1ère résolution :

Élections au Québec : la proportionnelle

 

CONSIDÉRANT que le système électoral actuel ne permet pas une représentation adéquate de sa population;


CONSIDÉRANT que le taux de participation aux dernières élections en 2008 était de 57.3%, le plus bas depuis 1927;


CONSIDÉRANT que le taux de l’insatisfaction de la population face à son gouvernement est de 73%, basé sur le sondage Angus Reid publié le 27 mars 2012;


CONSIDÉRANT que le Québec se trouve à un point tournant de son histoire et qu’il doit faire des grands choix de société;


CONSIDÉRANT que le déficit démocratique ne fait que s’aggraver d’années en années;


Que l’AFÉA propose à  la CLASSE d’élargir le cadre de ses revendications au-delà du débat sur les frais de scolarité pour exiger que le gouvernement modifie la Loi électorale du Québec pour y inclure la représentation proportionnelle, et ce, afin de permettre une meilleure représentation de la population à l’Assemblée Nationale et d’ainsi permettre aux pensées autres que la pensée dominante d’avoir un écho en chambre. 


Adoptée à la majorité.

 

 

 

2e résolution :

États généraux (1)

 

CONSIDÉRANT que le Québec sera en élection provinciale d’ici moins d’un an;


Il est proposé que la CLASSE invite ses associations à se prononcer sur des états généraux visant la politique provinciale du Québec afin d’établir une liste de propositions étant : la proportionnelle, la gratuité scolaire, modes de financements des universités, états généraux sur l’éducation, etc.


Adoptée à la majorité.

 

 

3e résolution :

États généraux (2)

 

Que la CLASSE propose la tenue d’États généraux sur l’éducation postsecondaire. Que ces états généraux soient conditionnels à un gel des frais de scolarité et qu’ils aient pour but l’élaboration concrète, démocratiquement délibérée, de stratégies de restructuration du financement et de la gouvernance des universités québécoises et des cégeps.

 

Y seraient soumis à une évaluation critique :

 

La fonction et la mission des institutions d’enseignement postsecondaire dans l’ensemble de la société québécoise, en prenant en considération l’ensemble des sphères qu’elles affectent, c’est-à-dire aussi bien les sphères économiques que sociales, culturelles, et scientifiques;
 
La nécessaire autonomie des universités et des cégeps dans leurs rapports à l’ingérence des intérêts privés et à la logique marchande;
 
Les objectifs des universités et des cégeps, ainsi que leurs besoins en fonction de ces objectifs, dans le respect de la diversité des domaines d’étude;
 
La gestion des revenus et des dépenses universitaires et collégiales au cours des 10 dernières années;

Les possibilités de gestion des revenus ignorées sous le mode actuel, en excluant toute hausse de frais ou toute instauration de frais de scolarité au collégial;
 
L'exploration des diverses avenues du financement à venir des universités;
 
La possibilité d’instauration de la gratuité scolaire à l’université;
 
La question de l’endettement étudiant, y compris le nombre de mois maximal d’accessibilité à l’Aide financière aux études (AFE) en prenant compte des situations particulières de marginalisation: personnes en situation d’handicap, parent-étudiants-es, immigrants-es, etc.;
 
Une modification des critères d’attribution de l’Aide financière aux études (AFE) qui inclurait une réflexion sur la reconnaissance de l’autonomie de l’étudiant-e dès son départ du foyer familial;
 
La rémunération du 4e stage en enseignement et dans tout autre programme où ce serait applicable;
 
Une remise en question du modèle de gouvernance des universités québécoises et des cégeps;

 

Que siègent à la commission de ces états généraux, dans une proportion d’au moins les deux-tiers, des délégués-es représentant les associations étudiantes et les différents syndicats de la communauté universitaire et collégiale.

 

Adoptée à l’unanimité.

 

 

 

4e résolution :

Répression politique et policière

 

CONSIDÉRANT que la répression politique et policière est une réalité qui est de plus en plus importante dans le mouvement étudiant;

 

CONSIDÉRANT que plusieurs actes de brutalité policière ont été posés lors des différentes actions et manifestations étudiantes depuis le début de la grève;

 

CONSIDÉRANT que la violence et la répression telle que pratiquée par le SPVM contre les manifestants-es briment leur droit fondamental de manifester;

 

CONSIDÉRANT que ces pratiques visent directement à diviser et à morceler le mouvement étudiant en instaurant un climat de peur;

 

Que l’AFEA-UQAM dénonce l’intimidation à l’égard des étudiants-es élus-es au sein d’associations nationales et locales qui se manifeste surtout par des arrestations individuelles ainsi que l’intimidation générale à l’égard des étudiants-es qui se manifestent par des arrestations de masse;

 

Que l’AFEA-UQAM invite la CLASSE à condamner les cas de répression policière;

 

Que la CLASSE exige du SPVM qu’il cesse de recourir à des grenades sonores et à toutes formes de projectiles contre les manifestants-es;

  

Que l’AFEA-UQAM s’oppose à toutes formes de répression politique et policière et qu’elle dénonce le processus de judiciarisation des mouvements sociaux;

 

Que l’AFEA-UQAM exige de l’État québécois l’amnistie pour tous les arrêtés et pour toutes les arrêtées de la grève.


Adoptée à la majorité.







Patrick Véronneau
Adjoint à l'exécutif
Association facultaire étudiante des arts (AFÉA)
Université du Québec à Montréal
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