Bonjour militantEs,

voici ce que l'AELLFUM (Littératures de langue française de l'Université de Montréal) a adopté hier en assemblée générale. L'AELLFUM a aussi reconduit la grève.

Que l'AELLFUM refuse l'entente concernant le conseil provisoire des universités telle que formulée, mais fasse la promotion auprès des autres associations étudiantes des pistes de réflexion suivantes dans le but d'une entente qui conviendrait mieux à toutes les parties.

Considérant que le texte de l'offre présente plusieurs éléments ambigus et susceptibles d'être détournés contre les intérêts étudiants, que l'AELLFUM propose les modifications suivantes comme conditionnelles à l'acceptation de l'offre :

Que le comité provisoire ait un pouvoir décisionnel et exécutif;

Que les règles de fonctionnement du comité provisoire soient clarifiées et incluses dans le texte de l'entente plutôt qu'établies à la première rencontre;

Que la question de l'ajout de « personnes jugées utiles aux fins de travaux » dans la composition du comité provisoire soit clarifiée de façon à ne pas changer le pouvoir relatif des parties en présence;

Que des représentants du corps professoral universitaire issus de différentes disciplines (sciences humaines, sciences pures, domaines à tendance technique) soient inclus dans le comité provisoire;

Que le nombre de places réservées a la CRÉPUQ et à la Fédération des cégeps soit équivalent à celui des associations étudiantes;

Que le président et les représentants du milieu des affaires (issus préférablement de coopératives) soient désignés par les autres membres du comité provisoire;

Que le nombre de places réservées a la CRÉPUQ et à la Fédération des cégeps soit équivalent à celui des associations étudiantes;

Que le président et les représentants du milieu des affaires (issus préférablement de coopératives) soient désignés par les autres membres du comité provisoire;

Que la question des droits de scolarité soit clairement mentionnée dans les sujets de discussion énumérés au point 3;

Que toutes les économies dégagées par les travaux du comité soient utilisées pour diminuer la part étudiante dans le financement des universités;

Que la réglementation des FIO soit reconduite jusqu'à la fin de la hausse.

En outre, considérant que le présent mouvement ne porte pas uniquement sur des revendications comptables, mais vise à engager une réflexion collective impliquant l'ensemble de la société sur la mission fondamentale, le rôle social, les acteurs et le financement de l'université;

Que l'AELLFUM exige, parallèlement au travail du comité provisoire et de l'éventuel comité permanent et pour asseoir la légitimité de la réflexion dans un cadre politique plus large, la tenue d'états-généraux sur l'éducation postsecondaire ayant pour mandat d'examiner les questions suivantes :

La part étudiante dans le financement des universités en considérant la gratuité, le gel, l'indexation, les hausses futures, le remboursement proportionnel au revenu, la modulation des droits de scolarité en fonction du domaine d'étude;

La marchandisation de l'éducation et l'arrimage des programmes d'étude sur le marché du travail;

Les modes de financement des universités (rôle des entreprises privées, de la part étudiante, du financement public);

La gestion et le personnel de gestion des universités (rôle des entreprises privées, du corps professoral, des étudiants);

La pertinence et la complémentarité des différents domaines d'études et modes de recherche (fondamentale, appliquée, commercialisable);

L'AELLFUM considère que ces modifications à l'offre initiale permettraient une sortie de crise et favoriseraient le retour en classe


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Sylvie-Anne Boutin
pour l'AELLFUM