Bonjour !
Deux vidéos ont été faits :
Le premier montre ce qui s'est passé ici à Montréal, et a été produit par des camarades comlombien-ne-s à l'intention des gens qui luttent plus au Sud (espagnol et français) :
La situation de l’éducation post-secondaire au niveau de l’Amérique latine, plus spécifiquement au Chili et en Colombie, est sensiblement la même que la nôtre; les étudiantes et les étudiants luttent présentement pour une éducation gratuite, accessible et de qualité et contre des réformes appelant à la privatisation des universités et à une économie du savoir. En Colombie, après cinq semaines de grève générale, le mouvement étudiant, avec l’appui massif de la population, a eu gain de cause en réussissant à faire plier le gouvernement et participera ainsi à l’élaboration d’une réforme à l’image de leurs besoins. Il faut rappeler que les mouvements sociaux là-bas réussissent à survivre dans un contexte excessivement répressif de guerre civile. Nous nous trouvons face à une nécessité d’ouvrir le dialogue avec ces mouvements afin d’enrichir notre lutte locale, pour apprendre de leurs victoires et pour partager avec eux. L’éducation est un thème qui, nous le voyons de mieux en mieux, s’inscrit dans un contexte mondial et c’est à cette hauteur que nous devons nous situer pour défendre notre droit fondamental à l’éducation.
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Dernier communiqué de la Table de la coalition nationale étudiante, Colombie.
BOGOTA DC, le 16 novembre 2011
NOTRE PAROLE TENACE
Aux étudiant-e-s
À la communauté universitaireAu gouvernement
Au peuple colombien
Aux médias de communication
Aujourd’hui la mobilisation ardue des étudiant-e-s accompagné du peuple colombien a commencé à donner fruit, l’ouverture du débat national sur le thème de l’éducation comme droit commence à se faire sentir dans les universités, les collèges, les quartiers et les villages. Ces avancées du mouvement étudiant n’a été possible que grâce à l’action conjointe de tou-te-s les étudiant-e-s ensemble, qu’ils et elles soient des universités publiques ou privées, [des instituts techniques et des écoles secondaires]. L’appui a également été très important, de la part des académicien-ne-s, des professeur-e-s, des travailleuses et travailleurs, des recteurs, des associations de parents et des différents médias régionaux et nationaux. Avec cette base immense, la nécessité d’un système éducatif en accord avec les aspirations authentiques de la société colombienne a pu devenir plus qu’un simple rêve et se rapproche d’une véritable concrétisation.
Ainsi, la [Table de concertation nationale étudiante] (Mesa Amplia Nacional Estudiantil, ou MANE) a invité, lors de sa réunion d’urgence du 12 novembre dernier, à réaffirmer la déclaration politique de ses espaces, mettant en gage sa parole afin de démontrer la volonté politique du mouvement étudiant. Les conditions de base exigées de la part du gouvernement national ont été rencontrées pour reprendre les activités d’enseignement: ce matin le projet de loi 112 a été effectivement retiré des pourparlers de la Chambre des Représentants qui avait pour but de modifier l’enseignement supérieur. Le 15 novembre dernier la ministre de l’éducation María Fernanda Campo, par l’entremise d’une déclaration publique, s’était engagée à « former, avec les enseignant-e-s, les recteurs et les autres membres de la communauté académique, un espace de dialogue avec toutes les garanties de s’asseoir ensemble pour construire la meilleure réforme de l’éducation supérieure qui soit pour notre pays. (...) Je vous invite à ce que nous nous rencontrions cette semaine même pour commencer à définir la méthodologie et la forme de travail nécessaires à l’élaboration cette nouvelle proposition. » De la même manière, concernant les libertés et les droits démocratiques, elle a ajouté: «Le gouvernement national (...) vous offre toutes les garanties pour exercer votre droit légitime de vous mobiliser et de manifester.» Elle a conclu en lançant un appel aux organes dirigeants des universités, leur suggérant d’offrir toutes les garanties académiques pour le retour en classe: «Je lance un appel aux recteurs et aux conseils académiques et supérieurs des universités, pour qu’ils définissent de façon autonome la meilleure forme et la plus rapide d’appliquer des mécanismes permettant aux étudiants de terminer avec succès leur semestre académique.»Nous espérons que le gouvernement réaffirme à travers la pratique et les faits ce qui a été dit dans les médias et dans les communications officielles. Le peuple colombien et les étudiant-e-s de notre nation doivent garder en tête [...] le fait qu’aujourd’hui nous avons accompli une étape importante qui ouvre le chemin pour définir l’éducation supérieure que nous voulons et dont nous avons besoin. Nous vous invitons donc à la JOURNÉE CONTINENTALE DE LUTTE POUR LE DROIT À L’ÉDUCATION prévue pour le 24 novembre prochain lors de laquelle des étudiant-e-s du Chili, du Guatémala, de la Colombie et de toute l’Amérique latine sortiront dans les rues pour exprimer notre volonté commune de rendre réelle l’aspiration que nous avons d’atteindre une éducation au service des intérêts de la population.
Pour la souveraineté, la démocratie et la paix les étudiant-e-s colombien-ne-s continueront à avancer.
Porte-paroles MANE Colombie