Pour un Ultimatum rassembleur et mobilisateur


Par 

Lysanne Bois, membre de l’ADEESE

Antoine Bouchard, ancien membre de l’AGECR

Julien Cayla, étudiant libre

Frank Lévesque-Nicol, membre de l’AFESH

Esther Paquette, membre de l’AECSL

Benoît Raymond, membre de l’ADEESE

Pascal Rheault, membre de l’AFESH

Camille Robert, membre de l’AFESH

 

Depuis quelques jours, plusieurs débats ont éclaté suite à des critiques adressées au comité journal de l’ASSÉ. Certaines personnes ont blâmé l’utilisation de logiciels libres, limitant ainsi la possibilité des collaborateurs et collaboratrices à prêter main forte au comité. Toutefois, nous considérons que cette question est plutôt secondaire.

 

Nous estimons que le travail des comités élus au national doit prendre en considération les commentaires des autres comités et des membres des différentes associations étudiantes. Or, depuis plusieurs semaines, force est de constater qu’il est difficile d’établir un dialogue constructif au sujet du journal Ultimatum. Notre démarche ne vise pas à critiquer les individus qui forment le comité, mais plutôt à dégager les dynamiques problématiques et à établir quelques pistes de solution en ce qui a trait au contenu et à la forme du journal.

 

Dans un premier temps, nous souhaitons souligner le manque de diversité au niveau des auteur-e-s, des collaborateurs et des collaboratrices de l’Ultimatum. Une grande part des articles des derniers journaux a été écrite par les membres du comité et peu (ou pas) d’appels de textes ont été diffusés, que ce soit via assé-support ou via les médias sociaux. Depuis le retour en classe, il va sans dire que les étudiants et étudiantes qui continuent à s’impliquer vivent une surcharge de travail ; moins de gens militent, ce qui peut alourdir la responsabilité de ceux et celles qui restent sur les comités, les exécutifs ou les groupes affinitaires. En ce sens, nous croyons que la recherche de nouveaux collaborateurs et de nouvelles collaboratrices permettrait de diminuer la charge de travail du comité, en plus diversifier les points de vue dans les articles.

 

Du côté esthétique, des critiques ont été adressées par plusieurs personnes et concernant l’ensemble des numéros d’Ultimatum depuis l’élection du nouveau comité. Celui-ci a apporté plusieurs modifications au style du journal, allant en général dans le sens d’une régression du visuel. Certains et certaines affirmeront que l’aspect visuel est secondaire et que seul le contenu est réellement important. Or, c’est souvent le premier regard sur l’Ultimatum qui convainc l’étudiant ou l’étudiante de prendre ou non le journal qu’on lui tend. Tout comme la qualité des textes, le graphisme et la mise en page font partie intégrante d’outils de mobilisation réussis. Si nous souhaitons atteindre un maximum d’étudiants et d’étudiantes, nous devons adopter une esthétique rassembleuse, mais aussi combative, qui rejoigne plus que les militants et militantes qui lisent actuellement l’Ultimatum. La réalité est que plusieurs membres d’associations locales, au cégep comme à l’université, ont exprimé leur réticence à imprimer, à lire et à distribuer l’Ultimatum en raison de la dégradation esthétique. Que ce soit par des auteur-e-s d’articles, des membres actuel-le-s ou ancien-ne-s du comité information et du comité journal, des exécutants et des exécutants, des militants ou des militantes, des commentaires constructifs ont été formulés à ce sujet auprès des membres du comité, mais peu de changements ont été constatés. Dans certains cas, le comité a répondu que les personnes qui émettaient les critiques ne s’y connaissaient pas en graphisme et ne pouvaient donc pas comprendre; dans d’autres cas, le comité répondait que c’était une question de goût et qu’il n’apporterait donc pas de modifications.

 

Il ne s’agit pas de cas isolés, mais de problématiques récurrentes concernant la capacité du comité journal à prendre en considération les commentaires des personnes s’impliquant dans l’équipe nationale et dans les associations étudiantes locales. Nous croyons que  pour construire un Ultimatum rassembleur et mobilisateur, le processus de création du journal ne doit pas être concentré entre les mains de quelques personnes, mais plutôt tenir compte des différents besoins exprimés par les membres de l’ASSÉ.

 

Loin de nous l’idée de demander au comité de se plier à toutes les demandes formulées par tout le monde. Cependant, nous avons constaté une récurrence dans les commentaires adressés au comité, ainsi qu’une récurrence dans l’attitude de fermeture envers ces commentaires.  Comme piste de réflexion, nous proposons donc deux solutions. D’abord, un élargissement des collaborateurs et collaboratrices du journal, à la fois au niveau graphique et au niveau des articles, grâce à plus d’appels diffusés sur les médias sociaux et sur assé-support. Ajoutons que des formations, soit en atelier ou par des documents, peuvent favoriser l’implication de nouvelles personnes et ainsi contribuer à une plus grande diversité dans les articles. Ensuite, nous souhaitons que ce texte incite à l’ouverture du comité journal aux différentes critiques esthétiques. Nous estimons que c’est en recherchant la contribution et en étant à l’écoute des commentaires que nous parviendrons à augmenter la qualité de l’Ultimatum.