3 mars 2016

 

Parce qu’il faut prouver que l’AGECFXG (Cégep Garneau) est féministe et qu’il nous faut nous élever au niveau des associations étudiantes les plus mobilisées, nous vous transmettons nos revendications et un bilan de nos pratiques.

 

Revendications : femmes, féminisme et parentalité

AG-13-02-2014.19 – L’AGÉCFXG se positionne contre la xénophobie, le sexisme, l’homophobie et la transphobie.

AG-01-11-12-19 – L’AGÉCFXG réaffirme sa position féministe, qu’elle encourage dans toutes ses instances l’alternance homme-femme et qu’elle féminise dès lors tous les textes officiels.

AG-A06-758 – l’AGÉCFXG se positionne contre la prise en compte de la pension alimentaire des mères et des pères de famille monoparentale aux études dans le calcul des montants de l’AFE.

AG-A06-724 – Pour la promotion et l’accessibilité des garderies publiques et des horaires de garderie adaptés aux horaires de cours

Comité Femmes

Au Cégep Garneau, il existe un comité Femmes (non-mixte) depuis longtemps, depuis au moins le tournant des années ’80. De mémoire de permanence, le comité Femmes a toujours été non-mixte. Doté depuis longtemps d’un local de comité, souvent à titre de seule occupante et de safe space, le comité Femmes est le lieu de groupes de discussions, de débats sur l’avortement, etc.

 

Au cours des années, le comité a vécu des hauts et des bas, parfois intenses, parfois vides. Dans les quinze dernières années, les périodes où le féminisme a été le plus actif et à l’avant-plan au Cégep coïncident avec les mobilisations étudiantes de 2005 puis de 2012. Il est à noter que, dans certains cas, des militantes féministes ont préféré s’investir dans l’exécutif tout en organisant des activités féministes, mais qu’il est alors parfois difficile de soutenir le double fardeau de l’engagement féministe et étudiant de front (à savoir mener des luttes féministes au sein de l’exécutif tout en animant un comité non-mixte et gérer et lutter sur d’autres enjeux). Pour conclure, le comité femmes est actuellement actif depuis 2013 et il a à son actif de nombreuses activités de sensibilisation et de mobilisation (dont sur le consentement, la culture du viol, la polytechnique, la prostitution, le catcalling, etc.) organisées aux deux semaines ou à chaque mois. Les mobilisations se sont faites dans les dernières années autour de la lutte contre les agressions sexuelles, en faveur du féminisme, etc. Le comité anime aussi une page Facebook et en étant confronté à un important backclash antiféministe. En 2014-2015, le comité Femmes était le comité le plus actif de l’Association étudiante.

Conseil d’administration

Depuis l’année 2009-2010, au niveau de la représentation des femmes au sein du Conseil d’administration de l’Association étudiante (l’exécutif de l’asso à Garneau), les femmes n’ont pas la parité. Elles représentent un peu plus de 46% des élu.es, quoique cela soit difficile à comptabiliser avec les nombreux roulements au sein de l’exécutif (le chiffre doit être supérieur à 46% si l’on exclut les postes vacants – donc près de 50 % - et il est de plus de 50% depuis un an). Par contre, en 2011, les femmes représentaient 63 % de la population étudiante. Enfin, le poste de coordonnatrice a été occupé plus de 60% du temps par des femmes depuis 2009.

 

Mouvement étudiant

Faut-il le souligner, le leadership féminin au sein du mouvement étudiant est largement présent depuis le conflit 2012 (entre autres au sein du FRAQ-ASSÉ ou de l’exécutif de l’ASSÉ) dans la région de Québec. Néanmoins, cela ne s’est pas forcément illustré en revendications féministes performatives et les inégalités de genre sont toujours présentes, y compris avec le « féminisme de façade », l’« ambiance patriarcale » et la division genrée du travail militant. Néanmoins, la question du leadership militant est encore et toujours pertinente. Le leadership féminin permet non seulement de mieux redistribuer les pouvoirs et fonctions auparavant essentiellement accaparés par des hommes, mais aussi de changer la culture organisationnelle et militante des associations étudiantes et du milieu militant (Maxim Fortin, Rouge de colère, octobre 2012). Enfin, nous pouvons affirmer que le renouveau du féminisme dans la région de Québec est probablement lié au renouveau du mouvement étudiant lui-même sinon au leadership de l’ASSÉ dans le mouvement étudiant de la région de Québec.