27 juin: Journée annuelle des prisonniers et prisonnières politiques

Lors du G20 de Toronto en juin 2010

Plus de 1200 personnes ont été arrêtéEs. Ces arrestations de masse sont survenues dans un contexte d’abus massif de l’autorité policière. Les arrestations arbitraires, l’abus dans l’interprétation d’une loi spéciale, secrète et illégale, des perquisitions et des arrestations sans mandats ont été la règle à suivre. La police faisait une forme de profilage social suivant des indicateurs de discrimination envers l’âge, l’apparence, l’origine ethnique, la langue parlée, l’habillement, les lectures personnelles. Les victimes étaient considérés «suspectes» sur la base d’acte quelconque qui ne demandait aucune preuve ou lien direct pour procéder à l’arrestation. En aucune occasion, les manifestants, ainsi que les prisonniers, ont vu leurs droits acquis par la Charte des droits de la personne respectés.

Les prisonniers(ères) politiques du G20 ont été emmenés vers une prison temporaire construite dans un studio de cinéma. Ces installations temporaires, hautement technologiques, étaient chacune équipée d’une caméra de surveillance et d’un micro. Toutes étaient également sous un conduit d’air climatisé à haute intensité. Au sein de ces installations, les prisonniers vécurent une gamme de torture diverses. Atteintes psychologiques et physiques tels que : la brutalité policière, les menaces, la privation de sommeil, la soumission au froid, l’intimidation, les mains liées dans la cage, l’humiliation, la privation d’eau et de nourriture, la privation du droit à un avocat ou au téléphone, les fouilles à nu, l’obligation de demander son papier hygiénique aux gardiens et d’aller aux toilettes devant les autres prisonniers, surpopulation dans les cages, cages sans toilettes, privation des lunettes et prothèses, dépouillement de perçages, discrimination sur le sexe, couleur de cheveux, orientation sexuelle, vêtements, origine nationale…

Plusieurs d’entre eux ont également été transférés, soit au Centre Vanier pour les femmes ou au pénitencier de Maplehurst pour les hommes, accentuant ainsi le sentiment d’oppression sur les quelques 45 femmes et 125 hommes qui ont vécu les rouages du système correctionnel. Ceux-ci vécurent multiples fouilles à nu, des injections sous cutané sans consentements, la complète dépossession de leurs biens, plusieurs voyages menottés parfois jusqu’aux chevilles ainsi que l’humiliation et l’intimidation constante.

Suite à ces évènements, des arrêtéEs ont du se réunir pour se défendre, pour lutter contre la haute tendance de la criminalisation de la dissidence au Canada. De façon visible, il est possible de voir que de plus en plus de politiques répressives sont instaurés pour décourager et démotiver toutes formes d’opposition et de contestation devant les décisions prises par les gouvernements.

Ce phénomène est perceptible au Canada comme dans le reste du monde. L’histoire nous apprend bien souvent que les gouvernements appliquent des mesures de contrôle abusives et antidémocratique afin de réprimer la liberté d’expression qu’utilisent les citoyens en prenant la rue. Ce droit à la dissidence, ce droit au désaccord envers les dirigeants est de plus en plus utilisé dans le monde où notre société tente de s’unir dans son droit civil, contre des politiques mondiales qui portent atteinte aux droits et libertés de la Personne. Suite à la crise d’octobre en 1970, 400 individus se firent arrêtés sans mandat, ni motif d’arrestation. Cette crise sociale et politique fut le théâtre d’injustice flagrante envers le mouvement progressiste au Québec . En 2001 lors du sommet des Amériques 400 personnes se firent encore arrêter sans aucun motif d’arrestation. Bien sûr lors de ces 2 évènements les conditions de détentions et les processus judiciaires étaient abusifs.

Ainsi est né l’Organisme de Défense des Prisonniers(ères) Politiques, créé depuis les luttes et des besoins criants de la société pour une juste réponse à la répression. L’ODPP affirme haut et clair que la dissidence n’est pas un crime et promet sa présence sur le terrain des luttes sociales et politiques afin de protéger le droit citoyen à la démocratie et à manifester ses intérêts.

La dissidence n'est pas un crime!

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=RuJJvsVLXjc


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