Bonjour!
Voici les propositions adoptées lors de l'AG de l'AESSUQAM ce mercredi 9 mai, la plupart sont à titre informatif, mais pour les propositions en vert, s'il est trop tard pour les intégrer au cahier de congrès de demain, on aimerait bien les voir figurer au cahier de congrès de cette fin de semaine.

Considérant les méthodes douteuses et les tactiques malhonnêtes et manipulatrices dont à fait preuve le gouvernement;
Considérant que l'aide financière aux études n'est pas une alternative à la hausse;
Considérant que la CLASSE a déjà rejeté le remboursement proportionnel au revenu et s'oppose à tout mécanisme d'assurance-qualité et à la réduction des crédits d'impôts pour les frais de scolarité;
Considérant que l'étalement des frais de scolarité n'atténue en rien l'injustice de la tarification de l'éducation;
Considérant que l'offre du gouvernement correspond à un gel de la facture étudiante pour la prochaine année, mais que la hausse reste intégrale pour les six années suivantes;
Considérant que le conseil provisoire est composé majoritairement d'alliés du gouvernement, notamment les représentants et représentantes du rectorat et du patronat, et, qu'en ce sens, il est très peu probable que celui-ci n'aboutisse à une quelconque mesure qui permettrait de diminuer la facture étudiante, ni de régler le mal-financement;
Considérant le caractère facilement interprétable de l'offre en faveur du gouvernement;
Considérant la position de la CLASSE pour une université et des cégeps libres de toute ingérence du privé
Que la CLASSE refuse l'offre du gouvernement;
Que la CLASSE réitère que seule une offre de gel ferme au niveau de 2007 serait susceptible de régler le conflit;
Qu'aucune offre gouvernementale ne traitant pas de la hausse des frais de scolarité ne soit considérée comme potentiellement acceptable par les négociateurs et les négociatrices de la CLASSE.
(adoptée à 91% :D)

Que la CLASSE lance une campagne d'information populaire sur la gratuité scolaire.

Considérant le nombre croissant de blessés dans l'exercice de leur droit de manifestation;

Considérant que l'utilisation d'armes et d'agents chimiques est de plus en plus normalisé par les corps policiers;

Considérant que les médias et le gouvernement véhicule un message séparant deux classes de manifestant-e-s, soit d'un côté des étudiant-e-s légitimes et de l'autre des casseurs et des casseuses n'appartenant pas à la gente étudiante;

Considérant l'arbitraire de plusieurs arrestations et la déclaration d'illégalité de certaines manifestations;

Considérant l'annonce du SCRS qu'il infiltrent et surveillent le milieu étudiant québécois;

Considérant l'annonce récente de l'intention du maire de Montréal d'interdire le port du masque;

Considérant que les conditions de libération révoquent fréquemment le droit de manifester;

Considérant que le droit de manifester est un droit fondamental;

Que la CLASSE dénonce les stratégies médiatiques et politiques visant à étouffer le droit de manifester;

Que la CLASSE dénonce le profilage et la répression politique

Que la CLASSE dénonce la brutalité policière

Que la CLASSE blâme le SPVM et la SQ.



Considérant la mauvaise foi dont Mme Line Beauchamp a fait systématiquement preuve dans son ses discours de la dernière semaine;

Considérant qu'elle a posé une condition supplémentaire à la discussion, soit une trêve d'actions

de perturbation de 48 heures;

Considérant son refus de discuter de la hausse des droits de scolarité mais sa «volonté» de discuter de l'accessibilité aux études lors de cette potentielle discussion, ce qui témoigne encore une fois de son discours ambiguë et bernaysien;

Considérant la redevabilité des comités de négociations nationaux envers les membres des associations étudiantes nationales;

Que l'AESS réaffirme la légitimité des actes de désobéissance civile;

Que l'AESS réaffirme l'importance des actions, manifestations, et toutes autres formes de

démonstration collective dans le cadre des luttes sociales;

Que l’AESS refuse la tenue d’une trêve d’une durée déterminée ou indéterminée, à moins que la ministre ne s’engage formellement à faire tomber toutes les charges judiciaires liées à la grève et qui pèsent sur les étudiants, à faire lever toutes les injonctions dans les établissements collégiaux et universitaires, à condamner formellement la brutalité policière et les excès de tous ordres et à retirer la hausse des frais de scolarité.

Que l'AESS s'oppose au huis-clos des négociations avec la ministre;

Que l’AESS dénonce l’ajout ad hoc de conditions pour participer à la table de négociations;

Que l'AESS dénonce vigoureusement la mauvaise foi dont fait preuve le gouvernement dans son discours élusif;

Que l'AESS dénonce vigoureusement la façon avec laquelle Mme Beauchamp tente de tirer profit de la structure organisationnelle et de la culture de la démocratie de la CLASSE.  

(Unanimité)


Considérant l’établissement et la consolidation de la logique marchande néolibérale sur toutes les sphères de la société;

Considérant que les citoyen-ne-s du Québec sont dirigé-e-s par une élite qui ne les représente pas leurs intérêts, mais bien ceux des classes possédantes;

Considérant que le développement sauvage du capitalisme, ses crises, ses mesures d’austérité et privatisation provoquent révolte populaire de par le monde;

Considérant que le dernier budget libéral constitue l’aboutissement d’une série de contre- réformes ayant saccagé les acquis sociaux du Québec et met à nu l’injustice inhérente au projet néolibéral;

Que l’AESS travaille à un élargissement de la lutte étudiante;

Que la CLASSE reconnaisse le combat actuel comme étant une lutte de classes;

Que l’AESS souligne l'importance des appels à la grève sociale auxquels ont répondu divers syndicats et groupes communautaires.

(Unanimité)


Considérant que la grève est restée très forte malgré qu'elle dure depuis 12 semaines;

Considérant la possibilité que le gouvernement en vienne à un moratoire sur la hausse des frais de scolarité;

Considérant qu'un moratoire sur la hausse des frais de scolarité ne ferait qu'aider le gouvernement à améliorer son image dans l'opinion publique;

Considérant que nous sommes près d'élections provinciales et que le PLQ utilise la crise actuelle à son avantage;

Que la CLASSE se positionne contre un possible moratoire sur la hausse des frais de scolarité.

(Unanimité)


 Considérant le refus du gouvernement d'écouter la population dans le dossier des gaz de schiste;

Considérant le refus du gouvernement de tenir une commission d'enquête jusqu'à tout récemment;

Considérant le refus du gouvernement de reconsidérer le Plan Nord tant décrié par la population;

Considérant le refus du gouvernement de discuter avec les Innus ainsi que les autres communautés des premières nations au Québec au sujet du Plan Nord;

Considérant le refus du gouvernement de reconnaître la corruption au sein de son parti;

Considérant le refus du gouvernement d'accéder aux demandes du juge Bastarache lors de la «commission» du même nom;

Que l'AESS considère ce gouvernement illégitime.  


Considérant que la hausse des frais de scolarité touchera davantage les femmes en raison des inégalités structurelles qui perdurent entre les sexes;

Considérant qu’en raison des inégalités salariales, ce sont les femmes et les communautés précarisées qui rembourseront plus longtemps leurs prêts étudiants et qui paieront d’avantage d’intérêts;

Considérant que la hausse aura également pour conséquence de perpétuer la logique patriarcale au sein de la société et du réseau universitaire;

Que l'AESS reconnaisse la hausse des frais de scolarité annoncée comme une augmentation sexiste;

Que l'AESS appuie la Déclaration sur la hausse des frais de scolarité au Québec et son impact et sur le femmes de l’institut Simone de Beauvoir;

Que l'AESS blâme Mme Christine Saint-Pierre, ministre de la Culture, des communications et de la condition féminine pour ne pas avoir encore pris position sur les effets négatifs de cette hausse pour les femmes.

(Unanimité)


De plus, l'AESSUQAM annonce qu'elle restera en grève lors d'éventuelles élections provinciales!!!


Voilà, grosse AG!


Bonne soirée!

MArie-Claude Comeau

Responsable aux affaires externes de l'AESSUQAM