Considérant que la CLASSE défend les principes d’autonomie universitaire et de démocratie participative;

Considérant que la CLASSE défend une université québécoise assumant son rôle historique de haut lieu de formation citoyenne;

Considérant la position de la CLASSE contre la marchandisation du savoir et pour une accessibilité large à l’éducation post-secondaire;

Que la CLASSE demande la création d’un comité ou organe permanent qui pourrait se nommer TEDUQ (Table d’Enseignement et de Démocratie Universitaire du Québec) et qui garantirait le respect minimal d’un mode de gestion et de gouvernance démocratique au sein de chaque université québécoise. Que conséquemment, cet organe s’assure d’une présence significative des étudiants, des professeurs et des représentants des milieux sociaux dans les instances décisionnelles de chaque université, s’agissant des orientations académiques et de la gestion administrative et financière;

Que la TEDUQ veille au respect par les universités de certains principes qui ont été revendiqués et acquis par la société québécoise, notamment :

·         L’accessibilité réelle à tous et à toutes à des études post-secondaires de qualité, visant à terme la gratuité scolaire

·         Le caractère universaliste de l’université, respectant la diversité des domaines, et sans arrimage systématique aux besoins du marché

Qu’un tel comité ait donc pour mandat de régler le mal-financement des universités afin de réduire les frais de scolarité jusqu’à leur abolition;

Que la TEDUQ, pour garantir son efficacité et permettre l’atteinte d’une gestion démocratique et d’un modèle universitaire à l’image de l’éducation que nous voulons, soit encadrée par une loi adéquate conférant une autorité contraignante aux directives et recommandations de cet organisme. 

Qu’en attendant les résultats des premiers travaux de la TEDUQ, le gouvernement s’engage à geler les frais de scolarité.

Pier-Yves Champagne

Coordonnateur aux affaires externes

AGEEPP