Manifestation dimanche 6 mai à 20h30 au Carré Berri (Parc
Émilie-Gamelin) contre l'offre de merde du gouvernement qui ne fait
aucun concession sur la hausse des frais de scolarité elle-même.
Parce que notre revendication est le gel dans une perspective de gratuité scolai...re.
Parce que nous sommes en grève depuis 12 semaines.
Parce que ce n'est pas un comité d'experts coupant dans les services de
nos universités qui va régler la problématique actuelle.
Parce que nous avons un rapport de force sans précédent.
Parce que nous ne plierons pas aux attaques du gouvernement, tant
médiatiques que physique par l'usage des forces policières pour mater la
résistance étudiante.
Parce que l'éducation n'est pas une marchandise.
Parce que l'argent existe et que nous n'avons pas à couper dans les services aux étudiants pour financer la hausse.
Nous refusons l'offre. La grève se poursuit.
La réponse est claire: GEL ou GRÈVE.
L'Offre de merde:
- Hausse «suspendue» la première année de manière temporaire, mais
aucune garantie pour les six années suivantes (l'étalement sur 7 ans est
maintenu).
- Mise en place d'un Conseil provisoire des
universités qui vise à soumettre des recommandations à la ministre
(aucun pouvoir décisionnel), à la sauce «gouvernance». Il serait composé
de 6 recteurs/rectrices (CRÉPUQ), 4 représentant-e-s étudiant-e-s
(FEUQ, FECQ, ASSÉ, TaCEQ), 4 représentant-e-s du milieu syndical (CSN,
FTQ, CSQ, FQPPU), 2 représentant-e-s du milieu des affaires (choisis par
la ministre), 1 représentant-e du cégep (Fédération des cégeps), 1
représentant-e du MELS (choisi par la ministre) et 1 président-e (aussi
choisi par la ministre), ce dernier ou cette dernière ayant notamment le
droit de «trancher» si les avis sont divisés. Bref, on a une voix sur
19. Pour émettre des «recommandations».
- Ce Conseil provisoire
définirait les modalités du Conseil permanent des universités, avec ces
sujets qui seraient potentiellement inclus : abolition et création de
programmes, internationalisation, partenariats entre les universités et
les milieux, formation continue, instances universitaires.
- Il
reviendrait au Conseil de «couper dans le gras» et de porter l'odieux
des compressions budgétaires. Il n'aurait de pouvoir que par rapport aux
frais afférents. Autrement dit, si ce Conseil voit des dépenses
«inutiles», seulement les frais afférents pourront être réduits. En
déployant de grands efforts, cette mesure nous permettrait, au mieux, de
«sauver» 800$ sur le 1625$ de hausse.
L'offre doit etre refusé :
1) La hausse est maintenue, et dans sa configuration +++ de la dernière "offre" ministérielle.
2) Pallier la hausse par une diminution des FIO, c'est remettre
l'accessibilité aux études dans les mains des recteurs d'universités,
qui se sont presque tous prononcés pour la hausse.
3) Les deux
premiers 127 $ pourront être facilement trouvés, mais après ça va se
compliquer, surtout pour les universités où les frais afférents sont
déjà relativement faible. Surtout quand on sait que les étudiants
n'auront aucun réel pouvoir au sein de la commission chargée de trouver
des économies à faire.
4) Le montant des FIO est différent dans
chaque université. Donc, au terme des deux premières sessions pour
lesquelles on peut effectivement espérer que cette solution fonctionne,
le "gel" de la facture étudiante, sera dépendant de la situation
particulière de chaque université, ainsi que du bon vouloir de son
équipe de direction et de ses partenaires commerciaux.
Donc, en
plus de s'offrir une fausse issue à la crise étudiante afin de pouvoir
préparer tranquillement les élections, le gouvernement s'assure que nous
ne pourrons pas reproduire les exploits du mouvement de grève fort et
uni que nous voyons aujourd'hui lorsque la diminution des FIO ne pourra
plus compenser la hausse. En effet, alors que la hausse des frais de
scolarité touche tous les étudiants de la même manière, le maintien du
gel de la facture sera plus ou moins respecté selon les universités,
rendant ainsi beaucoup plus difficile le retour d'une grève unissant les
étudiants autour de revendications communes.
Ah oui, et cette offre est soumise à l'ASSÉ, car la CLASSE est encore exclue des négociations...