Bonjour camarades,

L'ADÉPUM poursuit dans sa tradition de votes staliniens et a reconduit la grève à l'unanimité. De plus, nous avons adopté des positions, toutes votées à l'unanimité, à inclure au Cahier de Congrès. Les voici, telles que reformulées afin de pouvoir être soumises au congrès :

1. Que les modalités de la manifestation du 22 mars 2012 soient les suivantes : 
Que le trajet de la CLASSE soit distinct de celui de la FECQ et de la FEUQ et soit gardé secret, à l'exception du point de départ et du point d'arrivée des trajets;
Que le point de départ et le point d'arrivée des deux trajets de la manifestation du 22 mars soient les mêmes;
Que la CLASSE annonce publiquement aux étudiants et étudiantes et aux médias les modalités définies plus tôt;
Que la CLASSE communique minimalement avec les exécutifs de la FECQ et de la FEUQ pour s'assurer de la réalisation de ce plan.''


2. Que la CLASSE aborde dans les médias la division du mouvement étudiant et l'éventuelle récupération par les fédérations étudiantes.


3.Considérant la légitimité démocratique du mouvement de grève étudiant en cours.
Considérant que la CLASSE et les portes paroles de ce mouvement n’ont ni revendiqué ni cautionné l’usage de la violence.
Considérant que les actions menées jusqu’à maintenant n’ont pas usé de violence.
Considérant le mésusage de la notion de violence dans les discours gouvernementaux et médiatiques.
Considérant l’impact du mésusage de la notion de violence sur la légitimité publique du mouvement étudiant.
Que la CLASSE se dissocie de toute action non organisée par elle-même, mais qu'elle ne dénonce pas les actions, quelles qu'elles soient, organisées par d'autres groupes ou individus.
Que la CLASSE défende toutefois la pertinence des actions de désobéissance civile dans le cadre actuel de la lutte contre la hausse des frais de scolarité.
Que la CLASSE dénonce publiquement le mésusage de la notion de violence dans le discours public.
Que la CLASSE rappelle que ces actions qu'elle n'a ni cautionnées ni condamnées sont le résultat d'un mécontentement face à la fermeture unilatérale du gouvernement à la discussion sur la hausse des frais de scolarité.


4.Considérant que le cabinet de la ministre Beauchamp a invité à briser des piquets de grève ; qu’il a ainsi incité des membres de la population professorale et étudiante à faire fi du droit des associations étudiantes à prendre de manière souveraine, par l’entremise des assemblées générales, des décisions sur l’ensemble de ses membres ; qu’il a ainsi posé les bases d’une confrontation inutile. 
Que la CLASSE dénonce publiquement la violence dont fait preuve le cabinet de la ministre Beauchamp en refusant de reconnaître la légitimité démocratique des associations étudiantes. 


Au plaisir d'en discuter avec vous au prochain congrès,

Ludvic Moquin-Beaudry, coordonnateur aux cycles supérieurs de l'ADÉPUM