Camarades,

Par la présente, je vous remets ma démission du poste de secrétaire aux communications de l'ASSÉ. Les raisons de mon départ sont multiples, mais je vais tenter de vous les résumer.

Le cœur n'y est plus, et l'énergie non plus. J'ai négligé un peu trop ma santé, et ce n'est pas une pause d'une semaine ou deux qui pourrait changer ma situation. La dernière année m'a transformé, et je n'ai pas eu le temps de prendre la distance nécessaire à l'introspection qu'appelle un tel changement.

Certaines personnes remarqueront les similitudes entre les raisons de mon départ et celles du départ de mon camarade Alain Savard au mois de septembre. Je crois qu'il s'agit, en effet, de cas semblables. Mais je ne crois pas que ce soit à moi de tirer toutes les conclusions de cela ainsi que, de manière plus générale, du nombre élevé de démissions qu'a connu l'exécutif national depuis le mois de juin. (oui, il s'agit bien d'un clin d'oeil au congrès d'orientation)

J'aimerais remercier toutes ces personnes que j'ai côtoyées dans la dernière année, des gens d'une grande intelligence et d'une rare honnêteté dans leur recherche d'une société meilleure. Il s'en trouve trop peu de nos jours. L'ASSÉ est une organisation qui a contribué largement à façonner ma vision et ma pratique politiques, particulièrement en termes de féminisme et d'internationalisme. J'ai essayé de lui rendre la pareille en ne mettant à sa disposition, avec mon huile de coude et mon jus de cerveau.

Je vous quitte le cœur noué, mais plus fier que jamais de mon statut d'étudiant.

Salutations et amitiés militantes,


Ludvic Moquin-Beaudry