affirmer que les derniers Ultimatums sont beaucoup plus beau que les pamphlets des débuts de l’ASSÉ.

 

C’est bien beau les critères d’esthétisme, mais les critères du journalisme sont tout aussi  importants que l’esthétisme, l’esthétisme servant à habiller le texte.

 

Je comprends que l’Ultimatum n’est pas un journal qui correspond aux critères conventionnels du journalisme, même ceux du journalisme communautaire ou de la presse étudiante (tel que pratiqué dans Québec étudiant, le journal de l’ANEEQ). Néanmoins, je crois qu’il faut s’en inspirer. Après tout, le mouvement étudiant est issu des journaux étudiants et pour qu’un outil de mob ait de la valeur, il faut qu’il intéresse un lectorat. Pour ça, il faut aussi avoir des nouvelles locales qui touchent le lectorat (sur des enjeux locaux, voir le journal de l’ANEEQ), des faits, une diversité d’information. En dehors de la grève, un journal aura beau être super beau, avec d’excellents articles, s’il ne s’agit que d’un organe d’appareil idéologique universitaire, la lecture est ennuyante et la lectrice moyenne se doute déjà de l'ensemble du contenu. Sur ce, le dernier numéro nous renseigne sur l’actualité internationale (c’est cool); mais reléguer l’actualité après le message idéologique du syndicat (comme c’est toujours le cas ou presque dans les Ultimatums), ce n’est pas gagnant.

 

Une formation en journalisme communautaire serait une bonne idée lors du prochain camp de formation de l’ASSÉ (l’AMECQ en offre une). C’est pratique, tout le monde peut en profiter. Le militantisme étudiant, c’est pour beaucoup de l’information.

 

D’ailleurs, c’est peut-être un argument d’autorité fallacieux, mais j’ai demandé une opinion détaillée de la part d’un journaliste qui a été souvent rédacteur en chef et chargé de cours en journalisme.

 

Je transcris quelques-unes de ces observations :

 

p.1

-La Une  n’est pas si pire, le titre du principal article aurait peut-être pu être plus gros.

-On ne souligne jamais dans un journal, y compris pour les signatures.

-Sinon, cela ressemble à un journal (dès lors, il est possible de le distribuer).

 

p.2

-Il manque d’uniformité dans la disposition des blocs de textes.

-Par exemple, la table des matières pourrait être mieux mise en valeur et sur deux colonnes.

-D’ailleurs, il est parfois difficile de travailler des blocs de textes sur trois colonnes, il vaudrait peut-être mieux avoir quatre colonnes (là, je ne suis pas certain). L’important  c’est jouer avec les «masses». L’idéal, c’est de pouvoir lire un article en biais, en scanning, et en tirer l’essentiel du message si on est pressé. Ensuite, si on est accroché, on le lit en profondeur.

-Les références ne devraient pas prendre autant de place (et il ne faut pas de soulignement).

-Dans un journal, il n’est pas obligatoire d’avoir un espacement entre les guillemets. Il y en a rarement dans Le Devoir et on emmerde l'Office de la langue française.

             

p.4-5

-Il faut diversifier la façon dont les titres sont disposés. Il vaut souvent mieux avoir un titre sur une seule ligne, sur le long de l’ensemble des trois colonnes. Sinon, la colonne suivante doit remplir l’espace et non laissé un blanc. De même, les lignes séparatrices sont trop visibles.

-Idéalement, les photos doivent avoir une légende et des crédits, une photo est un message. D’ailleurs, la très belle bande de photos aurait pu être disposée afin que les regards l’alignent les uns avec les autres (une photo «regarde» vers un titre ou vers une autre photo).

-Il s’agit d’une page très chargée et les blocs de textes sont mal disposés.

 

p.6-7           

- La photo de la Chilienne aurait pu être plus grande comme la photo de la pancarte aurait pu être plus petite, le figuratif des médias vise généralement les êtres humains.

 

p.8           

- Le logo dans l’encadré «Qu’est-ce que l’ASSÉ» aurait pu être au centre.

 

En général :

Le folio (la ligne du bas) doit être toujours identique.

Les titres sont bons

Il y a peu d’habillage, outre les titres, il pourrait y avoir des citations en exergue ou des encadrés.