Bonsoir!

Personnellement, je suis assez mitigé sur la question de la rencontre et mon association n'a pas de mandat clair pour ou contre une participation à cette commission. 

Cependant ... «Aux associations locales d'agir en congrès si elles jugent cela déplacé» ... La démocratie directe n'est-elle pas supposée être l'inverse? Le congrès ne sert-il pas à donner des mandats et non à châtier? Du point de vue de mon association, on n'a déjà pas assez d'assemblées générales afin de pouvoir parler de toute la politique que l'on voudrait, si on se mettait à débattre des décisions passées de l'exécutif de l'ASSE, on s'en sortirait pas. 

Si l'ASSE veut un mandat clair sur la Commission, qu'elle convoque un Congrès. En attendant, elle doit faire avec ses mandats qui réclament une enquête publique et indépendante. Et surtout... est-ce que la réunion de demain se fera à huis-clos? La commission siégeant elle-même à huis-clos...

Bonne fin de soirée!


P.S. Serge* Ménard a beau ne pas être un agent du SCRS, il est un ancien ministre de la Sécurité Publique. 

--  
David Therrien-Brongo
Coordonateur aux affaires externes
Association des Étudiant-e-s en Musique de l'Université de Montréal (AÉMUM)




Le 2013-09-15 à 22:03, Louis-Philippe Véronneau a écrit :

-----BEGIN PGP SIGNED MESSAGE-----
Hash: SHA1

Soit, tout comme la rencontre du dernier exécutif avec Pauliiiiiiiiine, la décision est discutable. Aux associations locales d'agir en congrès si
elles jugent cela déplacé.

N'empêche que malgré la pertinence du message, le ton aurait pu être mois alarmiste:

"Plus encore, en participant d’une quelconque façon à cette mise en scène, nous risquons *fortement* (je souligne) de tomber dans le piège d’aider
au travail des services de répression étatique"

Réal Ménard, Claudette Charbonneau et Bernard Grenier ne sont tout de même pas des agent-e-s du SCRS (à qui il ne faut vraiment pas parler). À mon
avis, il faudrait que l'exécutif de l'ASSÉ travaille très très fort pour "aider au travail des services de répression étatique" lors d'une rencontre
d'une heure. Au pire La Presse va sortir un article titrant: "L'ASSÉ rencontre la commission" et va tenter de porter atteinte à notre (belle) image
publique.


Essayez de ne pas identifier les personnes cagoulées sur les photos qu'illes vous montrerons lors de la rencontre.



- --
Louis-Philippe Véronneau




On 2013-09-15 21:20, Annabelle Berthiaume wrote:
Bonsoir,

D’entrée de jeu, le moment d’envoi de ce message nous annonçant une porte ouverte à la participation de l’ASSÉ au cirque de la Commission Ménard
nous semble déplorable. En effet, déjà il y a deux semaines, un exécutant rapportait en public que Claudette Carbonneau cherchait à entrer en
contact avec l’ASSÉ. Qu’est-ce qui a empêché le Conseil exécutif de nous tenir au courant de telles informations ? Surtout, qu’est-ce qui fait en
sorte qu’il ait attendu la veille de la rencontre avant d’en informer les membres ?

Les mandats qui ont permis à l’ASSÉ d’exprimer ses réserves sont sans équivoque: Nous avons revendiqué, depuis le printemps 2012, une enquête
publique et indépendante. Ménard et cie ont eu des mois pour changer sa structure. Il est trop tard: les travaux ont commencé depuis plusieurs
mois. Et depuis belle lurette, l’ASSÉ, d’abord méfiante, a confirmé qu’elle n’y participerait pas au su de la mauvaise volonté des commissaires.
Dans ce contexte, pourquoi est-ce que la Commission cherche à nous rencontrer? Pour nous faire paraître hésitantes et hésitants, pour attaquer
la cohérence de notre propos et se légitimer lors de leur exercices de relations publiques. Serge Ménard se vantait déjà d’avoir eu la
collaboration des « principaux dirigeants étudiants et de leurs collaborateurs » sans même que nous l’ayons rencontré. Les orientations de cette
commission sont suffisamment clairs pour que l’ASSÉ les interprète avec extrême méfiance. Ils sont d’ailleurs disponibles en ligne pour le
plaisir de toutes et tous: https://www.csprintemps2012.gouv.qc.ca/commission/mandat.html. L’analyse des circonstances des manifestations et des
actions de perturbation, l’identification des facteurs ayant contribué à la détérioration du climat social et l’évaluation des impacts sur la
population, le dégagement de constat en “s’appuyant sur des faits vérifiables” et la formulation de recommandations au ministre de la Sécurité
publique ne sont pas des mandats qui correspondent aux exigences de l’ASSÉ pour une enquête publique et indépendante sur la brutalité policière.
Plus encore, en participant d’une quelconque façon à cette mise en scène, nous risquons fortement de tomber dans le piège d’aider au travail des
services de répression étatique. De plus, les motivations que nomment le Conseil exécutif ne sont pas justifiées puisque plusieurs allié-e-s de
l’ASSÉ, dont la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, ont déjà fait ce travail de clarification afin
d’avoir plus d’information. La Coalition, dont l’ASSÉ est membre, a émis un rapport suite à cette rencontre où il est inscrit: “Cette commission
d’examen n’a aucun pouvoir de contrainte et se déroulera en partie à huis clos. Déjà, la Fraternité des policiers et policières de Montréal et le
Parti libéral du Québec ont annoncé qu’ils boycotteraient la commission. La Ligue des droits et libertés, ainsi que plusieurs groupes alliés, ont
également publiquement annoncé qu’elle n’y participerait pas. De plus, la commission n’a pas le mandat d’analyser les agissements des policiers
et les violations de droits qui auraient pu être commises.” Ce document est disponible pour chacun-e des membres de l’ASSÉ. Par ailleurs, nous
nous questionnons sur l’urgence d’une telle rencontre, argument justifiant l’absence de mandat. La Commission continuera ses travaux suite au
prochain Congrès. Dans le cas où cette rencontre préoccupait le Conseil exécutif, il aurait été souhaitable de se saisir de la question au local,
dans nos assemblées générales, pour ensuite prendre une décision éclairée en Congrès. La démocratie directe repose sur des décisions prises par
les membres et appliquées par le Conseil exécutif, non le contraire. En somme, en rencontrant les commissaires, nous donnons de la crédibilité à
une Commission qui n’en a plus. Une Commission qui ne ne redressera pas les torts infligés aux militants et militantes lors de la grève générale
illimitée de 2012; qui est loin de proposer l’amnistie; une Commission qui, loin d’avoir un apport neutre, pourrait mettre en danger notre
capacité à nous mobiliser et atteindre son but: “prévenir les ‘crises sociales”.

Jérémie Bédard Wien Annabelle Berthiaume Katherine Ruault Étudiant.e.s en sciences humaines à l'QUÀM.


Le 15 septembre 2013 18:28, Lazlo Bonin <information@asse-solidarite.qc.ca>a écrit :

Bonsoir camarades,

Ce courriel a pour but de vous informer que le conseil exécutif a résolu de rencontrer des commissaires de la commission Ménard (la Commission
spéciale d’examen des événements du printemps 2012) demain matin, 16 septembre.

Il y a quelques jours, Claudette Carbonneau, l'une des commissaires, nous a contacté au sujet de notre participation. Nous avons alors répondu
que de prime abord, les mandats de celle-ci ne correspondaient pas à nos exigences, mais que le congrès ne s'était pas positionné. Suite à une
courte conversation, et une discussion au sein du conseil exécutif, nous avons jugé qu'il serait bénéfique de les rencontrer en personne pour
avoir des détails clairs, de vive voix, sur la portée exacte de la commission.

Il s'agira d'une rencontre d'information, où nous serons ceux qui posent les questions. Il a été établi très clairement que cette rencontre ne
témoignait en rien de la participation de l'ASSÉ à la commission. Nous y allons dans l'optique de faire un rapport plus détaillé aux
associations locales pour que celles-ci puissent se positionner sur notre participation. Jusqu'à présent, les seules informations que nous en
avons proviennent des médias de masse, et nous y voyons une lacune dans notre capacité à décider en connaissance de cause.

Ce n'est pas la première fois que l'ASSÉ se confronte à une situation de la sorte. L'année dernière, des délégué-e-s avaient rencontré la
première ministre et le ministre de l'éducation préalablement au Sommet afin de savoir quels sujets y seraient abordé. Selon nous, l'exercice
de la démocratie directe repose sur une connaissance partagée du contexte de nos débats.

Le bilan sera rédigé dans les plus brefs délais et diffusé aux associations locales.

Solidairement, Au nom du conseil exécutif,

-- Lazlo Bonin Secrétaire à l'information Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) Cellulaire: (514) 971-1337 Bureau: (514)
390-0110 Courriel: information@asse-solidarite.qc.ca Site web: http://www.asse-solidarite.qc.ca/ Twitter: @ASSEsolidarite
<https://twitter.com/assesolidarite>, @lazlo_bonin <https://twitter.com/lazlo_bonin>

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