Je comprends que la manifestation pendant le sommet est distincte de notre participation et j'y participerai moi-même (à la manif, pas au sommet). Toutefois, il me semble que l' "état des lieux" envoyé hier faisait directement référence au texte d'Alain Savard, qui ne proposait pas de ne pas faire de manif pendant le sommet, mais d'aller au sommet. Il semble donc que cette dissociation n'ait pas été faite à l'intérieur même de l'exécutif... 

Je suis d'accord avec Louis-Philippe que seule une GGI nous donnerait un réel rapport de force, mais comme l'avançait le fameux texte d'Alain (merci d'ouvrir le débat), je ne vois pas cette possibilité se dessiner devant nous. Peut-être suis-je pessimiste. D'où l'idée d'aller au putain de sommet, que ce soit pour le critiquer ou pour réitérer bêtement nos positions. Je ne crois pas que de ne pas y aller décrédibilise le gouvernement péquiste (qui, d'ailleurs, n'y sera probablement pas pour quatre ans, mais seulement quelques mois), mais plutôt notre propre organisation qu'on adore marginaliser comme on a si bien réussi à le faire en 2005. Notre succès de 2012 repose, selon moi, entre autres sur le fait que nous n'avons pas été exclus des négociations, parce que nous nous sommes posés comme interlocuteur incontournable. Réussirons-nous à maintenir cette position en 2013? 

Je ne dis pas que d'aller au sommet nous amènera à satisfaire nos revendications. Mais ne pas y aller non plus, puisque nous nous auto-marginalisons et, qu'en compensation, nous n'avons aucun rapport de force à offrir. Je ne dis pas non plus que le sommet nous donne une meilleure plate-forme que la rue pour diffuser nos idées, mais pourquoi ne pas investir les deux? Allons-nous pourrir à l'enfer des syndicalistes de combat pour s'être assis à une table de gens cravatés et leur avoir dit, dans le blanc des yeux: non, ceci n'est pas un réel débat, non, il n'y a pas ici de réel consensus, non, ceci est une vision réductrice de l'éducation et nous nous y opposons fermement et regardez, par ailleurs, il semble y avoir dehors quelques milliers de personnes qui sont d'accord avec nous.

Céline

Le 24 janvier 2013 14:03, Jérémie Bédard-Wien <finance@asse-solidarite.qc.ca> a écrit :
Bonjour à tous et à toutes,

J'aimerais clarifier quelques questions.

Premièrement, il est important de dissocier l'appel à la grève (adopté en congrès sans opposition) à notre décision de participer ou non au Sommet. Il est tout à fait logique de voter une journée de grève pour permettre à un maximum de personnes d'assister à la manifestation nationale, à l'extérieur de toute réflexion sur notre rapport de force. Rappelons que même les fédérations, en 2010, avait organisé un rassemblement parallèle à la rencontre des partenaires en éducation de 2010, à laquelle elles participaient. Il s'agit ici d'appuyer les revendications de l'ASSÉ - peut importe si l'ASSÉ est à la table ou non. Le sommet se tient dans un mois: il y aura d'autres assemblées générales de grève que les 4 prévues pour l'instant.

Ensuite, les rapports produits à la fin de chaque rencontre thématique sont écrits par la délégation de l'ASSÉ immédiatement après la rencontre. Lors des trois rencontres qui ont déjà eu lieu, seul une membre de l'exécutif, Blandine, faisait partie de cette délégation, qui autrement était composée selon des critères géographiques. Par exemple, la dernière délégation incluait deux militant-e-s de la région de Sherbrooke. Il ne s'agit donc pas d'un éditorial de l'exécutif, mais plutôt une série d'impressions honnêtes des gens qui y ont participé. 

Le Conseil de Coordination d'hier s'est penché sur la perception que l'exécutif est en train de faire passer son plan d'action. Je dois dire qu'il y a bel et bien eu perte de contrôle du message. Quand nous avons soumis notre proposition et texte de réflexion l'accompagnant, c'était pour contribuer à un débat interne, non pour que cette proposition soit relayée un peu partout comme proposition officielle.L'article de Philippe Tesceira-Lessard, paru récemment, est un exemple classique de perte de contrôle du message. Quand nous avons voulu corriger le tir, il n'a jamais répondu à nos appels. La lettre ouverte publiée en ligne était une façon de mettre les points sur les i et étayer notre critique du Sommet, tout en - et j'espère que c'était clair - laissant la porte ouverte à notre participation.

Pour le reste, le Congrès s'en vient, et au vu des positions adoptées par d'autres associations étudiantes, il y aura débat. Je ne crois pas que la référence de Jeanne au texte d'Alain visait à l'étouffer. Nous aurons beaucoup de travail à faire, que l'on reste au Sommet ou pas! 

En solidarité,

Jérémie


Le 24 janvier 2013 13:05, Céline Hequet <hequet.c@gmail.com> a écrit :

Je ne vois pas en quoi cet état des lieux "remet les pendules à
l'heure" et je ne crois pas non plus qu'Alain ait eu des "inquiétudes"
plutôt que des visées stratégiques.

De mon côté, le fait que quatre associations aient des assemblées de
grève n'a rien pour me réconforter. Et disons que, dans le meilleur
des mondes, toutes les assos énumérées ci-dessous votent une ou des
journées de grève, même celles qui ont des assemblées ordinaires, ça
ne met de pression sur personne, ça ne nous donne aucun rapport de
force, les fédérations et le gouvernement seront tout simplement ravis
de se serrer la main suite à une entente sur une indexation
"raisonnable" et un comité d'évaluation des universités sans nous
avoir dans les pattes.

Entre ce courriel et les rapports des rencontres préparatoires à
caractère fortement éditorial, on dirait que l'exécutif national
essaye de nous faire passer son plan d'action alors qu'on passe notre
temps à se gargariser que notre organisation est tellement
démocratique et blablabla la base étudiante. Et si jamais on trouvait
que c'était mieux d'y aller au sommet?

Céline
externe socio cyc. sup. UQAM

Le 23 janvier 2013 23:07, ASSÉ Internes
<interne@asse-solidarite.qc.ca> a écrit :
> Bonjour à toutes et à tous,
>
> le gouvernement du Parti québécois a enfin annoncé les dates de la rencontre
> ultime du sommet sur l'éducation. Cette dernière rencontre se tiendra les 25
> et 26 février prochains. Ainsi, selon le mandat suivant voté au congrès du
> 20 novembre:
> «Que l'ASSÉ tienne une manifestation nationale durant le Sommet sur
> l'éducation du PQ;
> Que celle-ci soit axée contre la marchandisation de l'éducation;
> Que l'ASSÉ appelle à au moins une journée de grève pour l'occasion.»
>
> Nous annonçons que la manifestation nationale se tiendra le mardi 26 février
> prochain. Le lieu de rendez-vous sera au Square-Victoria et l'heure à
> déterminer. Du matériel de mobilisation suivra dans la semaine qui suit.
>
> Pour ce qui est de l'appel à au moins une journée de grève, nous voulions
> remettre les pendules à l'heure suite aux inquiétudes que semblaient
> soulever Alain Savard dans un texte de réflexion paru récemment. La session
> d'automne a en effet été plutôt tranquille pour les associations étudiantes
> de l'ASSÉ. Suite à la plus grande grève générale illimitée du mouvement
> étudiant, à une reprise de session accélérée et et une autre session
> condensée, il nous semble tout à fait normal que le rythme ait ralenti, mais
> déjà l'activité militante reprend du poil de la bête et nous observons
> depuis le début de la session d'hiver un élan d'enthousiasme et d'activité
> sur les campus. Les exécutifs et comités mob sont pour la majorité complets
> et actifs et plusieurs assemblées générales sont prévues dans les prochaines
> semaines. Le calendrier des AG sera disponible sur le nouveau site internet
> qui sera lancé très prochainement. En voici un aperçu.
>
> 24 janvier: Assemblée générale ordinaire de positionnement sur le sommet de
> l'AFESPED
> 24 janvier: Assemblée générale ordinaire de l'AÉMUM
> 28 janvier: Assemblée générale ordinaire de positionnement sur le sommet de
> l'AFÉA
> 29 janvier: Assemblée générale ordinaire de positionnement sur le sommet de
> l'AFELC
> 29 janvier: Assemblée générale ordinaire de l'AGECD
> 30 janvier: Assemblée générale ordinaire de positionnement sur le sommet de
> l'AESS
> 30 janvier: Assemblée générale de grève de l'AECSL
> 31 janvier: Assemblée générale ordinaire de l'AGECFXG
> 4 février: Assemblée générale ordinaire de l'AECSF
> 11 février: Assemblée générale de grève de l'AFESH
> 12 février: Assemblée annuelle de l'AECS
> 18 février: Assemblée générale de grève de l'AGÉCoV
> 26 février: Assemblée générale de grève de la SOGÉÉCOM
>
> D'autres associations étudiantes ont également un mandat de tenir une AG de
> grève (AGÉCAL, AECSSP)
>
> Bref, s'il y a d'autres mandats de tenue d'AG de grève, veuillez nous le
> signifier!
>
> Au nom du conseil exécutif,
>
> Solidairement,
>
> --
> Jeanne Reynolds
> Secrétaire aux relations internes
> Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ)
> Site web: www.asse-solidarite.qc.ca
>
>
> __________________________________________Liste asse-support.
>
> Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante
> (ASSÉ)
>
> support@listes.asse-solidarite.qc.ca
__________________________________________Liste asse-support.

Liste de discution de l'Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ)

support@listes.asse-solidarite.qc.ca



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Jérémie Bédard-Wien
Secrétaire aux finances

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