Bonjour à tous et toutes,

plusieurs personnes utilisent dans leur matériel de mob et leur discours l'étude de 2007 du ministère de l'Éducation sur l'impact d'une hausse des frais de scolarité sur l'accessibilité aux études. Vous avez sûrement entendu et/ou utilisé les chiffres selon lesquels « le dégel de 50$ par session qui a commencé en 2007 et s'arrêtera en 2012 empêchera 6000 à 13 000 personnes d'étudier à l'université » et « la hausse des frais de scolarité à la moyenne canadienne chasserait 22 000 à 50 000 personnes des bancs d'école ».

Je vous encouragerais fortement à ne plus utiliser les chiffres 13 000 et 50 000 pour parler des impacts de la hausse des frais de scolarité sur la population étudiante. Il s'agit d'estimations dans le cas où l'Aide financière aux études serait complètement abolie, ce qui n'est pas du tout vraisemblable dans le contexte actuel au Québec. De toute manière, lorsqu'on sort le chiffre de 50 000 (ce qui est équivaut à 21,5% de la population étudiante universitaire), ça a l'air farfelu et peu crédible.

Bref, je vous encouragerais à vous en tenir, pour plus de rigueur et pour éviter de vous faire chier avec des critiques de ce genre : http://www.infomane.info/carnet/viewBillet.php?carnetID=43&postID=382 , aux chiffres de 6000 pour le dégel de 2007 et de 22 000 pour l'éventuel dégel de 2012.

Pour donner plus de punch au chiffre de 22 000, je vous suggère de mettre en évidence le fait que ça représente 9,6% de la population universitaire actuelle (donc près d'une personne sur 10) ou l'équivalent de 2 fois l'université de Trois-Rivières (qui compte 11 000 étudiants et étudiantes).

Pour toutes questions ou commentaires ou pour plus d'infos sur des chiffres ou des arguments, vous pouvez me contacter à martinrobert13@gmail.com. Je vous encourage par ailleurs à utiliser les FAQ tirées de l'argumentaire : http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.php?article1725&lang=fr.

Solidairement,

Martin Robert
Pour le comité recherche et affaires académiques (CRAA)