Chères vous toutes, administratrices, militantes, participantes
et travailleuses des centres de femmes du Québec.
Cette lettre est pour vous
faire part de la réflexion, de l’indignation et de la colère
montante des travailleuses permanentes de L’R des centres de
femmes du Québec qui depuis maintenant 11 semaines suivent la
lutte étudiante.
Nous sommes très déçues de la
réponse gouvernementale qui fait tout pour que la crise
s’amplifie au lieu de se régler mais nous saluons la solidarité
des associations étudiantes entre elles.
Nous sommes complètement
dépassées par la violence démesurée utilisée par les policiers
face à des manifestantEs pacifiques. Plusieurs de nos amiEs ont
assisté à des arrestations arbitraires, ont reçu des insultes,
des menances ou des coups de matraque, ont été aspergéEs de gaz
et de poivre. Nous
assistons à ce triste spectacle en nous indignant, en ne dormant
plus, en pleurant. C’est
assez ! Ce matin les
travailleuses de L’R avons décidé de nous impliquer davantage.
Parce que la lutte étudiante,
si elle est gagnée, profitera à tous et à toutes surtout aux
femmes;
Parce que la répression et la
violence policière sont disproportionnées, gratuites et sans
objet;
Parce que plus que la
revendication contre la hausse des frais de scolarité, plusieurs
autres situations montre que le gouvernement prend aux pauvres
et à la classe moyenne pour donner aux riches et aux grandes
entreprises :
Les travailleuses de L’R vous
annoncent, à vous toutes, qui êtes nos employeures que nous
serons en grève les 1er et 15 mai 2012.
Que nous serons cet après-midi à
14 heures devant les bureaux du ministère de l’Éducation pour
dire aux étudiantEs que nous soutenons leur revendication et
admirons leur ténacité et leur courage et que nous dénonçons la
violence policière exercée contre eux et elles.
Que nous serons à la
manifestation du 4 mai lors de l’ouverture du conseil général du
Parti Libéral pour dénoncer leur attitude et leur façon de
gouverner le Québec.
Nous vous invitons à faire de même et à nous rejoindre
dans la lutte et
surtout, surtout à faire que nous puissions parler au nom des
centres de femmes du Québec et pas juste en notre nom individuel
!
France, Odile, Nesrine, Valérie
Permanentes de L'R des centres de femmes