Brèves syndicales
11 février 2011
Maude Messier

Le ton monte chez les étudiants

Environ 300 étudiants ont pris part à une manifestation organisée par le Conseil régional de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante(ASSÉ) à Montréal (CRAM), jeudi après-midi à Montréal, pour protester contre la privatisation des services publics et la hausse des frais de scolarité.

Joint par l’aut’journal, le porte-parole du CRAM, Jérémi Bédain-Wien, a souligné que cette manifestation s’inscrivait dans une série d’actions exprimant la grogne des étudiants à l’endroit des politiques du gouvernement Charest et de son indifférence face aux revendications étudiantes.

« L’éducation est un droit qui ne doit pas être traité en marchandise. » Le porte-parole fait également valoir que, pour l’ASSÉ, l’accessibilité à l’éducation passe par la gratuité scolaire. « C’est sûr que, pour l’instant, on tente surtout d’empêcher la hausse des frais de scolarité, mais nos revendications se maintiennent dans une perspective de gratuité scolaire. »

Rappelons que, le 6 décembre dernier, l’ASSÉ et plusieurs autres associations étudiantes ont manifesté en marge de la Rencontre des partenaires de l’éducation organisée par la ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport, Line Beauchamp, alléguant que le gouvernement imposait unilatéralement ses orientations.

Outre la manifestation de jeudi, l’association prendra part à la journée de mobilisation le 12 mars prochain organisée par l’Alliance sociale et la Coalition opposé à la tarification et à la privatisation des services publics. Une manifestation nationale de l’ASSÉ est également prévue pour le dépôt du budget provincial le 31 mars.

Enfin, M. Bédain-Wien confirme que les moyens de pression pourraient aller jusqu’à la grève générale illimitée si le gouvernement ne recule pas sur ses positions, tout comme en 2005. « Le gouvernement a préféré ignorer nos revendications. Nous allons redoubler d'effort pour faire comprendre à Mme Beauchamp et au gouvernement libéral que les étudiant-es iront jusqu'au bout pour les faire reculer. »

L’ASSÉ représente 40 000 dans différents cégeps et universités du Québec.

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