Voici la proposition de l'ADEPUM adoptée à majorité aujourd'hui en assemblée :

La CLASSE condamne la dimension violente du conflit entre le mouvement étudiant, le gouvernement du Québec, les administrations de ses établissements d'éducation et les forces policières. Ce conflit qui aurait dû se dérouler, avant tout, autour d'une table de négociation a connu plusieurs moments malheureux de violence physique, verbale et institutionnelle. La CLASSE déplore cet état de fait. Ce n’est pas ce qu’elle souhaitait et ce n’est toujours pas ce qu’elle souhaite. La CLASSE estime qu’elle doit immédiatement négocier avec la FEUQ, la FECQ  et le gouvernement du Québec pour résoudre l’impasse actuelle,  que la condition de la démocratie étant le dialogue, toute situation de non dialogue conduit inévitablement à des situations de violence,  que tous les partis, de même que la société québécoise dans son ensemble, ont beaucoup à gagner dans l’arrêt de la violence par la mise en place de négociations. La CLASSE demande que le gouvernement condamne également la violence du conflit, de tout genre et de toute provenance,  y compris la violence du recours aux injonctions et à la brutalité policière, afin d’apaiser les tensions et permettre la mise en place d'une négociation de bonne foi.  La CLASSE rappelle au gouvernement les principes démocratiques de la séparation des pouvoirs, selon lesquels il est laissé aux services policiers et au système juridique en général la tâche et la fonction de déterminer et de condamner les responsables d’actes criminels.


Nous invitons d'autres associations à prendre des mandats similaires ou à présenter des propositions alternatives.
L'assemblée a tenté de réconcilier l'inconciliable : une stratégie pour ne pas laisser les fédés seules à la table de négo et un respect de nos principes et positions politiques. Elle a refusé toutefois de préciser quelles actions devaient être «condamnées», préférant plutôt parler en termes généraux afin de ne viser personne en particulier. 

Nous espérons que cette proposition sera comprise dans toutes ses nuances.

Solidairement,


Arnaud Theurillat-Cloutier