Le seul fait que des débats aussi virulents aient lieu entre des positions décidées et débattues en assemblées d'associations locales et des «super-militant-e-s» ou exécutant-e-s vient de facto appuyer en partie la position de l'AESPEP. Les débats sur ASSE-support sont bien souvent intéressants, mais ne perdons pas de vu que les discussions s'y tiennent en vase-clos et qu'il n'y a pas un nombre effarant d'intervenant-e-s. On peut, entre individus, avoir un débat sur «la démocratie directe», mais on ne peut, si on tient à respecter cette démocratie directe, avoir un débat sur la position d'une association, à moins bien sûr que votre association n'ait elle-même une position à ce propos.


 «À tort d'être mal compris: il ne sert à rien à une association membre mécontente, et d'ailleurs souvent absente des instances, de rester dans l'ASSÉ.»

Deux choses: 

- Une association de 40 membres n'a pas les mêmes moyens financiers et humains qu'une association de 3000 membres. 
- L'ASSE est donc, selon ce point de vue, bel et bien une institution monolithique? 

Bien à vous,


-- 
David Therrien-Brongo
Université de Montréal
Faculté de Musique: B.MUS. Interprétation Instruments Classiques (Percussions)
Faculté des Arts et des Sciences: Baccalauréat en Science politique et Philosophie (en cours)
d.brongo@gmail.com


Le 2013-01-30 à 12:09, Frank a écrit :

Bonjour,

Je suis scandalisé de lire les propositions de l'AESPEP, mais n'étant pas membre de l'association, je ne me permettrai que de souligner quelques détails d'une d'entre elle:

«En outre que l’ASSÉ se revendique comme une fédération est une première nouvelle et cela prouve que Louis-Philippe est très certainement plus en accord avec nous qu’il ne veut le croire.»

Pour appuyer Louis-Philippe Verroneau, si le camarade de l'AESPEP voulait bien lire la section "Philosophie politique" de la page Wikipédia sur "Fédéralisme" (http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9d%C3%A9ralisme#Philosophie_politique; ou bien sur la Stanford Encyclopedia of Philosophy, plato.stanford.edu/entries/federalism/, si Wikipédia sonne pauvre; voir aussi texte de l'UCL: http://www.causecommune.net/publications/ruptures/1/le-federalisme-libertaire-un-aspect-central-du-projet-libertaire), il aurait remarqué que le camarade ne se référait pas seulement aux deux fédérations étudiantes et à leurs pratiques, mais bien à une tradition politique distincte.

Si l'AESPEP trouve qu'il lui suffit d'être membre d'une fédération d'associations modulaires, elle-même membre de la FEUQ, pour atteindre au paroxysme de la démocratie directe, et si elle considère que l'ASSÉ est arrogante de critiquer la pseudo-démocratie FEUQienne, alors j'inviterais l'AESPEP à se repositionner sur son affiliation à l'ASSÉ. Grand bien lui fasse. Je pense que lorsqu'on vote sur de telles propositions, on a peut-être besoin de se poser des questions plus fondamentales, notamment, sur notre affiliation à une association nationale.

À tort d'être mal compris: il ne sert à rien à une association membre mécontente, et d'ailleurs souvent absente des instances, de rester dans l'ASSÉ. Le but de l'ASSÉ ne devrait pas être de devenir aussi grosse que possible à tout prix. Contrairement à la FECQ, les membres fantômes ou désaffiliés ne sont pas farouchement enchaînés à l'ASSÉ, et l'ASSÉ ne poursuit pas ses ex-membres. D'ailleurs, dans plusieurs cas, si l'AG en décide autrement et que le climat politique a évolué, des 'ré-affiliations' ont eu lieu.

Comme le dit encore le site web (et je souhaite vivement que cette section reste inchangée si le site est rénové) :

«Autrement dit, l’affiliation doit se faire en toute connaissance de cause et résulter d’une décision ferme de la population étudiante. L’ASSÉ n’a pas besoin de membres fantômes qui ne participeraient pas à la construction d’un réel syndicalisme de combat.» (http://www.asse-solidarite.qc.ca/spip.php?article24&lang=fr)



Cordialement,

-Frank
Étudiant en sciences sociales


2013/1/29 Louis-Philippe Véronneau <veronneaulp@gmail.com>
Excuse demandée, excuse faite. Mentionner la FASSÉ n'avait comme but que de décrédibiliser la FASSÉ et non pas la position de l'AESPEP. Même si je suis contre la participation au Sommet, je ne penses pas qu'utiliser des sophismes font honneur au débat: l'ad hominem perçu n'était pas volontaire.

Je suis content de comprendre qu'un des points fondamental de la critique apportée soit une question de définition. La démocratie directe est un concept bien flou et si l'AESPEP tient à tenter de la définir par un texte de réflexion pour le congrès d'orientation, j'en suis bien content. L'UCL, l'Union Communiste Libertaire, tiendra d'ailleurs un forum sur la démocratie directe dans les prochaines semaines. J'invite les camarades se posant des questions à ce sujet à y participer. Pour ma part, je crois que le fédéralisme tel que pratiqué par l'ASSÉ est bel et bien une application des principes anarcho-syndicalistes de démocratie directe.

J'attends donc avec impatience la réflexion de l'AESPEP sur le sujet.

--
Louis-Philippe Véronneau



Le 29 janvier 2013 14:13, Simon DABIN <simon.dabin@orange.fr> a écrit :

Bonjour,

 Louis-Philippe nous demande des éclaircissements; je vais donc m’y atteler du mieux que possible. Je dis « du mieux que possible » car je ne comprends pas vraiment les questions soulevées par notre camarade.

 Mais tout d’abord, sans pour autant m’y attarder outre mesure, je voudrai revenir sur les propos suivants : « n’en déplaise à la FASSÉ » qui sous-entendent que notre association est influencée par ce « groupuscule » Les étudiantes et étudiants du programme de philosophie et politique sont indépendants et indépendantes. Cette quasi assimilation entre  notre association et la FASSÉ n’a qu’un seul but : décrédibiliser notre mandat aux yeux des autres associations de l’ASSÉ. Ce propos est sans fondements et mériterait une excuse de la part du camarade délégué auprès de mon association. En outre que l’ASSÉ se revendique comme une fédération est une première nouvelle et cela prouve que Louis-Philippe est très certainement plus en accord avec nous qu’il ne veut le croire.

 Une autre preuve que Louis-Philippe et l’AÉSPEP sont sur la même ligne, c’est qu’il nous dit : « Je suis d'accord sur le fait que les associations étudiantes n'auraient jamais dû permettre aux délégué-e-s de l'ASSÉ  de se retirer du processus du Sommet ». Or, je l’ai précisé dans mon message, c’est bien l’essentiel de notre argumentation pour dire qu’une association fonctionnant d’une telle façon ne peut se revendiquer de faire de la démocratie directe.

Je tiens également à préciser, pour appuyer notre mandat, que le manque d’objectivité  des rapports sur le sommet a prouvé que le contrôle de l’information restait l’arme fondamentale de la politique. Ces rapports n’avaient pour seul but que d’orienter les positions des associations locales concernant le sommet. Pour ne citer qu’un exemple tiré du premier rapport : je me doute que les propos de Léo Bureau-Blouin ne devaient pas « être pertinents » mais j’estime que les étudiants et étudiantes de mon association sont assez intelligents et intelligentes pour le décider eux-mêmes. Agir de cette façon ce n’est pas faire preuve de démocratie directe et ce n’est pas nous donner les outils nécessaires pour vous contrôler.

Notre vrai point d’achoppement est sur notre définition de « démocratie directe ». Et c’est ce débat que voulait soulever l’association de Philosophie et Politique par son mandat. Nous pensons que l’ASSÉ doit se questionner encore et toujours sur son mode de fonctionnement. Mais pour que ce fonctionnement aille dans le bon sens, il est temps que nous nous entendions sur une définition commune de la « démocratie directe ». Manifestement, les membres de mon association ne la définissent pas comme le camarade Louis-Philippe.

Amicalement: Dabin Simon, externe de l’association de philosophie et politique de l'université de Montréal


 
 


> Message du 28/01/13 23:11
> De : "Dominique Boisvert"
> A : "Louis-Philippe Véronneau"
> Copie à : "Liste ASSE-SUPPORT" , "Simon DABIN"
> Objet : Re: [asse-support] Positions de l'association de Philosophie et Politique

>
> Bonjour,
>
> je suis d'avis que nous allons avoir de passionnants débats sur la question qui a été soulevée par l'AESPEP.  Je suis profondément convaincu que l'ASSÉ est l'organisation qui représente le mieux la parole des étudiantes et des étudiants, cependant au cours des derniers mois, de nombreuses critiques lui furent adressées (entre autre en ce qui a trait à la concentration de l'information et de l'organisation stratégique entre les mains d'un petit groupe de personnes) et la manière dont l'organisation réagira sera déterminante dans le maintien de sa qualité.
>
> Comme il s'agit d'une question complexe et que je n'ai pas pris le temps de construire ma réflexion à ce sujet, je vais m'arrêter ici.  Je me permettrai néanmoins deux petites remarques :
>
> 1) Je me suis beaucoup questionné à la lecture de la déclaration de notre camarade Louis-Philippe Véronneau : « À ma connaissance, nous avons fait ce que nous demandait explicitement le congrès: défendre les positions de l'ASSÉ et rédiger des bilans critiques.»
> Dans quelle mesure les délégué-e-s sont-illes tenu-e-s de respecter une collégialité par rapport aux décisions du congrès ? Je croyais que leur premier devoir était de respecter les mandats que leur donnent leurs assemblées générales.
> Cela s'avérant exact ne viendrait-il pas en fait confirmer ce que soulève l'AESPEP ?
>
> 2) J'espère de tout coeur que le débat ne sera pas occulté par des attaques ad hominem et des tests de militantisme.  Les principes de l'ASSÉ peuvent en tout temps être remis en cause par les membres.  Cela ne veut pas forcément dire qu'ils vont être changés, ni qu'ils doivent l'être.  Cependant, le débat doit toujours être permis.  Le cas contraire laisse entrevoir des perspectives plutôt inquiétantes.
>
> Solidairement,
>
> Dominique Boisvert
> Étudiant en musique
>
>
Le 28 janvier 2013 15:30, Louis-Philippe Véronneau <veronneaulp@gmail.com> a écrit :
>
Bonjour,
>
> J'aimerais avoir plus de précisions sur la deuxième position adoptée par l'AESPEP. En effet, je ne comprends visiblement pas certains constats qui sont faits dans le précédent texte:
>
> «Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pendant les derniers mois.» [...] Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pour les rencontres préparatoires du sommet.»
>
> Que s'est-il donc passé? Je suis d'accord sur le fait que les associations étudiantes n'auraient jamais dû permettre aux délégué-e-s de l'ASSÉ (1) de se retirer du processus du Sommet. Elles auraient en effet dû avoir des mandats, mais le PQ oblige, cela ne fût pas possible pour beaucoup d'entre elles. Comme le fait si bien remarquer le texte de l'AESPEP, l'exécutif a toutefois décidé de référer la question au CoCo, qui a lui-même décidé de ne pas décider.
>
> Bref, je ne comprends pas en quoi les délégué-e-s de l'ASSÉ (dont je fais d'ailleurs parti) ont manqué à leur devoir de transparence et de respect des mandats. À ma connaissance, nous avons fait ce que nous demandait explicitement le congrès: défendre les positions de l'ASSÉ et rédiger des bilans critiques.
>
> Si l'AESPEP en a après le texte de réflexion de l'exécutif sur le Sommet, la chose est différente. Il ne faut néanmoins pas mélanger les deux questions car elles forment des événement distincts. L'exécutif a selon moi le droit à son opinion et n'a pas commis de faute majeure. Il serait cependant possible de déposer un avis de motion pour leur enlever ce droit.
>
>

«Que l'ASSÉ cesse de s’attribuer le monopole de la démocratie directe»


>

Je ne crois pas que le fait que le congrès délègue des pouvoirs à une autre instance (2) soit une mauvaise chose en soi. Je suis bien content que le congrès réfère à l'exécutif le choix du lieu de départ des manifestations et au CoCo le choix des maquettes du journal. Cela ne devient un problème que lorsqu'il réfère une question aussi politique que d'aller ou non au Sommet.


>

Pour revenir à la question du monopole de la démocratie directe, je ne crois pas que la FECQ et le FEUQ fonctionnent par démocratie directe. Je ne crois pas non plus que l'ASSÉ nie le fait que certaines associations membres de l'ASSÉ, de la FECQ et de la FEUQ fonctionnent par démocratie directe. Ce n'est d'ailleurs pas ce que l'AESPEP implique.
> Est-ce que le fait que les associations membres de l'ASSÉ décident en AG de donner des pouvoirs indus à certaines personnes fait d'elle une association ne respectant pas la démocratie directe? La chose ne me semble pas si simple...
>
> «nous [...] pensons que l’ASSÉ fonctionne de la même façon qu’une fédération»
>
> N'en déplaise à la FASSÉ (3), l'ASSÉ se réclame bel et bien du fédéralisme: elle est donc une fédération. Je crois malgré tout que l'ASSÉ n'a - du moins pour l'instant - aucune commune mesure avec ce que nous appelons les Fédérations étudiantes (FECQ, FEUQ). Affirmer le contraire demande des preuves. J'attends encore de les voir.
>
> En espérant une clarification éclairante,
>
> --
> Louis-Philippe Véronneau, élu au Comité à la recherche et aux affaires académiques (CRAA) de l'ASSÉ
>
>
> ------
> (1) Je tiens à rectifier que ce n'est pas le conseil exécutif qui a été aux rencontres et que ce n'est pas ce dernier qui a écrit les bilans. Comme le demandait le congrès, ce sont des délégué-e-s de l'ASSÉ - groupe hétérogène incluant cependant une membre dudit exécutif - qui l'ont fait.
>
> (2) Il y a d'ailleurs une procédure à dans nos Statuts & Règlement qui se nomme "Référer une question à un comité permanent". Comme énoncé plus haut, j'invite une association étudiante qui penserait que cette procédure n'a pas lieu d'être d'écrire un texte de réflexion sur la question en vue du congrès d'orientation
>
> (3) Scumbags
>
>
>
>
Le 25 janvier 2013 13:17, Simon DABIN <simon.dabin@orange.fr> a écrit :
>

Bonjour à tous et à toutes,

L’AÉSPEP (association des étudiants et étudiantes en science politique et philosophie de l’Université de Montréal) tient à vous faire part des décisions qu’elle a prises lors de ses deux dernières assemblées générales.  

Le 18 décembre 2012 :

 L'AÉSPEP encourage un modèle de démocratie participative et directe. 

Considérant que son mode de fonctionnement est sensiblement le même que celui des fédérations étudiantes;

Que l'ASSÉ cesse de s'attribuer le monopole de la démocratie directe.

Le 22 janvier 2013 :

Que l'ASSÉ participe au sommet sur l’éducation et que son  conseil exécutif ne puisse pas le quitter quand il le semble pertinent.

 

Mesdames et Messieurs, ces propositions se veulent performatives. Nos étudiants et étudiantes savent que l’ASSÉ n’est pas la FEUQ et encore moins la FECQ. Nous ne sommes pas dans une position de défiance envers l’ASSÉ. Mais nous voulons que l’ASSÉ soit cohérente, reconnaisse ses torts, aille vers un meilleur fonctionnement.

La « démocratie directe » suppose, dans le cadre d’une association regroupant plusieurs associations locales, avant tout un réel contrôle des exécutants et exécutantes. Ces derniers et dernières doivent être directement responsables devant les associations locales. Ils et elles doivent être transparents et  transparentes. Ils et elles ne peuvent prendre des décisions, qui engageraient politiquement les membres dont ils et elles doivent retransmettre  la parole.

Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pendant les derniers mois. Ce n’est pas ce qu’il s’est passé pour les rencontres préparatoires du sommet. Mais ce que nous pensons en Philosophie et Politique c’est que les responsables de cette situation ne sont pas les exécutants et exécutantes de l’ASSÉ. Les responsables c’est nous, les associations membres.

Le mandat qui a été donné aux exécutants et exécutantes concernant les rencontres préparatoires au Sommet ne rendait pas honneur au fonctionnement dont veut se prévaloir l’ASSÉ.  Dans leur infinie sagesse, les exécutants et exécutantes ne se sont pas prévalu(e)s de l’immense liberté que leur donnait ce mandat. Soit de pouvoir quitter les rencontres préparatoires selon, leur propre appréciation (car c’est à cela qu’il conduisait). D’où notre position sur le sommet. Nous considérons que ce n’est pas aux exécutants et exécutantes de juger par eux-mêmes de rester ou non dans des rencontres auxquelles l’ASSÉ participe.

Une association qui se réclame de la démocratie directe et qui permet ce genre de mandat doit pouvoir se remettre en cause immédiatement. Voici pourquoi, nous, étudiants et étudiantes de Philosophie et Politique de l’université de Montréal, pensons que  l’ASSÉ fonctionne de la même façon qu’une fédération. Nous voulons que le débat soit lancé et que l’autosatisfaction ne devienne pas la norme.  

Dabin Simon, externe de Philosophie et Politique  


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