Bonjour à toutes et tous,


Comme on me l'a demandé, j'ai répertorié les erreurs majeures du texte. Dans l'ensemble, ça ne minimise pas énormément l'implication passée de Renaud au sein des fédérations, mais ça change quand même la donne à certains points.


Tout d'abord, je me permet de mettre un nom sur l'anonyme auteure. Il s'agit de Julie Bruneau, étudiante membre de l'AFEA. Ce n'est pas par dénonciation que je le fais, mais simplement pour l'inciter à participer au débat.


Afin de simplifier, je citerai le texte afin de le commenter.


«Son historique militant est en fait plutôt atypique, voire contradictoire avec les parcours d’implication politique favorisant une culture combative.»


Ici, la forme est douteuse. Bien entendu, je suis d'avis que l'influence du milieu est importante, mais il n'est pas rare de voir des revirements de situation. J'ai aussi, au cours des trois dernières années, été surpris par les opinion de Renaud qui tendaient à se tourner d'avantage vers l'ASSÉ malgré ce «sentiment d'appartenance» aux fédérations que je lui ai connu jadis. D'ailleurs j'ai d'avantage été surpris par la radicalisation de son discours et de ses actions. Par exemple: Sa volonté de ne pas laisser les fédérations récupérer la manifestation du 22 mars (vois sa volonté de voir la CLASSE récupérer la manifestation)


«Lors de son mandat, M. P. St-Pierre a participé activement à différentes réunions, congrès et camp de formation de la Fédération Étudiante Collégiale du Québec.»


Son association était membre...


«Rencontré à Rimouski en 2007 par des militants et militantes près de l’ASSÉ, alors q’ils et elles distribuaientt le journal Ultimatum, M. St-Pierre a défendu les positions des Fédérations Étudiantes et critiquaient les méthodes et revendications de l’ASSÉ. Notamment, il mentionnait son dégoût de la culture de confrontation et des attitudes de certaines féministes, qui minaient l’image du mouvement.»


Il avait quoi? 17 ans? Même s'il n'est pas le plus grand militant pro-féministe que je connais, il a adopté une conscience pro-féministe et il m'est déjà arrivé de le voir dénoncer des propos machistes ou antiféministes (il faut dire que ça fait quatre ans qu'on fréquente la même institution d'alcoolémisation).


Un article du journal Union Libre nous informe qu’il quitte le poste de


«Coordination Générale de l’AFESPED en décembre 2009, en dénonçant, selon les auteurs « l’échec de la décentralisation, le dogmatisme et le type de militantisme du mouvement étudiant québécois » [3] S’il n’y a pas de clarification quant à ce qui est sous-entendu par le type de pratique militante critiquée par M. St-Pierre, il semble qu’une tension est palpable quant aux dynamiques internes à l’AFESPED.»


La dynamique à l'AFESPED a longtemps été problématique. L'AEMSP et l'AECSSP d'un côté, l'ABICEP au centre et l'AED de l'autre côté. Cette dynamique fait en sorte que les modules ont longtemps refusé de laisser l'AFESPED fonctionner. Le potentiel militant de l'AFESPED n'a pris de l'ampleur que depuis l'automne 2010 après une période creuse. Il faut dire que les modules et l'AFESPED ne sont liés que par une seule intance et que cela, en raison de statuts et règlements lourds a causé plusieurs problèmes. Maintenant, après avoir apporté des changements dans ce code de procédures et avec une succession d'exécutifs motivés, les modules ont tout autant de poids, mais l'AFESPED fonctionne réellement. Politiquement, depuis 2011, elle prend plus de place que les modules.


«Au même moment, en février 2010, est mis en ligne le site www.vigieeducation.org, visant à défendre l’utilisation de la loi 95, afin d’obtenir plus de transparence de la part des directions des universités. Cet observatoire est l’initiative de la Fédération Étudiante Universitaire du Québec, et permet de mobiliser leur membres à prendre part aux activités internes de l’organisation. Renaud P. St-Pierre en est le co-concepteur web. [4] Est-ce un hasard que les dissentions qu’il vit au sein de son exécutif, alors que l’AFESPED est un membre actif de l’ASSÉ, se concrétise alors qu’il participe à l'élaboration d’organe de communication de la FEUQ ?»


En hiver 2010, l'AFESPED participait à titre d'observatrice dans les instances de la FEUQ et de l'ASSÉ et plus tard dans celles de la TACEQ. À cette époque, elle était loin d'être membre actif de l'ASSÉ, au contraire, elle gravitait autours de toutes les possibilités cherchant à garder son indépendance. C'est à l'automne 2010, qu'il a été question de joindre l'ASSÉ. D'ailleurs il a été question aussi pour l'ABICEP, association au sein de laquelle Renaud était exécutant à cette époque de se joindre à l'ASSÉ. À ce moment, Renaud s'est dit favorable à l'affiliation, mais n'as pas mis d'énergie à la chose par manque de temps (en raison de son emploi).


Sur l'implication de Renaud au Bloc, je n'ai rien à dire. Il y a en effet occupé un emploi et a été membre du forum jeunesse au même titre qu'il travaillais avec Québec Solidaire avant le début de la grève et qu'il y retournera sans doute.


«Finalement, lorsque Renaud Poirier St-Pierre mentionne « Dans les meilleures de mes capacités, je souhaite travailler ardemment à concrétiser le projet de société que porte la CLASSE» il est nécessaire de se poser la question : est-ce que la perspective sociale qu’il défend est cohérente avec celle revendiquée par la CLASSE?»


La façon dont cette question est posée relève de la démagogie. Il affirme vouloir concrétiser le projet de société de la CLASSE (ce dont je ne doute pas du tout) et en réponse on pose la question à savoir si le projet de société qu'il défend est cohérent avec celui de la classe... Il me semble que la réponse est implicite dans l'affirmation de Renaud «je souhaite travailler ardemment à concrétiser le projet de société que porte la CLASSE». Mais bon, je n'ai peut-être pas compris toutes les subtilités.


«Il nous semble qu’à la lumière des informations que nous avons compilées au sujet de M. P. St-Pierre, il serait erroné de lui octroyer un poste comportant autant de privilèges que celui d’un porte-parole médiatique.»


Il me le semble aussi à la lumière de ce texte. Cependant, Renaud ne se présentait pas au poste de porte-parole médiatique et ce texte ne fait pas état des changements de perspectives qu'il a rencontré au niveau de son militantisme. Aussi, le texte impose une lecture linéaire de son implication voulant que son implication à l'AGECR l'entraîne nécessairement à poursuivre une carrière politique au Bloc Québécois ou au Parti Québécois alors que ce n'est pas la voix qu'il semble emprunter dans les faits.


«Dans l’éventualité où son élection est «victorieuse» il nous paraît primordial que ces informations soient diffusées et que des réponses soient amenées spécifiquement quant à la partisanerie et la menace de récupération.»


À ce niveau, je crois aussi que Renaud aurait tout intérêt à répondre. Je ne vois cependant pas la nécessité de diffuser ce texte étant donné les erreurs méthodologique qu'il comporte.


«notre grève n’est pas un terrain pour les aspirations carriéristes de certains et certaines.»


Je crois plutôt que ce qui a motivé Renaud sont les lacunes au niveau de la diffusion de l'information (pour en avoir discuté souvent avec lui). Après avoir travaillé à la création d'un comité média (visant la diffusion et l'analyse de contenu) à l'UQAM, il a préféré se tourner vers la CLASSE puisqu'elle en avait visiblement besoin selon lui.


Le contenu de ce texte ne fait état que de mon impression par rapport à la situation. Il relève aussi les erreurs méthodologique et de contenu du texte de Julie Bruneau. Je crois tout de même qu'une réponse de Renaud pourrait être intéressante. Finalement, je considère que le texte initial s'il doit être diffusé, doit être modifié et faire état de certains points mentionnés ici (Clarification quant à dynamique à l'AFESPED, volonté de Renaud de voir son association modulaire adhérer à l'ASSÉ, etc.).


Je reste convaincu que la dynamique au sein du comité média est dangereuse, mais je crois que les responsables étaient déjà présent avant l'élection de Renaud, qui dit lui même viser à ce qu'il n'y ait pas possibilité de récupération de nos actions (comme ce fut le cas pour le pont Champlain) ou de notre lutte.


Marc-Etienne Carrier

 



From: mig.qwerty@gmail.com
Date: Tue, 27 Mar 2012 00:00:48 -0400
To: nadia.lafreniere@gmail.com
CC: support@listes.asse-solidarite.qc.ca
Subject: Re: [asse-support] Questions sur Renaud St-Pierre au comité médias

Bonjour à toutes, à tous.

Ce sera un court message. Il contiendra deux éléments distincts. 
  • D'abord un remerciement à Marc-Étienne Carrier, qui s'est proposé de relever les erreurs factuelles dans le courriel envoyé il y a quelques jours concernant l'élection de M. St-Pierre. C'est le seul à ne pas avoir accroché sur la forme mais à s'être posé la question du contenu de la critique. Merci encore pour ça. 
  • L'expression de mon étonnement sur la tentative de restreindre la liste Assé-Support à une simple liste de diffusion. Depuis que je connais cette liste, elle a au contraire toujours servi à faire parvenir des informations sur tout un tas de sujets -- et notamment sur plusieurs débats chauds qui touchaient les étudiantes et les étudiants membres. Le débat actuel est tout à fait pertinent et y a tout à fait sa place. 
Je rappelle avant de quitter que nous sommes plusieurs personnes à mettre notre santé physique et mentale en jeu pour faire cette « montée de la pression » dont traite si bien Nadeau partout où il va. Cela nous autorise à la critique de la représentation qui est faite de notre action. À « influencer le Congrès » dans la mesure de nos moyens. Que nos paroles circulent à l'extérieur des cadres et ne soient pas parfaitement captés par la machine à légitimité de la démocratie formaliste, je trouve ça plutôt bon signe.

Cela dit, vous aurez effectivement des nouvelles de mon AG. 
Et d'autres courriels sur cette liste si je le juge nécessaire.

Miguel Gosselin


__________________________________________Liste asse-support. Liste de discution de l'Association pour une Solidarit� Syndicale �tudiante (ASS�) support@listes.asse-solidarite.qc.ca